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 we can make the ground shake like an earthquake (jehan)

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Nala Freshman
Nala Freshman

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MessageSujet: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyMer 10 Déc - 14:50

Nala était de retour à New-York depuis une semaine et demie, logeant à l’hôtel puisqu’elle s’était séparée de son ancien appartement dans la grosse pomme, ne s’y sentant de toute façon plus chez elle. Et puis, elle avait réussi à négocier avec son agent afin que les frais soient à leur charge. Ne déboursant pas un sou à part pour faire un peu de shopping, c’était tout bénef’. Le shooting était terminé et s’était plutôt bien passé, malgré le goût amer qu’il avait laissé à la brunette. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’elle avait envoyé plusieurs textos à Jehan pour lui proposer d’être son partenaire sur ce shooting, et qu’aucune réponse ne lui était parvenue. Avec son ami gay qui l’avait planté pour le shooting au ranch à Bishopville, ça n’avait pas eu le même goût. Mais au fond, la brune ne pouvait pas en vouloir à Jehan de lui offrir un magnifique silence radio qui durait depuis à présent un mois. Peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. À dire vrai, elle avait un peu perdu la notion du temps, mais ça lui semblait durer depuis une éternité. Et peut-être même n’avait-il tout simplement plus envie de la revoir. Il l'avait aidé et elle l’avait remercié comme un chien… Et encore, elle se serait mieux comporter avec un canidé, c’était pour dire… Mais Nala s’en était voulu dès qu’elle avait rejoint la salle de bain, et éprouvait des remords depuis ce jour-là. Chose on ne peut plus étrange d’ailleurs. Depuis quand Nala Freshman, l’indomptable, la reine des emmerdeuses, éprouvait-elle des remords ? Ca faisait partie de leurs règles d’ignorer ce genre de moment qu’ils autorisaient à peine en agissant de la sorte, et Jehan le savait pertinemment. Certes, elle était allée un peu loin avec ce réveil on ne peut plus désagréable, mais c’était justifié, à ses yeux tout du moins. Depuis son viol, elle s’était promis de ne plus être aussi faible, et là, elle ne lui avait pas laissé apercevoir ça, elle le lui avait totalement montré, s’était mise à nue, dévoilant à quel point elle était brisée. Pourtant, elle ne lui avait rien dit, rien raconté. Mais le seul fait d’être aussi vulnérable, sujette à trois crises dans la même soirée, d’avoir besoin de réconfort et de tendresse, de bras protecteur pour la rassurer, cela avait été trop. D’où son geste dans la matinée.

« Bon ma chérie, tu te bouges ? On sait tous que c’est un truc de diva d’arriver en retard, mais c’est dépassé de nos jours. » Dans la salle de bain, elle s’était préparée pour fêter le réveillon de la nouvelle année à une super fête regroupant un paquet de mannequins, entre autres. Ajoutant la touche finale à son make up, le mascara aux yeux de biche, elle finit par lui répondre. « Une diva se doit d'être magnifique en toutes circonstances mon chou. Et puis, j’ai pas envie de finir cette année seule, je veux mettre le paquet. Patientes encore deux minutes, tu verras que ça en vaudra la peine. » La brunette connaissait Drew depuis quelques années maintenant, et si en le revoyant elle lui avait d’abord fait une scène pour son lapin complètement ignoble, elle n’avait pas pu lui en vouloir longtemps. Et puis, il avait eu la bonne excuse de se taper son crush du moment, et Nala devait reconnaître qu’il était canon. Ça en avait valu la peine. Se mettant de profil, elle vérifia qu’aucune mèche ne s’était montrée récalcitrante ne voulant pas être rabattue du côté opposé. Non, c’était parfait. Un large sourire naquit sur son visage tandis qu’elle contemplait son reflet dans la glace. Pour sûr, elle ferait des ravages ce soir. Et puis, terminer cette année particulièrement merdique en bonne compagnie lui ferait sans doute du bien, même si elle détestait les fêtes de fin d’année. Après avoir passé Noël seule, enfermée dans sa chambre d’hôtel à regarder les programmes spécialement diffusés pour l’occasion avant d’éteindre furieusement pour retrouver la seule qui ne lui ait jamais faite faux bond : Bridget Jones, il y avait de quoi. Enfin bref. Satisfaite, elle finit par sortir de la salle de bain tandis que Drew ouvrit grand la bouche, langue à moitié dehors tel le loup de Tex Avery. Si elle arrivait à lui prodiguer cet effet, sa soirée était vraiment bien partie. « Ma chérie, je dois dire que tu avais raison, tu es magnifique. » Fière, elle lui fit un petit clin d’œil avant de lui retourner le compliment. Il avait toujours été beau de toute façon, et Nala avait regretté qu’il soit gay lorsqu’ils s’étaient rencontrés. « Allons faire des jaloux à cette fête et nous envoyer en l’air, tu veux ? » Et plutôt deux fois qu’une, car il y avait ce petit pincement en elle qu’elle ressentait, ne pouvant s’empêcher de se dire que Jehan ne souhaiterait plus jamais la revoir, qui l’embêtait et qu’elle avait besoin d’oublier. « Naomi va être folle de rage. Tu sais qu’elle s’est fait refaire la poitrine ? Mais le chirurgien s’est totalement loupé, c’est… difforme. La pauvre, elle n’a plus eu l’occasion de faire de gros contrats depuis… » Drew avait beau ne pas avoir l’air gay, une fois qu’il se mettait à parler il n’y avait plus aucun doute à ce sujet. Une véritable pipelette qui ne s’arrêtait jamais. Il avait d’ailleurs continué pendant tout le trajet en taxi, presque au point de la rendre folle.

Fort heureusement, une fois le taxi arrêté, elle ne l’écoutait plus vraiment déblatérer tous ces ragots sur les autres mannequins de la profession, observant plutôt le lieu de la fête. « Ils ont loués cette boîte ? Sérieusement ? » Drew hochait la tête, lui expliquant que les organisateurs avaient lâché un petit pactole pour faire cette soirée, visant le high level tout en restant dans l’esprit jeune. « Une réception balais dans le cul n’aurait pas été du goût de la moitié des invités. » Ah ça, c’était clair ! Mais là, elle devait avouer être assez impressionnée, tout en étant certaine que cette seule soirée remonterait le niveau de son année assez merdique. En entrant, elle ne fut pas surprise de voir que la fête battait déjà son plein, en même temps, elle avait un peu traîné pour arriver à un tel niveau de séduction. Quelques regards masculins se posèrent déjà sur elle, et c’est pleinement satisfaite qu’elle avançait pour se mêler à la fête tandis que Drew était déjà parti saluer des collègues. Le seul hic pour la brune, ce serait de bien faire attention à son butin final histoire de ne pas s’attirer des ennuis avec un confrère qui lui ferait de la mauvaise pub. L’espace d’un instant, elle fut tentée de prendre un selfie et de l’envoyer à Jehan, mais elle se surprit elle-même d’avoir ce genre de pensée. Pourquoi pensait-elle à lui à cet instant ? Est-ce qu’elle aurait aimé passer cette soirée en sa compagnie ? Avoir de ses nouvelles ? Est-ce que c’était son silence radio s’éternisant qui lui pesait tant ? Attrapant une coupe de champagne quand un serveur passait non loin d’elle, la jeune femme la vida cul sec pour chasser ses pensées et commencer à s’amuser, allant un peu flirter avec certains jeunes hommes carrément canons, jusqu’à ce que Drew l’embarque sans crier gare sur la piste de danse. Se laissant aller sur le rythme de la musique, souriante, elle était bien décidée à fêter pleinement la nouvelle année à venir en laissant ses problématiques et questions au placard. Pour l’heure, elles n’y avaient tout bonnement plus leur place. Ainsi elle s’amusa pendant un long moment jusqu’à ce que l’appel du champagne se fasse trop fort et qu’elle ne se fasse un chemin à travers la foule dansante jusqu’à arriver à côté d’un serveur. Prenant une coupe, elle vit une seconde main faire de même, et instinctivement son regard se porta sur ladite personne. Surpriiiise ! Jehan se trouvait juste en face d’elle. Bien évidemment, cela était logique qu’il se trouve lui aussi à une fête regroupant le gratin du mannequinat. Il en faisait également partie. Peut-être même plus qu’elle en fin de compte. « Oh tiens, t’es pas mort toi ? » laissa-t-elle échapper avant de siroter une gorgée de sa coupe. « Ou t’es revenu d’entre eux, peut-être ? » Après tout ce temps, c’était légitime comme question. C’était bien la première fois qu’ils n’avaient eu le moindre contact depuis aussi longtemps.
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Jehan Lohnsen
Jehan Lohnsen

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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyMer 17 Déc - 10:52

Deux jours après cette fameuse nuit plutôt forte en émotions et surtout ce réveil des plus désagréables offert par Nala, Jehan avait quitté Bishopville. Un départ qui n’était pas définitif mais une prise de distance nécessaire. Coutumier du fait le mannequin avait eu besoin de s’éloigner de sa vie dans la petite ville et par le même temps de la jolie brune. Cette période des fêtes cela faisait plusieurs années qui la passait loin de sa famille, il avait partagé le moment de Thanksgiving avec Kathleen ce qui était déjà beaucoup pour lui. Il avait cessé de fêter réellement Noël depuis son émancipation et n’était plus d’humeur festive à cette période depuis l’accident de son frère. Avide d’un peu de dépaysement le jeune homme c’était alors offert un petit séjour de quelques jours dans les îles avant de retourner à New York où du boulot l’attendait.
Trois shooting prévus et un autre pour lequel son agent devait avoir une confirmation prochainement. Autant dire que Jehan n’avait pas le temps de s’ennuyer pour son retour dans la Grosse Pomme et c’était tant mieux. L’inactivité lui laissait trop l’occasion de penser à des choses qu’il préférait chasser de son esprit, surtout en ce moment. Surtout lorsque l’une des principales concernées le contactait périodiquement afin de lui proposer de travailler ensemble. Sympathique attention de la part de la jolie brune qui n’avait obtenu que l’indifférence du jeune homme. Le mannequin était resté aussi muet qu’une tombe, ne lui offrant aucune réponse si ce n’est le silence total.

Toujours partant pour faire la fête, surtout quand sa vie à Bishopville lui avait fait adopter un rythme bien plus raisonnable que la folie nocturne de New York, Jehan ne s’était pas fait prier pour accepter l’invitation à LA soirée la plus hype du nouvel an. Une boite de nuit hyper select avait été réservée pour l’occasion et beaucoup de personne gravitant dans le milieu de la mode voulait son invitation pour l’événement. Du beau monde y était attendu et Jehan savait d’avance qu’il passerait une bonne soirée. Des amis avec qui s’amuser, des jolies filles à draguer, du champagne et de la bonne musique le tout dans un endroit parfait pour l’occasion, que demander de plus ? La fin de cette année 2014 forte en rebondissements et changements, serait fêtée dignement.
Le passage d’une année à l’autre était le plus beau prétexte pour une nuit de folie. Jehan et ses amis étaient dans cet optique alors que chacun peaufinait sa préparation alors que l’heure de partir approchait de plus en plus. Que des mecs et pourtant ils en avaient passé du temps dans la salle de bain tour à tour alors que les autres s’offrait une petit introduction à la fête. Rail de coke pour certains, alcool pour d’autres une nuit d’excès se préparait. La bonne humeur et l’excitation ne firent qu’enfler d’avantage aux abords de la boite de nuit. Une file d’attente se profilait à l’extérieur, les organisateurs avaient mis le paquet sur la sécurité à l’entrée et l’accès à la soirée était très réglementé.

Patienter dans le froid n’avait pas démotivé les mannequins qui s’étaient même appliquer à mettre un peu d’ambiance et réchauffer l’atmosphère. Mais c’est une fois à l’intérieur que la fête put réellement commencer. Ça et là Jehan croisait des têtes connues, plus ou moins agréables à voir selon les affinités. Des sourires s’échangeaient, des salutations et quelques mots parfois avec les gens qu’il avait plaisir à voir. Les autres ? Il suffisait de les ignorer, ce que tout le monde faisait à merveille tout en sachant que par derrière ils étaient sans doute bien habillé pour l’hiver, mais ça ça faisait parti du jeu des relations sociales. Verre en main le groupe de jeunes hommes rejoignaient celui d’un groupe de jeunes femmes, d’autres mannequins avec qui ils savaient qu’ils n’allaient pas s’ennuyer.
Sans vraiment s’en rendre compte, dans chacune de ses observations des gens qui l’entourait Jehan cherchait des visages connus. Rien d’anormal… Si ce n’est que certain surtout un visage en particulier. Allait-il croiser Nala ? Était-elle invitée ? Après tout qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Avec son foutu caractère elle était bien capable de lui gâcher sa soirée. Ou de la rendre meilleure encore… mais ça s’était un aveu qu’il ne voulait pas faire. Commérages et plaisanteries allaient bon train, tout comme les verres se vidaient rapidement. Interrompant sa discussion avec une jolie blonde déjà croisé par le passé mais avec qui il n’avait pas eu suffisamment, à son goût, la chance d’échanger Jehan partait en quête de deux nouvelles coupes de champagne.

Repérant un des courages serveurs qui arpentait les lieux à travers la foule afin de récupérer les verres vides contre des pleins, le jeune homme se frayait un chemin jusqu’à ce dernier, deux coupes restaient sur son plateau et il espérait que personne n’ai l’idée de se servir avant qu’il n’arrive à chiper ces deux rescapées. Arrivant à bonne hauteur, le serveur se stoppait en le voyant alors que Jehan venait de lui faire signe qu’il souhaitait ces verres. Le temps de tendre les mains pour se saisir des coupes une main féminine parfaitement manucurées, mais ça n’avait rien d’étrange vu les gens présents, lui piquait l’une des deux coupes. Prenant seulement une coupe, il ravisait le geste de sa seconde main alors que ses yeux se relevait vers la voleuse. Elle venait de faire de même et lorsque son regard croisait celui de Nala, Jehan pensa que le destin, le hasard, le karma ou peu importe, avait décidément beaucoup d’humour.
Aussi agréable qu’à l’accoutumé, c’est à dire aussi piquante que du wasabi sur un sushi c’est sans détour que la brunette lui demandait s’il n’était pas mort ou bien ressuscité. Arquant un sourcil alors qu’un petit sourire en coin étirait ses lèvres le jeune homme haussait les épaules « J’étais très occupé. » trop pour perdre son temps à subir ses mauvais traitements, mais surtout pour se poser plus de questions qu’il ne le devait. « T’es pas au bal du nouvel an de ton petit bled paumé ? » questionnait-il avec un air un peu moqueur « Je croyais que t’en avais fini avec New York, Freshman. » il savait très bien que non mais c’était de bonne guerre de la provoquer. « Emmerdeuse jusqu’au bout des ongles, tu as piqué la coupe de champagne que je voulais ramener à cette jolie fille avec qui je discute. » il levait les yeux « J’imagine que je n’ai plus qu’à partir en quête d’un autre verre. ».
Attrapant la seconde coupe qu’il lui fallait alors qu’un autre serveur passait à proximité il allait repartir vers le groupe quitté plus tôt « On se recroisera peut-être, mais je te souhaites quand même une bonne soirée Nala. ». Ayant eu plus de temps que nécessaire pour l’observer Jehan lui offrait son plus beau sourire « By the way, jolie robe. » avec laquelle l’imagination n’avait pas l’obligation d’être des plus fertiles sans pour autant tomber dans le trop… Un choix parfait, comme d’habitude, comme sa plastique. Le regard appuyé qui accompagnait la remarque et son sourire n’était pas innocent. Mais surtout plus spontané qu’il ne l’aurait voulu étant donné que le jeune homme voulait éviter d’entrer dans ce petit jeu ce soir. Le simple fait de la croiser signifiait que c’était peut-être déjà trop tard.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyJeu 18 Déc - 16:55

Croiser Jehan à cette soirée n’avait en effet rien d’étonnant. Le savoir ailleurs l’aurait finalement été. Elle l’imaginait très mal en train de se tourner les pouces lors du nouvel an. Quoi que l’image mentale était assez drôle en fait. Affalé dans son canapé ou son lit en train de regarder un film ou elle ne savait quoi d’autre, en tenue décontractée. Non, c’était tout bonnement improbable alors que ce soir-là les perspectives de drague étaient énormes. Plan à trois, jeunes femmes déchaînées laissant leurs désirs refoulés au placard, c’était bel et bien la nuit de tous les excès. Et Jehan n’était pas le genre de mec à dire non à cela, charmeur comme il l’était. Ceci dit, après près d’un mois de silence radio, se demandant s’il n’avait tout simplement pas disparu de la carte, la brunette fut tout de même un peu surprise. Comme à son habitude, ce fut d’office qu’elle attaqua à propos de sa disparition. Après tout, il n’avait même pas été foutu de répondre à ses textos par un simple « non » ou un petit « c’est pas possible ». Bien sûr qu’elle était responsable d’un tel comportement vu la façon dont elle l’avait remercié, elle en était bien consciente, mais l’ignorance faisait mal. Parce qu’il y avait cette incertitude concernant la suite, cette possibilité que tout rentre dans l’ordre ou que tout se termine une fois pour toute. « J’étais très occupé. » Comme si c’était une justification ! Il se foutait ouvertement de sa gueule, la prenant pour la dernière des imbéciles ou elle rêvait ? Non, Nala n’était pas idiote et elle savait très bien quand on se payait sa poire. Le pire était sans doute son petit air innocent là, avec son sourire et son haussement d’épaules détaché. Comme si ça ne lui faisait ni chaud ni froid. « Bien sûr… Navrée Monsieur le Président. » Son allusion faisait écho à son rêve de gosse tout en jouant sur l’emploi du temps chargé. L’idée d’exagérer le tout lui traversa alors l’esprit, et elle ne put s’empêcher de lui faire une petite révérence, un sourire faux sur le visage. Sérieusement, un texto ne prenait pas une heure ! Et dire qu’il lui reprochait ses manières. Quelle belle ironie. Bon d’accord, ça la rendait furax d’être ainsi ignorée, laissée dans le doute, et encore plus cette impression de détachement, comme si ce n’était pas grave. Si quelque chose pouvait se faire tant mieux, si ce n’était pas le cas tant pis ? Non. Il s’était montré bien trop persévérant par le passé pour qu’elle se mette à croire qu’il n’en avait strictement rien à carrer. « T’es pas au bal du nouvel an de ton petit bled paumé ? » La réplique lui arracha un petit rire, celle-là, elle devait reconnaître qu’elle était pas mal. Il voulait la piquer mais pour le coup, c’était un peu loupé. « Pour votre gouverne, Monsieur le Président, je vous rappellerai juste que vous y vivez aussi, dans ce petit bled paumé. » Large sourire sur les lèvres, la brunette le regardait l’air de lui demander s’il n’avait pas un peu oublié… Peut-être était-ce son emploi du temps overbooké qui lui avait fait zapper ce léger détail ? Allez savoir. « Je croyais que t’en avais fini avec New York, Freshman. » Freshman, c’était la première chose qu’elle notait, et c’était toujours le cas. Au moins, cela donnait le ton. « J’ai fini de vivre ici, pas de m’y amuser. » répondit-elle après avoir soupiré un coup. Parce que l’amusement, ce n’était certainement pas à Bishopville qu’il se trouvait… Loin de là.

« Emmerdeuse jusqu’au bout des ongles, tu as piqué la coupe de champagne que je voulais ramener à cette jolie fille avec qui je discute. » Le pire était que cela n’avait pas été intentionnel. Elle ne l’avait pas remarqué plus tôt, n’avait pas observé sa destination pour s’y retrouver comme par hasard. Le destin avait vraiment fait les choses de façon fortuite. La jeune femme agita d’abord ses doigts en lui présentant sa manucure avant de répondre en haussant les épaules. « Que veux-tu ? On ne se refait pas. » Et pour être totalement franche, Nala n’était pas du genre à cracher sur une occasion de l’emmerder un peu. « J’imagine que je n’ai plus qu’à partir en quête d’un autre verre. » Effectivement, parce qu’elle n’allait certainement pas lui donner sa coupe. Pour le lui prouver elle en but aussitôt une petite gorgée avant de lui sourire. « Quel sens de la déduction ! J’en reste sans voix. » D’accord, c’était à son tour de se foutre ouvertement de sa gueule, mais en même temps… Il lui avait tendu la perche aussi. « Vaudrait mieux si tu veux pas voir la nana filer sous ton nez en compagnie d’un autre type, qui lui, aura été plus chanceux. » Oui, bien sûr qu’elle avait relevé qu’il était déjà en train de draguer. En même temps, il lui foutait ça devant les yeux, précisant bien que la nana était jolie. Comme s’il allait draguer une moche, de toute façon. Est-ce que ça l’énervait ? Pas qu’un peu. Il l’avait ignoré pendant un mois et lui faisait état de son programme. Aucune chance qu’il soit désintéressé et se contente de lui rapporter une coupe par pure courtoisie, sans envisager un corps à corps par la suite. « On se recroisera peut-être, mais je te souhaites quand même une bonne soirée Nala. » Ah parce qu’il croyait peut-être s’en sortir aussi facilement ? Oui, oui, elle était celle qui avait merdé, mais cela ne l’empêchait pas d’être verte. Et puis elle nota alors l’utilisation de son prénom. Ce qui la laissa on ne peut plus perplexe. Elle avait raté un épisode ? Quelques instants plus tôt, il l’avait appelé Freshman. Pourquoi un tel revirement de situation ? Passer de Freshman à Nala, ce n’était pas rien, ça ne se faisait pas simplement, comme ça, en un claquement de doigt. En réalité, cela avait souvent besoin d’être justifié. « By the way, jolie robe. » Sa réplique la fit sortir de sa recherche de théorie probable pouvant expliquer cela. Shit, il venait de lui faire son parfait sourire… Ce sourire auquel elle ne pouvait pas résister. Et en plus, Jehan lui avait offert un compliment. Pour le coup, elle n’était pas sûre de comprendre ses réactions. D’accord, c’était déjà pas mal qu’il n’ait pas continué de l’ignorer royalement, et cela prouvait que lui non plus n’avait pas fini de l’emmerder. Bien évidemment que le compliment lui faisait en plus plaisir, tout comme la façon dont il la détaillait. « Ça t’étonne peut-être ? » Comme si la brunette avait pu se pointer en jogging ou en petite robe d’été. Se faire désirer était la chose qu’elle arrivait le mieux à réaliser. En fin de compte, c’était sa façon de lui dire merci. Un peu étrange, certes.

Se rapprochant un peu de lui sans le quitter des yeux, un sourire naquit sur son visage. « Je t’épargne la réplique du « t’es pas mal non plus » tu le sais déjà. » N’empêche que c’était vrai. Mais Nala n’était pas non plus la plus objective qui soit, sachant que le corps de Jehan appelait le sien… La preuve, elle s’était rapprochée, un peu comme un aimant attiré par un autre. Mais la brunette avait d’autres choses à lui dire, et elle posa alors deux doigts sur son torse et regarda ses doigts grimper légèrement avant de relever la tête pour le regarder. « En fait, t’es en manque, c’est ça ? » Pour passer de Freshman à Nala en un temps record, c’était une option qu’elle envisageait fortement. « T’as fait le mort pendant un mois, sans être foutu de prendre deux minutes pour répondre à un foutu texto et maintenant tu veux jouer ? » Ok, elle était la moins bien placée des deux pour l’avoir mauvaise, mais se sentir délaissée était l’une des choses qu’elle détestait le plus. Quand on l’avait été un certain nombre de fois, c’était compréhensible de ne plus vouloir l’être. « Tout ça pour quoi ? À cause d’un peu d’eau, d’un peu d’originalité ? » Hum… Peut-être bien qu’elle s’enfonçait là. Sauf s’il arrivait à lire à travers son regard, ce regard qui disait « tu sais très bien que je devais le faire » sans qu’elle soit obligée de mettre son ego de côté et de dire ces mots à voix haute. « J’espère au moins que tes occupations en valaient la peine. Mais du coup, ton délai de réponse pour de nouveaux shoots sera plus court pour les prochaines fois. » Oui parce que là, elle avait vraiment attendue jusqu’à la dernière minute, lui trouvant des excuses en se disant que sa batterie était morte, ou que son téléphone avait rendu l’âme et qu’il avait dû en changer entre temps. Sauf qu’elle avait attendu en vain. « Allez, va retrouver cette jolie fille avec qui tu discutais. » Oui, elle avait repris volontairement l’expression du mannequin, de façon un peu ironique aussi. Buvant une nouvelle gorgée de sa coupe, son regard se perdit dans la marée humaine à la recherche de Drew, une petite idée derrière la tête. Lorsqu’elle finit par le repérer, un sourire naquit sur son visage avant de reporter son attention sur Jehan. « Moi en tout cas, j’y vais. T’es pas le seul à passer la soirée accompagné. » Ni d’une ni de deux, elle le contourna pour se diriger vers son ami, ne tardant pas à se retrouver bras dessus, bras dessous avec lui tandis qu’il lui présentait une nouvelle mannequin qu’elle voyait surtout comme une menace à cet instant. Mais elle n’avait pas de temps à perdre si elle ne voulait pas passer son tour dans cette nouvelle partie lancée avec Jehan. Aussi, elle tourna la tête vers Drew et prit la parole discrètement. « Embrasses-moi en étant convainquant et sans poser de questions, j’irai tâter le terrain pour toi avec ce type dont t’arrêtes pas de parler. » Le deal lui semblait correct, et ce fut apparemment de la même façon que le jeune homme vit les choses puisqu’il ne se fit pas prier pour l’embrasser. Bon, d’accord, la nouvelle mannequin toujours à côté ne devait rien y comprendre, mais c’était le cadet de ses soucis. Seul lui importait la partie commencée, et Nala espérait que Jehan n’avait rien manqué de cette scène.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyDim 21 Déc - 11:44

Nul besoin que Nala lui rappelle qu’il vivait aussi dans ce qu’il avait qualifié de petit bled paumé… Bishopville, là où il n’aurait dû passer que quelques jours histoire d’emmerder la jolie brune pour ensuite revenir à New York et continuer sa vie. Sauf qu’entre temps sa sœur avait débarqué en changeant pas mal ses plans avec ses envies de renouer le contact, de redevenir des frères et sœurs comme dans le passé. Un passé qui semblait lointain pour Jehan qui avait toujours du mal à ne pas agir comme s’il était totalement seul. Le jeune homme offrait un petit sourire amusé à l’emmerdeuse en chef qui visiblement lui en voulait d’avoir justifié son silence par un emploi du temps trop chargé, son sarcasme la trahissait. Mais il ne pouvait pas lui en tenir rigueur puisque lui même affichait un air particulièrement taquin, là où il aurait voulu se montrer plus cinglant. Étrangement il n’avait pas réussi à l’être et son véritable échec était de n’avoir pas pu l’ignorer. Peut-être l’ambiance de la soirée qui accompagnait la volonté de passer un bon moment et donc s’éloigner de toute prise de tête ou coup bas ? Car ignorer Nala Freshman n’aurait sans aucun doute pas été sans conséquence vu sa tendance à être revancharde.
Jehan se doutait que c’était le fruit du hasard, mais l’accuser d’avoir fait exprès de prendre cette coupe de champagne qu’il convoitait était en réalité un bon moyen d’évoquer la jolie fille avec qui il conversait. Souvenir d’une soirée en boite où la jolie brune avait mal vécu être reléguer à la seconde position dans son choix, il réitérait l’expérience en espérant que ça l’emmerde encore cette fois là. Le mannequin n’avait pas réussi à l’ignorer certes, mais il ne lui pardonnait pas pour autant son attitude irrespectueuse de la dernière fois où ils s’étaient vu. Comme d’habitude la brunette ne manquait pas de saisir chaque petite perche et comme il s’était ouvertement foutue d’elle avec son emploi du temps surchargé, elle se sentait obligée de commenter sa quête d’une autre coupe de champagne. Mais un petit sourire en coin apparu sur son visage à sa seconde remarque. C’était toujours aussi amusant pour lui quand elle répliquait ce genre de chose, comme si elle doutait de sa capacité à repartir accompagné « On sait toi et moi que je suis souvent le mec chanceux. » il haussait les épaules innocemment après avoir évoqué ce qui s’apparentait à une vérité implacable.

Coupe de champagne acquise et ce sans vraiment plus d’efforts de sa part, Jehan prévoyait de prendre congé auprès de sa caractérielle collègue, non sans lui souhaité avec sincérité de passer une bonne soirée. Et comme chaque fois qu’il ne se cachait aucune provocation ni amertume dans ses propos, il l’avait appelé par son prénom. Encore une fois pas insensible à sa beauté, particulièrement mise en valeur dans cette tenue qu’elle portait, le mannequin ne pouvait s’empêcher de la complimenter. Ils étaient les champions pour s’envoyer toutes sortes de piques, mais ils n’étaient pas avares de compliments. Bien sûr elle répliquait, sans cela ce n’était plus Nala ou alors ça aurait voulu dire qu’elle était malade. « Non c’est le contraire qui m’aurait étonné. » répondait-il toujours le sourire aux lèvres alors qu’il s’apprêtait à tourner les talons et retrouver cette jolie mannequin avec qui il discutait précédemment. C’était sans compté sur la ténacité de la brunette qui se rapprochait de lui, quel plan avait-elle en tête ?
Simple retour de politesse ? Non, ce n’était pas le genre de truc auquel la jeune femme attachait de l’importance. Néanmoins Jehan prenait le compliment d’où il venait sans rechigner « Effectivement. » oui il le savait mais ce n’était pas pour autant déplaisant de l’entendre. Les deux mains prises par ces coupes de champagne, il n’avait aucun moyen d’empêcher la brune de le toucher. Mais l’aurait-il fait dans le cas contraire ? Pas sûr. Et ne comprenant pas réellement où elle voulait en venir en affirmant qu’il était en manque le beau brun arquait un sourcil « Quoi ? ». Nala le soupçonnait d’avoir voulu engager une nouvelle partie de ce jeu entre eux, or pour une fois elle se trompait. Vrai qu’il avait fait le mort et pour cause sa vacherie n’était pas encore digérée, donc si elle interprétait son comportement comme tel c’est qu’il agissait ainsi malgré lui. Leur attirance demeurait de toute façon quasi incontrôlable, Jehan était bien placé pour le savoir puisque la seule proximité de la brune à cet instant suffisait à lui en faire prendre conscience.

Aussi efficace pour commencer à allumer un feu, même sans vraiment le vouloir, que pour l’éteindre avec une douche froide Nala venait de commettre une erreur en remettant cette histoire de réveil, sur le tapis. Jehan perdait son sourire « Je serais toi j’éviterais de reparler de ça. C’était pas original, c’était dégueulasse. » parce que quand bien même il connaissait les règles, il ne méritait pas ça. Et ce regard qu’elle posait sur lui n’y changeait rien, sa douleur n’excusait pas tout. Il aurait toléré bien d’autres traitements auxquels elle l’avait habitué par le passé, mais ça non c’était trop. Fort heureusement elle délaissait le sujet au profit d’un autre. Peut-être plus déçue qu’elle ne voulait le laisser paraître, la jeune femme l’informait que ses délais de réponse, pour les contrats qu’elle dégottait, étaient revus à la baisse « T’en fais pas pour moi, j’ai bien bossé. » petit clin d’œil pour appuyé son propos, elle ne devait pas se croire essentielle à sa carrière même s’il adorait bosser avec la belle brune. À son goût elle avait déjà un peu trop de pouvoir sur lui, l’ayant déjà conduit à agir différemment de ses habitudes, normal donc qu’il veuille reprendre d’avantage de contrôle.
Ce semblant de discussion laissait un goût étrange à Jehan qui hochait la tête en souriant alors que Nala l’invitait à rejoindre celle dont il avait quitter la compagnie pour venir chercher à boire « J’y comptais bien. ». Et le mannequin eu un léger rire quand la brune affirmait ne pas être seule non plus, rien de bien étonnant, des têtes elle devait en faire tourner plus d’une. Et sans un mot de plus la jeune femme se frayait un chemin dans la foule pour rejoindre un mec que Jehan avait sans doute déjà croisé car son visage ne lui était pas totalement inconnu. Une autre mannequin semblait être avec eux, jolie et élégante au point que le jeune homme l’observait un instant en pensant qu’elle était vraiment très séduisante. Nala et le mec qu’elle avait rejoint s’embrassaient alors, Jehan levait les yeux en souriant avant de repartir en direction de son groupe à lui. Un de ses amis avait pris le relais de la discussion avec la blonde qui avait déjà une nouvelle coupe en main.

Rapidement Jehan bu sa coupe et enchainait aussitôt sur la seconde avant de poser les verres vides sur une table au hasard. Trêve de blabla, une soirée de nouvel an où l’on ne danse pas, n’est pas une soirée réussie. Aussi il traversait la foule pour rejoindre le dancefloor se mettant à danser. Une bonne ambiance régnait et il n’eut aucun mal à se joindre à un groupe de jolies mannequins qui se déhanchaient au rythme de la musique. Visiblement ravies d’avoir un homme à entourer et avec qui s’amuser, Jehan se laissait bien volontiers entrainer dans leur délire, devenant un peu leur objet. Le tout restait bon enfant et sur le ton de l’humour, tous ayant comme point de mire de s’amuser. Une bonne dose de fun durant laquelle le beau brun distillait quelques fugaces regards en direction de Nala et ses acolytes. Mais si habituellement elle aurait été celle vers qui ses yeux étaient attirés, cette fois il offrait d’avantage d’attention à cette mannequin qui l’accompagnait.
Quittant ses fausses groupies il se rapprochait, alors de son nouvel objet de convoitise et donc de Nala ainsi que de son… difficile à dire. Offrant un charmant sourire au petit groupe entier. Le jeune homme comprit alors rapidement que la pseudo proie de la soirée de la brune était sans doute bien plus intéressée par lui que par elle. « Bah alors Nala, tu ne m’avais pas dit que tu avais des amies aussi jolies. » lâchait-il en s’adressant d’abord à l’emmerdeuse invétérée avant de poser un regard charmeur sur celle qui l’accompagnait. Bien sûr qu’elle n’avait rien dit puisque cette nana n’était pas son amie. Se présentant il tendait ensuite la main vers le mec, plus gay que nature maintenant il en était sûr. Pourquoi ? Parce qu’il avait l’impression d’être une coupe de glace qu’on voudrait dévorer en terrasse tant l’autre le dévisageait. Ce qui sur l’instant le fit douter. Il n’était plus sûr que ce soit vraiment lui qui ai embrassé Nala, peut-être avait-il mal vu ? Souriant à cette dernière il ajoutait malicieusement « Tu vois, je t'ai dit que je suis chanceux. » parlait-il d'elle ou de l'autre mannequin ? Bonne question.
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyMer 31 Déc - 17:24

« On sait toi et moi que je suis souvent le mec chanceux. » Bien trop souvent, c'était ça le truc. Était-il rentré une seule et unique fois bredouille chez lui ? Nala n'aurait certainement pas mis sa main à couper là-dessus, ah ça non. C'était bien trop risqué. Et tout ça à cause de quoi ? Son fichu sourire ravageur qui pouvait littéralement faire tomber ou trébucher la gent féminine. Pas elle, bien sûr, parce qu'elle ne se permettrait pas d'en arriver là, mais elle l'avait vu de ses propres yeux. Malgré tout, il était indéniable que Jehan lui faisait également un sacré effet. Et ce, pas seulement physiquement. Jamais elle n'avait revu autant le même homme, dans un lit ou pas. Alors, bien évidemment, leur partenariat professionnel jouait un grand rôle là-dedans, mais cela ne faisait pas tout non plus. Ce n'était pas son partenaire modèle qu'elle avait appelé la dernière fois pour lui venir en aide... C'était... Son soutien, son pilier. Les choses n'arrêtaient pas de changer, d'évoluer, et si la brunette avait bien conscience qu'un magnifique holà était bel et bien de rigueur, elle ne réagissait pourtant pas en conséquence. Et quand lui-même l'avait mis –pour d’autres raisons, certes- suite à son silence absolu pendant un mois, elle l'avait très mal vécu. Cela n'envisageait rien de bon à ses yeux, elle en avait conscience, et pourtant... La jeune femme ne bougeait pas vraiment le petit doigt. Mais trêve de pensées du genre. « Non c’est le contraire qui m’aurait étonné. » Nala, en guise de réponse, lui offrit un petit sourire. Parce que oui, ce serait étonnant, mais surtout impossible. Elle avait une image à conserver, une image entretenue depuis des années et qui lui permettait de combler ce vide en elle. Pas question qu'elle ne lâche tout ça aussi bêtement qu'en venant à une telle soirée vêtue comme un sac à patate. Même pour plaisanter la jeune femme en serait incapable. Il ne fallait pas tant lui en demander. Lui, en revanche, était tout aussi séduisant que d’ordinaire. Mais qu’importe ce qu’il revêtait, le résultat était toujours on ne peut plus satisfaisant. Sûrement parce qu’il n’avait rien à envier à personne, à aucun niveau. Tout prêt de lui, elle lui avait demandé s’il n’était pas en manque, mais en fait… C’était elle qui l’était. De son corps qui n’avait pas été contre le sien pendant un mois entier, une trentaine de jours. De sa présence, de sa personne. Le pire était que la jeune femme était consciente de cela, et ce constat ne la dérangeait pas, à cet instant. Elle voulait seulement retrouver cette proximité perdue, et qu’elle avait même crue terminée pour de bon. Ceci dit, le passage du Freshman à son prénom restait pour elle, inexpliqué pour l’heure, hormis l’hypothèse de jeu. En soi, cette idée n’était pas déplaisante, puisqu’elle leur permettrait de retrouver ce qui les caractérisait. « Quoi ? » Sourire sur le visage, elle prit alors la parole. « Je t’ai manqué. » Elle, ou son corps. « Tu disais vouloir partir et tu l’as pas encore fait. » Petit haussement d’épaules, l’air de rien. N’empêche qu’ils étaient toujours en train de discuter.

Et évidemment, elle fit référence à leur précédente entrevue, sans doute n’était-ce pas la meilleure idée qu’elle ait eue, mais la jeune femme ne comptait pas en faire un tabou. « Je serais toi j’éviterais de reparler de ça. C’était pas original, c’était dégueulasse. » Au moins, grâce à cette évocation, elle savait à présent qu’il ne l’avait toujours pas avalé. A croire qu’elle lui avait fait la pire vacherie qui soit, que cela se révèle tout simplement inégalable. Bon, c’était son ressenti, après tout. Soupirant, elle se rendit compte que son regard ne suffisait pas. « J’avais pas le choix. » Il avait fallu compenser, retrouver un certain équilibre suite à trop de laisser aller. La brunette se rapprocha alors pour lui glisser à l’oreille quelques mots. « Je suis désolée de l’avoir fait. Tout comme tu l’étais de ne pas m’avoir crue. » Elle faisait référence à ce qu’il lui avait glissé pendant qu’elle s’était endormie, ces mots qu’elle n’avait pas été certaine d’avoir entendu au début. Nala ne jouait pas en lui présentant ses excuses, parce qu’elle ne l’avait pas fait pas gaieté de cœur. Après, il en faisait ce qu’il voulait, c’était à lui de voir, de décider. Mais elle lui précisa tout de même que sa patience quant à une réponse pour un contrat en avait pris un coup. Au moins, il saurait à quoi s’en tenir. « T’en fais pas pour moi, j’ai bien bossé. » Nul besoin du clin d’œil qu’il venait de lui offrir, elle n’en doutait pas, et se souvenait très bien de son contrat important en Europe. Sa carrière décollait pas mal en ce moment, et la jeune femme n’aurait guère été surprise de l’entendre continuer en précisant qu’il avait une nouvelle fois eu une telle opportunité. Aussi, elle hocha fermement la tête, lui signifiant qu’elle n’en doutait pas le moins du monde. Ceci dit, l’heure était à la poursuite de la soirée, et elle lui proposa de retrouver la jolie jeune femme dont il avait parlé, prétextant elle-même être accompagnée. Techniquement, elle l’était, mais… d’un ami seulement. Petit détail sans grande importance qu’elle lui taisait volontiers. Si Nala était bien consciente qu’elle était à des lieux d’être la seule à partager le lit de Jehan –heureusement d’ailleurs- cela ne lui faisait tout de même pas plaisir de l’entendre évoquer ses futures conquêtes. Pas quand ils se retrouvaient à la même soirée. Forcément, elle l’avait mauvaise, comme la fois dernière. Sauf que si l’autre fois, elle avait cassé son coup, là, elle n’en ferait rien, ayant choisi une optique différente, celle d’attirer l’attention de Jehan. Voilà pourquoi elle avait prié son ami de l’embrasser en espérant qu’il ne manque pas le spectacle, souhaitant créer une sorte de jalousie. Allez quoi, ça devait emmerder le beau brun autant que ça l’emmerdait elle, non ?

« T’auras pas intérêt à oublier cette faveur ma belle. » « Comme si c’était une horreur de m’embrasser. » Même pour un homosexuel ça ne devait pas être désagréable, elle en était persuadée. Sa rivale qu’elle aurait presque oubliée se lança alors dans une discussion que la brunette n’écoutait même pas. Elle avait prononcé un seul mot qu’elle l’avait déjà ennuyée. Finalement, l’absorption de sa coupe de champagne était bien plus intéressante que ce qui sortait de la bouche de cette greluche. Etait-elle au courant qu’une mannequin écervelée était un cliché auquel elle n’était pourtant pas obligée de consentir ? Apparemment non. De temps en temps, la brunette hochait la tête en souriant faussement pour faire bonne figure, et ne pas révéler à sa rivale peu expérimentée sa vraie nature et contre qui elle allait devoir rivaliser. Quand c’était bien trop pour elle, la jeune femme cherchait Jehan du regard, discrètement. Tantôt une direction, tantôt l’autre, tout pour retrouver sa trace, juste histoire de. Elle fut surprise quand elle le vit sur la piste, trop bien entouré. Alors comme ça, la fameuse jolie jeune femme avait des amies. Bien sûr, elle aurait dû s’en douter. Les vraies nanas se trouvaient toujours en bande, comme les poissons. Et plus elles étaient nombreuses, mieux c’était. D’un côté, elle trouvait cela ridicule, de l’autre, vu ce qu’il lui était arrivé, elle pouvait comprendre. Suite aux chansons entrainantes, Nala se laissait parfois aller à danser légèrement sur place, répétant mentalement l’air entêtant des musiques, ne participant pas vraiment à la conversation en cours. Comment aurait-elle pu le faire, elle n’avait rien suivi et pour être honnête, elle s’en foutait pas mal. Mieux valait commencer le repérage de gros poissons, c’était bien plus intéressant. Son but n’était pas vraiment de rentrer accompagnée. Elle l’avait envisagé avant de tomber sur Jehan, parce que ça lui changerait sûrement les idées, mais en fin de compte, ça ne l’attirait pas outre mesure de se dégoter un mec pour une nuit. Si elle pouvait se mettre dans la poche un mannequin plus reconnu qu’elle sans aller jusque-là, ça lui irait aussi. Ca faisait bizarre d’envisager une telle procédure puisqu’elle n’entrait guère dans ses habitudes, mais il y avait eu tellement de changements dans sa vie que ça ne l’étonnait même plus. Enfin bref, elle en avait repéré un quand quelqu’un jugea bon de s’incruster. Mais pas n’importe qui, Jehan évidemment. « Bah alors Nala, tu ne m’avais pas dit que tu avais des amies aussi jolies. » Charmante entrée en matière… Des amies. Celle-là, elle était bien bonne. Et puis, fallait pas pousser le bouchon non plus, elle n’était pas si jolie que ça, celle-là. La brunette roula des yeux avant de le regarder l’air perplexe. « Peut-être parce que je n’ai pas envie que tu les saute toutes ? » répliqua-t-elle en entrant dans son jeu avant de regarder la principale concernée pour voir sa réaction, puis son ami Drew, et quand elle le vit admirer Jehan sous toutes ses coutures, elle crut qu’elle allait le frapper. Non mais quel culot ! Et son kiff du moment alors, il puait ? Tss !

Tandis que Jehan se présentait, Nala tendait l’oreille pour entendre le prénom de cette pouf inexpérimentée, et quand ce fut le cas, elle dû se pincer les lèvres pour ne pas exploser de rire. Missi. Avec un i, comme elle l’avait précisé. Missi. Ssippi ? Hum, il y avait de quoi être perplexe. Entre ce prénom ridicule et Drew qui continuait de bouffer Jehan du regard, il y avait surtout de quoi avoir envie de jouer aux cymbales avec leurs têtes à tous les deux… « Andrew Yates, enchanté. Mais vous pouvez m’appeler Drew, tout le monde le fait. » Et s’il continuait, plus personne ne l’appellerait tout court. En avait-il seulement conscience ? Un petit coup de coude dans les côtes pour rappeler son ami à l’ordre et le tour était joué. « Tu vois, je t'ai dit que je suis chanceux. » A cette réplique, Nala se mit à rire. Pour tomber sur Mississippi ? Pas tant que ça. « On en rediscutera peut-être en fin de soirée, quand il sera l’heure de rentrer. Là, on verra si tu l’es vraiment ou pas. » Il avait encore le temps de faire en sorte que oui. Drew qui s’était rendu compte de son manque de tact s’était éclipsé quelques instants pour revenir avec quatre coupes de champagne, la première ayant rendu l’âme depuis un moment, les distribuant tour à tour. « Alors, Missi, tu as déjà entendu parler de Jehan, pas vrai ? Ou vu au moins un de ses shoots ? » Peut-être même un de ceux qu’ils avaient fait tous les deux, histoire qu’elle puisse marquer son territoire. « Un ou deux seulement, mais je serais ravie d’en voir plus. » répondit le fleuve sans porter la moindre attention à Nala. Ah bah si elle se mettait à le draguer, elle aussi, ça n’allait pas le faire. « Et peut-être d’en faire un avec toi, un jour ? » La brunette serra les dents en tentant de ne pas lui renverser sa coupe de champagne dessus, comme elle l’avait fait avec son verre lors de cette fameuse soirée en boîte de nuit. « Ne rêve pas trop, chérie, il a déjà une partenaire photo attitrée. » Et ce n’était pas une petite nouvelle qui allait lui voler la vedette. « N’est-ce pas ? » demanda-t-elle en tournant la tête vers Jehan pour avoir sa confirmation sans pour autant lui laisser le temps de répondre. « De toute façon, tu as beaucoup d’échelons à gravir avant cela. C’est pas pour te décourager, mais tu ne sais absolument pas dans quoi tu mets les pieds. Tu n’es pas à sa hauteur. » Ou plutôt à qui elle se frottait. Parce que si elle continuait de jouer comme ça avec ses cheveux, de le regarder comme s’il était la huitième merveille du monde –bon d’accord il n’en était pas loin- et compagnie, elle allait déclencher une véritable guerre contre une Amazone et le Mississippi ne serait plus qu’un lointain souvenir. Le regard que Nala lançait à Missi était assez éloquent, mais celle-ci, complètement inconsciente, le lui rendit.

« Tu veux aller danser, Jehan ? » Etait-il possible de faire exploser ses dents suite à une pression trop accrue entre elles, à force de serrer la mâchoire ? Pour le coup, elles ressemblaient presque à deux lionnes qui se battaient pour un morceau de viande. Sauf que Nala avait l’avantage de posséder le prénom donné après sa naissance à une véritable lionne. « Mais oui, allez-y tous les deux, et tu m’en accorderas une après, n’est-ce pas ? Le meilleur pour la fin. » répondit-elle en souriant à Jehan, néanmoins pas ravie pour un sou de la tournure des événements. De toute façon, il gardait toujours le meilleur pour la fin. Buvant deux gorgées d’affilé de sa coupe, elle était assez fière de respecter son plan et ne de pas casser le coup de Jehan. S’il voulait danser avec cette potiche, qu’il le fasse, elle ne manquerait pas de lui rappeler qu’elle existait. « Si vous allez danser tous les deux, nous aussi on y va, y a pas de raison ! » Et Drew lui facilitait la tâche. Ce serait plus facile d’attirer son attention de la sorte. Terminant sa coupe un peu trop vite, la jeune femme n’attendit pas que quiconque se décide et se contenta d’un signe de tête vers la piste de danse en s’y dirigeant. N’attendant personne, elle commença à danser toute seule en s’imprégnant de la musique, se mouvant au rythme de cette musique dancefloor, ne prêtant plus attention à quoi que ce soit, ou qui que ce soit. Même pas Jehan. Si elle pouvait un peu éviter de la voir danser avec Mississippi, elle n’allait certainement pas cracher dessus, et quelque chose lui disait que le regard du mannequin allait de toute façon être attiré par sa danse. Intuition ou habitude ? Un peu des deux sûrement.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyVen 9 Jan - 17:53

Entendre que Nala était aussi désolée que lui l’avait été au shooting, changeait un peu son plan de bataille. Parce que Jehan ne pouvait pas ignorer les excuses de la jeune femme en sachant que tout comme les siennes elles étaient sincères et précieuses. Cela aidait un peu à faire passer la pilule de ce traitement de choc qu’elle lui avait fait subir et s’il espérait vraiment ne plus se retrouver dans cette situation, le beau brun ne doutait pas une seconde que l’emmerdeuse number one puisse trouver autre chose une prochaine fois. Ainsi il était inévitable que la présence de la belle brune changeait quelque peu la donne pour le mannequin, encore plus maintenant. Car si la provocation et la frustration avait été au menu de ce qu’il lui réservait à la base, il n’allait peut-être pas aller aussi loin dans cette voie que ce prévu en première intention. Mais ça n’excluait pas que le jeune homme avait une petite envie de revanche. Et quoi de mieux pour emmerder Nala que d’afficher clairement ses intentions auprès d’une autre jolie jeune femme ? Elle avait bien avoué détester ne pas être le premier choix et le mannequin avait pu vérifier l’information à la défaveur de cette jolie jeune femme croisé en boite de nuit. La brunette se renouvellerait-elle ? Ou l’option d’un verre savamment renversé sur une rivale demeurerait sa signature en matière de vacherie ? En plus d’avoir une belle descente lorsqu’il s’agissait d’alcool, elle semblait affectionner faire partager le contenu de son verre…
Toujours est-il qu’après plusieurs minutes de danse et de délire fort bien entouré Jehan avait rejoint le petit groupe formé par Nala, son ami gay et la jolie proie qu’il avait repéré. Entrée en matière directe qui fit son petit effet, dont l’air affligée de la brunette qui ne pouvait bien sûr réagir autrement alors qu’il lui prêtait une relation amicale avec cette autre mannequin. Et la réplique fusait rapidement, sans que cela ne surprenne Jehan dont les lèvres s’étirèrent dans un sourire amusé « Touché ! » lâchait-il avant de se présenter comme la politesse le voulait. Écoutant ensuite attentivement cette jeune femme qui était plus plaisante à regarder à qu’à entendre parler. Son ton, ses mimiques, à n’en pas douter elle était de ces filles fades dont la beauté s’efface peu à peu au rythme de leurs paroles sans intérêts. Constat fait à peine venait il de dire qu’il était chanceux. Bien sûr il n’allait pas laisser croire à Nala qu’elle avait raison de douter… c’était bien trop lui en demander. Et le pire c’est qu’en bonne garce qu’elle savait être, la brunette enfonçait le clou.

Bien sûr dans le milieu son nom commençait à être un peu connu, pas une grande notoriété mais il avait bossé sur suffisamment de contrat pour ne plus être un anonyme. La belle brune faisait la conversation avec sans aucun doute une idée derrière la tête et Jehan lui laissait la main, un peu curieux de voir ce qu’elle prévoyait de lui jouer comme tour. C’était sans compter sur une Missi particulièrement attentive envers sa personne au point que ça en était presque trop. « Oh et bah ça c’est le hasard des contrats qui le dira. » répondait-il avant de boire une gorgée de champagne qui l’empêchait d’éclater de rire. Est-ce qu’elle pensait pouvoir faire mieux que le duo qu’ils formaient Nala et lui ? Un territoire que la brunette s’empressait de marquer, alors le mannequin la gratifiait d’un large sourire quand elle s’affirmait comme étant sa partenaire attitrée. « Vrai, on est très efficaces ensemble. » et terriblement complémentaires… mais ça il n’était pas question de le mentionner. Surtout que Nala venait de parler en des termes très positif de leur partenariat, de lui et ça il fallait bien qu’il le savoure. C’était si rare.
Tour à tour le jeune homme regardait les deux jeunes femmes constatant qu’il y avait comme de l’affrontement dans l’air. Regards déterminés et airs de défis étaient au rendez-vous. Tout ça pour lui ? Il n’en avait pas tant demandé mais trouvait ça d’autant plus amusant en cette soirée de Nouvel An. Missi proposait une danse et la brune ne vit pas cette proposition d’un bon œil. Une tension si palpable, Jehan oscillait entre la prudence et l’excitation quant à l’attitude de Nala qu’il commençait à connaître à force de la côtoyer. Et finalement c’est Drew qui tranchait en proposant que tout le monde aille danser, une idée rapide accepté par la jolie brune qui fut même la première à se diriger vers la piste de danse. Finissant sa coupe d’une traite Jehan laissait Missi le devancer et il fut le dernier à rejoindre le reste du groupe. Se mettant à danser au rythme de la musique alors que la jeune femme s’approchait aussitôt de lui, elle n’était pas farouche ça c’était plutôt clair.

Cette nouvelle mannequin parlait beaucoup trop au goût du jeune homme. Entre questions et sous entendus elle avait bien du mal à se contenter de danser. De temps à autre Jehan glissait un regard en direction de Nala, sans doute appréciait-il un peu trop de la voir ainsi bouger et à cet instant sa seule envie était de la rejoindre. Parce que oui elle lui avait manqué, mais ça lui aurait arraché la bouche de l’admettre surtout pas après avoir pris la mouche comme il l’avait fait. Sauf qu’elle avait raison, et c’était déjà en soi bien assez lourd à constater. « Tu m’écoutes ? » la voix féminine à son oreille venait de le ramener à la réalité et son regard se posait de nouveau sur sa partenaire de dans « Euh… Ouais c’est juste le champagne je sais même plus combien de coupe j’ai bu. » en réponse il obtenait un gloussement qui terminait de l’achever, c’était peut-être ça le mauvais tour de Nala… Et Missi ne démordait pas, jusqu’au moment où Jehan l’interrompait un large sourire aux lèvres « Ok ok. Tu sais quoi je vais te présenter quelqu’un. » d’abord déroutée la jeune femme la suivit quand il lui fit signe de la suivre alors qu’il se frayait un chemin dans la foule de danseurs. Bien évidemment il n’avait pas manqué d’adresser un regard lourd de sous entendus à la brunette, histoire qu’elle se fasse des idées et rumine sa rancœur d’être le second choix.
Mais rapidement Jehan réapparaissait seul et rejoignait sa partenaire photo habituelle « Salut belle brune. » sourire malicieux aux lèvres il dansait comme si de rien était, plutôt fier de s’être débarrassé de Missi « J’ai trouvé l’acolyte parfait à ton amie. » il accentuait sur le mot ami pour emmerder un peu plus Nala, c’était de bonne guerre. S’approchant d’avantage d’elle il lui chuchotait à l’oreille « Toujours le meilleur pour la fin. » jetant un coup d’œil à sa montre il souriait et ajoutait « Même si l’on est loin de la fin de la soirée pour l’instant. » profitant de cette proximité il déposait vilement un baiser dans son cou avant de reculer pour danser à une certaine distance de la brune. Elle s’était excusée, elle lui avait manqué, certes. Mais elle ne devait pas croire que les choses étaient si faciles. Pourtant elles l’étaient, tout deux en étaient plus ou moins conscients, mais de là à l’admettre il y avait un fossé voir même un ravin. Revenant vers un peu de provocation, Jehan regardait Drew danser et se mit à rire avant de s’avancer à nouveau vers Nala pour lui parler « Tu l’as payé combien ton pote gay pour qu’il t’embrasse tout à l’heure ? » il était impossible qu’elle ne l’ai pas acheté d’une quelconque manière.
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyVen 16 Jan - 22:22

Sa coupe de champagne toujours en main, bien que bientôt vide, elle en but de temps en temps une petite gorgée, la savourant tandis qu’elle continuait de danser, fermant parfois les yeux quelques instants. Oh oui, la brunette savourait pleinement cette soirée. Pourquoi pas, après tout ? Non seulement l’année se terminait enfin, mais Jehan venait de rompre son silence radio, et même si elle avait encore en travers de la gorge son ignorance la plus totale, Nala était surtout soulagée que celle-ci soit terminée. Quant à Missi, elle ne l’inquiétait absolument pas, parce que cette pimbêche n’avait pas la moindre idée de l’importance de leur alchimie. Face à cela, elle n’avait aucune chance. Pour deux jeunes gens qui ne couchaient jamais deux fois avec la même personne, ils partageaient un sacré nombre de partie de jambe en l’air ensemble, et ce n’était pas Mississippi qui allait pouvoir rivaliser. Pour le coup, oui, la brunette se reposait clairement sur ses lauriers, se contentant d’attirer son attention de par la danse. Cependant, quand elle le vit s’éloigner avec Miss Ennui, son sang ne fit qu’un tour. Pas vraiment parce qu’elle s’était plantée, mais surtout parce qu’il partait avec elle. S’immobilisant quelques instants sur la piste, Nala ne tarda pas à détourner le regard et à se reprendre, se faisant tant bien que mal violence en se promettant d’anéantir la carrière de sa nouvelle rivale. Faisant volteface, elle pensa trouver Drew, mais remarqua bien rapidement que celui-ci s’était éloigné et discutait avec un type plutôt pas mal, qui n’était cependant pas celui auprès duquel elle devait faire son éloge. Nala leva les yeux au ciel avant de boire la dernière gorgée de sa coupe, et de s’approcher d’un serveur, le retenant quelques instants pour boire cul sec une seconde coupe, la reposer, et s’éloigner avec la troisième. Jehan et Missi. Missi et Jehan. Cette seule pensée la rendait folle. Sérieusement ? Il aurait pu avoir tellement mieux qu’elle… Mais mieux valait continuer de se déhancher sur le dancefloor pour faire abstraction. Les yeux fermés alors qu’elle se laissait aller et retrouvait doucettement son calme, elle les rouvrit rapidement lorsqu’elle entendit la voix de son amant régulier. « Salut belle brune. » Un peu plus et elle aurait sursauté. Perplexe, elle l’observa sourire et danser le plus naturellement du monde avant de froncer les sourcils, perplexe à souhait. « T’es pas avec Mississippi ? » Le surnom lui avait échappé, mais elle s’en contrefichait, et avec un tel prénom, c’était impossible à éviter. « J’ai trouvé l’acolyte parfait à ton amie. » Ainsi donc, il l’avait refourgué à un autre. Un petit rire amusé lui échappa, avant de retrouver son sérieux. « Ne l’appelle plus comme ça, c’est une insulte envers ma personne. » Nala ne put s’empêcher une grimace suite à l’imagination d’une amitié avec Miss Boring. Secouant la tête pour chasser cette image nauséabonde, elle se reconcentra sur lui. « Je te demanderais bien avec qui, mais j’ai une question plus importante avant. Elle t’a vraiment décollé ou elle va surgir dans cinq secondes pour te coller aux baskets ? » Vu combien elle semblait intéressée, c’était légitime. Sans pouvoir s’en empêcher, Nala compta mentalement à rebours en cherchant du regard Missi s’apprêtant à donner l’assaut, mais il n’en était rien.

Avant même qu’elle ne s’en rende compte, il fut près d’elle pour lui murmurer une phrase à l’oreille. « Toujours le meilleur pour la fin. » Pas besoin de plus pour que l’emmerdeuse de première qu’elle était affiche un large sourire satisfait. La jeune femme lui répondit d’un simple haussement de sourcil qui finalement voulait tout dire. Evidemment qu’il gardait le meilleur pour la fin. « Même si l’on est loin de la fin de la soirée pour l’instant. » Buvant une gorgée de sa troisième coupe sans le quitter des yeux, lui jetant un regard entendu avant de prendre la parole. « On sait tous les deux comment la soirée va se terminer, et l’année aussi, par la même occasion. » Là, il n’y avait aucun doute. Le baiser qu’il déposa dans son cou lui donna des frissons mais déjà il se reculait et continuait à danser, maintenant sans doute un intervalle de sécurité pour ne pas que la soirée se termine trop rapidement pour eux. Ce désir présent dans leur jeu, la base même de celui-ci, voilà ce qu’il fallait maintenir à distance d’une fin prématurée. Et tous deux étaient du genre à faire durer le plaisir. « Tu l’as payé combien ton pote gay pour qu’il t’embrasse tout à l’heure ? » Ah… Evidemment que ça devait venir sur le tapis, ça ! Nala feignit d’être offusquée, ouvrant grand la bouche, et déposant sa main libre sur sa propre poitrine dans un geste caricatural. « Le payer ? Non, mais quelle opinion tu as de moi ! » D’accord, elle l’avait fait en lui offrant un service en retour de son aide, mais ce n’était pas le genre de truc qu’elle allait délibérément avouer de but en blanc. « C’est un truc d’homo ça, d’embrasser toutes leurs amies. C’est bien connu, c’est comme un baiser sur la joue. » répondit-elle en haussant les épaules, les yeux levés au ciel comme s’il s’agissait là d’une évidence pure et dure. Nala se rapprocha, comblant un peu cette distance entre eux, bien trop importante à ses yeux. « Et puis, pourquoi est-ce que j’aurais voulu qu’il m’embrasse, au juste ? » Oh, la réponse, elle la connaissait… Mais est-ce qu’il en était de même pour lui ? C’était ça, qu’elle voulait savoir. Coupe de champagne à la main, elle croisa son bras libre sous celui qui tenait sa boisson, le bras levé dans une posture finalement assez hautaine, ne le quittant pas des yeux en attendant sa réponse. La brune s’intéressa à nouveau à sa boisson, vide une fois son breuvage avalé. Troisième verre déjà, elle avait vraiment l’alcool facile. Esquissant un mouvement de danse lancinant, elle sourit au mannequin. « Tu sais que celle avec qui tu finiras la soirée sera aussi celle avec laquelle tu débuteras la nouvelle année ? » glissa-t-elle avant de lui tourner le dos quelques instants pour continuer à danser, lui offrant une belle vue au passage. L’air de rien, comme si ce geste avait été totalement innocent, elle virevolta à nouveau vers lui en riant. « Je me demande bien quel genre d’année serait envisageable à commencer avec Mississippi. Une idée ? » Rien de bien folichon, a priori.

Laissant son rire pour un sourire malicieux, ses yeux brillants également de malice, elle enchaîna. « L’avantage de la commencer en ma compagnie, c’est que le ton est tout de suite donné. Mais ça, tu le sais très bien. Et c’est rarement décevant. » D’un point de vue physique et sexuel, pour sûr. Le reste, ça, c’était une autre histoire. « Mais comme dit, on sait tous les deux comment ça finira, surtout après un mois de néant. » Combien de fois s’étaient-ils sautés dessus en rattrapant le temps perdu, se procurant alors de nouvelles sensations fortes ? Au bout d’un moment, elle avait arrêté de compter. Nala fit une moue triste en regardant successivement son verre puis Jehan. « Le gentleman en toi irait-il me chercher une nouvelle coupe ? » Vu son exagération, pas si sûr, mais qui ne tente rien n’a rien. Pour le convaincre elle frôla ses lèvres des siennes en murmurant simplement cette petite phrase. « L’alcool désinhibe. » Comme si elle en avait vraiment besoin, ceci dit… Mais évoquer un lâcher prise total était toujours un bon moyen de tenter Jehan. Même si là, elle cherchait plutôt à le tester. Parce que c’était une chose de le voir et de l’entendre lui adresser la parole, mais c’en était une autre de savoir s’il était toujours aussi incapable de résister à ce désir brûlant entre eux. Et au regard de leur jeu, il pouvait très bien la jouer fine en la tentant elle, pour mieux la planter après. « Allez, je sais que tu aimes me voir bouger comme ça. » Nala marqua une pause pour esquisser un mouvement de hanche langoureux tandis que ses cheveux aussi dansaient en accord avec le reste de son corps. Tout sourire, elle décida de lui offrir un aperçu un peu plus longuet, en profitant pour satisfaire son envie de se mouvoir sur la piste. « Ça pourrait continuer avec une coupe supplémentaire, et en plus, ta propre coupe est presque vide. L’occasion idéale, en somme. Même si je sais que l’idée de t’éloigner de ce spectacle te brise le cœur. » Riant à nouveau, elle lui lança un petit clin d’œil. S’il lui cherchait ce verre, son désir n’avait pas changé, voilà ce qu’elle concluait avant de lui glisser brièvement sur un ton amusé. « Et fais gaffe à Missi, je crois qu’elle a un petit faible pour toi. » A moins qu’elle ne l’ait vite remplacé dans les bras du mec que Jehan lui avait présenté.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyJeu 12 Fév - 17:12

Jehan espérait que Missi n’allait pas lui coller aux basket comme le faisait justement remarquer Nala. Mais comment en être certain ? Certes il avait mis toutes les chances de son côté en lui présentant un mec dont il savait que ça collerait bien entre eux. Les nanas inintéressantes c’étaient son truc. Truc que le mannequin avait du mal à comprendre d’ailleurs mais l’esprit étrange et vicieux de son collègue n’était sa préoccupation première, loin de là. C’était d’avantage cette jolie brune se déhanchant un peu trop suggestivement qui avait son attention. Plus que ça même elle était une véritable source de questionnement pour Jehan. Ça c’était imposé à lui, à eux, au fil du temps, à mesure qu’ils remettaient le couvert alors que ni l’un ni l’autre n’y était accoutumé. Et ils allaient de transgressions en transgressions avec l’étonnant constat qu’à la longue ça les mettaient de moins en moins mal à l’aise. Et si Nala était trop garce pour avoir de véritables amis, peut-être bien que le beau brun se considérait un peu comme cela. En tout cas il agissait comme tel et l’avait prouvé plusieurs fois déjà.
Terriblement sûre de son charme et de l’effet qu’il pouvait avoir sur le mannequin, la belle emmerdeuse exprimait sans gêne une vérité qui devait lui sembler implacable. Il finirait la soirée et l’année ensemble, probablement à s’envoyer en l’air dans un de ces moments où seul le plaisir avait sa place. Peut-être. Sûrement même… Mais le jeu avait encore un peu de temps pour se poursuivre avant qu’ils n’en arrivent là. À moins que le désir prenne le dessus, que ce temps passé loin l’un de l’autre avait créé un manque tel qu’ils n’arriveraient pas à lutter autant qu’ils le souhaitaient. Mais Nala voulait-elle lutter ? Jehan n’en était pas des plus convaincu, alors que de son côté il était bien décidé à se faire désirer, aussi difficile fut-il de ne pas céder trop vite. Tout en elle lui plaisait, même son caractère bien affirmé, cette carapace de garce. Peut-être parce qu’il entrevu ce qui se cachait derrière et qu’avant cela il avait toujours su qu’elle cachait quelque chose de plus profond que d’être simplement une emmerdeuse.

S’il voulait tenir, mieux valait maintenir un peu de distance entre eux. Pourtant tout prétexte était bon pour s’approcher à nouveau de la jolie brune. Prix à payer s’ils voulaient avoir un semblant de discussion malgré le volume de la musique. Qui plus est, Jehan étant de nature curieuse et un brin taquin, il était bien normal qu’il s’informe sur le deal passé entre sa partenaire favorite et son pote gay. En fait il espérait que ça ne soit rien qui le concerne, mais à priori Nala avait eu à cœur de remettre le mangeur d’homme à distance par quelques regards appuyés. La tigresse n’était pas prêteuse, il le savait et s’en trouvait véritablement flatté. La jeune femme n’était jamais en reste niveau répartie et surtout pas quand elle pouvait prendre Jehan pour un idiot. Explication à dormir debout, la brunette devait croire qu’il n’avait aucune connaissance gay pour croire à ce bobard médiocre. Ça l’amusait et c’est avec un petit sourire en coin qu’il hochait la tête « Ah oui, bien évidemment. Une coutume… » . Secouant la tête en souriant toujours Jehan ne répondit pas à sa question suivante, il n’avait pas envie de s’aventurer sur ce terrain là aussi tentant que ça pouvait l’être. La brune pouvait bien le regarder avec son air hautain, ça ne prenait pas vraiment sur lui bien au contraire ça avait le don de le rendre d’autant plus taquin.
Ils étaient deux dans ce cas. Provocante à souhait Nala lui offrait le plaisir d’une danse pour le moins aguicheuse dont Jehan ne perdit pas une miette. Le jeune homme avait parfaitement conscience de ce que sa partenaire venait d’évoquer, mais il se questionnait sur l’intérêt qu’elle avait à appuyer ce fait. Était-ce un moyen d’installer une certaine symbolique dans ce passage à la nouvelle année ? Prendre d’avantage d’importance et de place dans sa vie ? Elle en avait déjà bien plus qu’il n’avait souhaité lui en donner à la base, mais peut-être en voulait-elle plus. Comment ? Il l’ignorait. Et il espérait que cela ne soit pas sous couvert de lui faire vivre un enfer. Mais il eu rapidement un indice sur ce qu’insinuait Nala dès lors qu’elle évoquait l’insipide Missi. « Je n’ai pas très envie de penser à ça. Une année fade et ennuyeuse sans doute. » paradoxalement c’est avec un air innocent qu’il poursuivait « Mais je préfère ce qui est pimenté. » et ça la brunette était très bien placée pour le savoir. Regard entendu et hochement de tête virent accueillir se qui traduisait parfaitement sa pensée, la pétillante mannequin ne manquerait pas de faire commencer cette nouvelle année par un feu d’artifice et le reste serait aussi haut en couleur Jehan n’en doutait pas.

Un mois de néant. Il avait tenu ce temps là assez facilement et pour cause en restant loin de Nala il s’était rendu la tâche plus évidente. Mais ce soir sa volonté de la maintenir encore à distance n’avait pas tenue bien longtemps. Le choix de sa robe, son maquillage, son sourire, son regard… tout semblait être fait pour qu’il craque. L’appel de leurs deux corps se manifestait encore une fois et cela en dépit de cette amertume que Jehan avait pu ressentir à l’égard de la brunette. Alors oui il savait très bien comment ça allait se passer s’il ne tentait pas de lutter à nouveau, s’il ne se faisait pas violence pour résister à cette séductrice expérimentée. Et si l’envie était indéniablement là, son esprit de contradiction pouvait se mettre en marche à tout moment. Jehan savait quels efforts cela lui demanderait, mais il avait aussi appris au fil du temps que ça n’était généralement pas vain. Après tout la simplicité n’était pas tellement leur fort et Nala ne s’étonnerait pas outre mesure qu’il oppose quelques résistances à son petit manège. Mais le mannequin devait bien avouer que la voir se déhancher comme elle le faisait déconnectait peu à peu son cerveau au profit de son entrejambe.
« La nature est si bien faite que tu as toi aussi deux jambes pour aller chercher à boire toi même. » répliquait-il en riant, la brune affichait son air séducteur de circonstance et des arguments qui pourraient s’avérer efficaces. En tout cas ils eurent le mérite d’amuser d’avantage Jehan dont le regard plein de malice ne quittait pas la jeune femme. « Si tu es d’avantage désinhibée tu vas foutre le feu à la piste de danse. » il se mordait la lèvre inférieure luttant pour ne pas l’attirer à lui et balader ses mains sur ce corps qui le tentait beaucoup trop « Combustion spontanée de tous les hommes hétéros de la salle… Un drame qui ferait les gros titres. ». Nala en rajoutait, sinon elle n’aurait pas totalement été elle-même, en lui offrant un nouvel aperçu de ses capacités en terme de danse très suggestives. « Je mentirais si je disais que non. » avouait-il pour confirmer qu’effectivement il appréciait le spectacle, et ce qu’il aimait encore d’avantage c’est quand il était le seul à en profiter, mais ça il n’allait sûrement pas le dire. Tout ce numéro pour une simple coupe de champagne ? Jehan n’était pas dupe, elle le cherchait, testait sa réceptivité à son jeu de séduction. Ils commençaient à se connaître, malgré eux surtout, mais ça leur permettait d’abattre leurs cartes de manière plus stratégique. S’il voulait faire flancher l’autre, il fallait de la concentration et de la détermination.

Terminant son propre verre Jehan pris ensuite celui de Nala, vide à son plus grand désarrois. « Je vais nous chercher à boire. » lâchait-il en haussant les épaules « Ne déclenche pas un incendie d’ici à mon retour. » vu la foule ça lui prendrait plusieurs minutes le temps de se faufiler et ensuite de revenir avec leurs boissons, le but étant qu’il reste du liquide dans leurs verres et que celui-ci ne finisse pas sur le sol, ou d’autres personnes mais ça c’était d’avantage la spécialité de Nala. La mise en garde concernant Missi le fit rire, il ne craignait pas vraiment de la croiser à nouveau « Beaucoup de femmes ont un faible pour moi. Qui sait je vais peut-être me faire kidnapper en chemin. » il adressait un clin d’œil à la brunette et s’approchait en lui adressant un regard qui en disait long « Et si c’est le cas j’espère que tu viendras me chercher. » il murmurait à son oreille « Ça serait con que tu profites pas de ça. » ses lèvres vinrent frôler les siennes jusqu’à lui offrir un bref avant-goût du genre de baiser dont il avait le secret.
Sans un mots ou un regard de plus il se détournait de la belle brune pour partir en quête de deux coupes de champagne. Et concernant la suite de la soirée Jehan avait plusieurs idées en réserve. Aussi une fois les boissons en sa possession il se dirigeait vers une salle ressemblait à une sorte de salon privé, mais quoi que se fut il s’en foutait. Se dérobant aux regards des employés bien trop occupés pour faire attention à lui, il entrait dans la pièce. Il pouvait toujours profiter de la musique grâce au volume élevé de celle-ci, l’avantage étant qu’elle était légèrement étouffée. Prenant son portable dans sa poche il envoyait un message à Nala, espérant qu’elle ai toujours cette manie de mettre son téléphone bien au chaud dans un endroit stratégique que lui même appréciait pas mal d’observer : son décolleté. « SOS. Jehanapping… Je suis retenu dans un salon privé. Attention à la sécurité et aux employés Agent Freshman. » envoyant le texto il se laissait une quinzaine de minutes avant de ressortir si la jolie brune ne se montrait pas.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyLun 16 Fév - 21:23

« La nature est si bien faite que tu as toi aussi deux jambes pour aller chercher à boire toi même. » Et ça le faisait rire en plus… Mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait lâcher prise aussi facilement. Et puis quoi encore ? C’était bien mal la connaître. Surtout que de ce verre, elle s’en fichait. Un peu, tout du moins. Car c’était surtout un test plus qu’une véritable requête. Evidemment, s’il allait la lui chercher, elle ne cracherait pas dessus, loin de là. Son penchant pour l’alcool étant de toute façon bien trop important pour ce faire. Mais elle n’hésiterait pas longtemps à aller se la chercher elle-même si le test ne se voyait pas concluant. « Si tu es d’avantage désinhibée tu vas foutre le feu à la piste de danse. » A en voir son expression, cela ne le dérangerait sûrement guère. Peut-être était-il même en train de s’imaginer d’ores et déjà le résultat ? Sourire aux lèvres, elle haussa alors un peu les épaules, l’air de rien. « C’est un problème ? » Evidemment que non, il serait bien trop ravi du spectacle. « Combustion spontanée de tous les hommes hétéros de la salle… Un drame qui ferait les gros titres. » La jeune femme éclata de rire à cette réplique. Un drame original qui ferait les gros titres, oui. Quelque chose qui la ressemblait assez, en tout cas. Elle et son goût prononcé pour attirer l’attention, pour ce besoin de marquer les esprits d’une quelque façon. « Avoues que ce serait pas mal. Du Nala Freshman tout craché. » Mais en fin de compte, la combustion de tous les hétéros, elle s’en contrefichait ce soir. Celle de Jehan, en revanche, c’était une toute autre histoire. Quoi que le voir prendre feux serait légèrement problématique pour la suite de la soirée… Dans le sens littéral du terme, en tout cas. Quant à l’augmentation du thermostat, ça, ça ne la dérangeait pas le moins du monde. S’il se voyait être aussi chaud comme la braise que d’ordinaire, cela se révèlerait être encore plus intense. Parce qu’aussi étrange que cela puisse paraître, le niveau s’élevait un peu plus à chaque fois. Cherchaient-ils à s’impressionner ? A faire encore mieux ? Possible. Pourquoi ? Ne pas lasser l’autre ? Créer une addiction, un besoin, une envie implacable de renouvellement ? Certainement. Ou peut-être était-ce tout simplement naturel, qu’implicitement, sans en être conscients, ils réagissaient comme ça. « Je mentirais si je disais que non. » Jehan, ou l’art de confirmer sans le faire directement. Un large sourire se dessina sur le visage de la jeune femme qui était on ne peut plus satisfaite de cette réponse, et qui mourrait d’envie de continuer à lui offrir ce petit spectacle. « Ton regard te trahirait, de toute façon. » Vu qu’il la dévorait presque des yeux ? Clairement.

« Je vais nous chercher à boire. » Impossible pour la brune de cacher son sourire de victoire, fière comme un oscar. Il avait beau hausser les épaules comme si de rien n’était, elle ne pouvait s’empêcher d’afficher sa petite victoire. Parce que pour être honnête, c’était assez mal barré dès le départ. Après un silence radio pendant un mois, et une grosse raison de lui en vouloir, il aurait très bien pu lui claquer la porte au nez, façon de parler. Mais non. « Ne déclenche pas un incendie d’ici à mon retour. » Ca, c’était une autre histoire. S’il était trop long à revenir, il y avait des chances qu’elle commence à le faire, histoire d’attirer à nouveau son attention. Celle des autres, bien que flatteuse, ne l’intéressait pas. Ceci dit, elle ne put s’empêcher une petite allusion à Missi l’ennuyeuse et la collante tandis que cette remarque le fit rire. « Beaucoup de femmes ont un faible pour moi. Qui sait je vais peut-être me faire kidnapper en chemin. » Un kidnapping ! Rien que ça ! Il ne lésinait pas sur son sex appeal, dis-donc. « Mais bien sûr. » lui répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. Ce n’était pas parce que Mississippi était capable de faire un truc du genre que toutes les femmes allaient faire de même. Et puis bon, il fallait vraiment du haut niveau pour le retenir alors qu’elle l’attendrait. « Et si c’est le cas j’espère que tu viendras me chercher. » Ah, voilà qui était mieux. Il lui faisait ouvertement part de sa préférence. Même si la nana se révélait canon. Le meilleur pour la fin, de toute façon, se dit-elle mentalement en esquissant un sourire. « Ça serait con que tu profites pas de ça. » Ce murmure lui donna des frissons tandis qu’elle avait d’ores et déjà une vague idée de ce que « ça » représentait. Elle n’eut pas besoin d’attendre longtemps pour qu’il lui donne une idée plus précise de ce qui les attendait. Et quelle excellente mise en bouche, impossible de prétendre le contraire. Une fois finie, Nala passa sa langue sur ses propres lèvres tandis qu’il s’en allait déjà, lui laissant penser qu’effectivement, ce serait con de rater cela. Mais elle n’en avait de toute façon pas l’intention. Après l’avoir laissé sur sa faim de la sorte, et avoir réussi à la charmer et lui donner encore plus envie qu’auparavant d’un simple et bref baiser, elle se mit encore à danser, mais cette fois, la jeune femme rangea son tablier de séductrice et profitait simplement du rythme de la musique pour danser, se lâcher, laissant déborder sa bonne humeur. Pour le coup, elle avait la patate et se sentait on ne peut mieux. Jusqu’à ce que son décolleté se mette à vibrer, ce qui eut pour effet de la faire éclater de rire avant qu’elle n’arrête de se déhancher pour sortir son téléphone de sa cachette. Quand elle vit que son interlocuteur n’était autre que Jehan, elle leva les yeux au ciel en souriant, se demandant bien ce que contenait ce texto avant de le découvrir à sa lecture. « SOS. Jehanapping… Je suis retenu dans un salon privé. Attention à la sécurité et aux employés Agent Freshman. » Et voilà qu’un nouveau rire lui échappa, toujours en plein milieu de la piste de danse. Rangeant à nouveau son téléphone dans sa cachette, elle vit que plusieurs personnes la regardaient étrangement. Parce qu’elle se retrouvait immobile sur la piste ou parce qu’elle se sentait tout simplement bien, presque euphorique ? Hum… Peut-être un peu des deux. Et sûrement que le champagne jouait un rôle majeur dans son euphorie.

Se moquant éperdument des regards posés sur elle, elle traversa la piste en quête de ce fameux salon privé, riant toujours mentalement à ce mot qu’il avait inventé. Jehanapping. C’était original et plutôt bien trouvé. Nala mit tout de même quelques minutes avant de trouver ce qui pouvait être le fameux salon privé. Mais comme il l’avait prédit, l’endroit était plutôt bien gardé. Vu les circonstances et en repensant à la façon dont il l’avait appelé, elle fut presque tentée de se la jouer vraiment agent secret. Ridicule, certes, mais cette légèreté après un mois de tension et d’incertitude était incroyablement salvatrice. Pour les éloigner, il n’y avait qu’une seule solution. Enfin non, deux. Ou prétexter une dispute à l’autre bout de la boîte, ou leur promettre ce à quoi aucun homme ne pouvait résister. Vu sa tenue, il serait difficile de la jouer fine et discrète. Inutile de préciser vers quelle option son choix se porta. D’une démarche langoureuse, elle s’approcha des deux hommes gardant l’endroit –pour quelle raison, d’ailleurs ?- elle leur offrit son plus beau sourire de séductrice, flirtant un peu avec eux, tout à fait réceptifs à son charme. Se reculant sans leur tourner le dos, le tout en se mordant la lèvre avec un petit sourire, elle leur lança alors : « Aurez-vous l’audace de me retrouver ? » Certaine qu’ils ne tarderaient pas à la suivre, elle leur tourna finalement le dos pour se plonger dans la foule quelques instants, et une fois qu’elle était certaine d’être hors de leur portée, elle dévia sur la gauche pour faire finalement demi-tour. Encore entourée par mesure de sécurité, elle vérifia que les deux hommes avaient effectivement quitté leur poste, et ravie de constater que ce fut le cas, elle se dirigea alors vers le salon. Entrebâillant la porte, elle ne put s’empêcher une petite remarque. « Attention, je suis armée d’une coupe de champagne, prête à être déversée sur une robe de kidnappeuse. » C’est en riant qu’elle ouvrit complètement la porte et s’y glissa rapidement avant de la refermer derrière elle, histoire de ne pas attirer l’attention sur elle. Evidemment, elle n’avait aucune coupe en main. Est-ce qu’elle avait cru à cette histoire ? Hum, pas vraiment. Mais la possibilité n’avait pas été exclue. Ceci dit, elle savait se montrer dissuasive quand elle le voulait. Tournant sur elle-même, elle n’avait même pas pris le temps de vérifier si elle ne s’était pas trompée de pièce ou s’il n’était effectivement pas seul, mais un petit sourire étira ses lèvres quand elle le vit en face d’elle. « Mission exécutée en toute discrétion et en toute séduction, agent Lohnsen. » Bon, pas tant que ça, vu qu’elle s’était exposée. Mais étant donné qu’elle s’était montrée suffisamment convaincante avec les deux hommes, elle mettait sa main à couper qu’ils ne penseraient pas à la chercher ici. Son regard balaya alors la pièce, vide de toute autre présence que la leur. Fronçant les sourcils, elle le regarda dans les yeux. « C’est ce que vous appelez un Jehanapping ? » Nala émit un petit rire avant de mettre la main derrière son dos pour fermer la porte à clé. « Maintenant, c’en est un. » Et le rôle de la ravisseuse ne lui était pas déplaisant. Se rapprochant de lui pour se saisir d’une des coupes, elle ne tarda pas à y déposer ses lèvres. « Voyez-vous, cher coéquipier, je n’apprécie pas vraiment d’être laissée sur ma faim comme vous l’avez fait tout à l’heure. » Ah ça non, c’était clair. Pas quand ses lèvres se révélaient si tentantes, pas quand tout son corps appelait le sien. Son sourire s’élargit alors qu’elle s’approchait encore un peu plus de lui. « En fait, tu voulais un show privé, c’est ça ? » alla-t-elle lui susurrer à l’oreille avant de mordiller son lobe quelques secondes. Puis, elle posa ses mains sur le col de sa veste, tirant légèrement dessus. « Suffisait de demander. » A cette remarque, elle l’embrassa alors, ne supportant plus l’idée de rester sur l’aperçu qu’il lui avait brièvement offert. Les aperçus, c’était cruel, voilà ce qu’elle en disait. Après quoi, elle décida de lui ôter sa veste en cuir, histoire qu’il n’est pas trop chaud. Une part d’elle, devait avouer que de le voir lui-même faire ce geste l’aurait satisfaite, mais elle appréciait d’avoir le contrôle de la situation, et se décida à enfiler elle-même par-dessus sa robe sa veste. Bien évidemment, cela dénotait complètement, mais en lui volant son vêtement elle se la jouait ravisseuse. Puis, elle recula, réinstaurant une certaine distance entre eux. D’une traite, elle vida sa coupe, l’estimant bien vite gênante et la posant n’importe où avant de glisser sa main le long de sa propre cuisse, du bas vers le haut, dans un geste lent, sans le quitter des yeux, évidemment. Voyant le regard du jeune homme suivre son geste, sa main vint alors élargir la fente de sa robe, dévoilant ainsi un peu plus de chair.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyJeu 12 Mar - 20:25

Ils étaient tout aussi joueurs l’un que l’autre et c’était aussi une des raisons de leur bonne entente. Sous le prétexte du jeu le sérieux disparaissait et comme deux gamins insouciants ils arrangeaient les choses pour ne pas mettre en péril leurs principes respectifs. Oh bien sûr le simple fait d’avoir couché plusieurs fois ensemble était une large dérogation, mais il aurait fallu être totalement stupide pour ne pas profiter d’une telle alchimie, non ? Dans l’affaire ils avaient tous deux gagnés un allié et si leur relation un peu particulière semblait chaotique par moment, en cas de coup dur ils savaient sans avoir besoin de se le dire qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre. En l’occurrence Jehan n’était absolument pas en danger, cette petite mise en scène visait à servir leur rituel de séduction qui se répétait à chaque soirée ou presque dès qu’ils se croisaient. Taquineries et provocations étaient toujours au menu, cette fois n’échappait pas à la règle. Le jeune homme jouait la carte de l’enlèvement, nouvelle mise en scène qu’il jugeait amusante pour l’occasion et parfaitement adaptée à ce que Nala pouvait provoquer chez lui. Car s’il avait usé de la carte de l’indifférence et du silence pendant plus d’un mois, en la présence de la jolie brune l’affaire se compliquait. Sa fierté aurait pu le conduire à se frustrer au maximum en continuant de n’accorder aucun intérêt à sa partenaire favorite, mais quelque chose de plus fort avait insidieusement pris le dessus. Et puis elle s’était excusée pour son comportement, paramètre qu’il avait choisit de ne pas ignorer. Ok ça l’arrangeait bien, il n’était plus obligé de mettre son envie en sourdine au final il était gagnant. L’effort devenait un peu plus difficile chaque fois, comme un camé à qui il faut sa dose Jehan constatait avec une certaine contrariété combien l’emmerdeuse brune et surtout ces atouts indéniables, avaient du pouvoir sur lui. Rien de bien nouveau en somme, sauf qu’il en prenait petit à petit conscience et ça l’emmerdait pas mal.
Peut-être le beau brun aurait-il dû trouver une autre fille avec qui passer la soirée ou même décidé de rentrer seul, ce qui aurait très largement dénoté avec ses habitudes. Et pourtant il était là, dans ce salon privé avec deux coupes de champagne à attendre de voir si Nala allait venir le retrouver. Il entendait très nettement la musique et l’ambiance de la soirée qui battait son plein de l’autre côté de la cloison et pendant un bref instant il se sentit stupide. Pourquoi fallait-il sans cesse que tout revienne à elle ? Il pouvait jouer avec d’autres. Jehan lâchait un soupir en pensant que oui il pouvait changer de partenaire de jeu mais qu’il n’y trouverait pas la même saveur et c’était là tout le problème. Le défi était lancé avec ce sms qu’il avait envoyé à la belle brune mais encore fallait-il que de un elle veuille le relever, de deux qu’elle y arrive. Mais les deux conditions n’avaient rien d’infaisable aux yeux du mannequin et surtout pas pour une femme comme Nala Freshman. Il était probablement hors de question pour la jeune femme de faillir à cette mission, et quand bien même elle souhaiterait lui jouer un mauvais tour qu’elle s’arrangerait pour qu’il sache que ça venait bien d’elle. Une vraie hyène à ces heures mais le jeune homme devait reconnaître que ça faisait parti d’elle et de son charme. Mais au final Jehan était confiant, il préssentait qu’elle allait venir parce que son numéro de séduction en avait dit long sur ses intentions et surtout son envie. Assis avec une certaine nonchalance sur l’une des confortables banquettes, face à la porte, le beau brun jetait un coup d’œil à sa montre lorsque la porte s’entrebâillait, esquissant un sourire amusé à la mise en garde que Nala faisait à l’intention d’une potentielle agresseuse. « Je n’en attendais pas moins de vous agent Freshman. » il haussait les épaules avec un air innocent quand elle fit remarquer que la situation n’avait rien d’un enlèvement « J’ai peut-être un petit peu exagéré. » arquant un sourcil en quand elle verrouillait la porte il ne pu retenir un léger rire « Ou pas. ».

Jehan se levait, faisant deux pas en direction de sa nouvelle ravisseuse, lui tendant l’une des coupes de champagne « Chose promise, chose due. » et elle ne se fit pas prier pour la prendre, évidemment. Sauf que ça n’était pas vraiment après le champagne que la séductrice en avait, au plus grand plaisir de Jehan qui voyait ainsi que son petit avant goût donné plus tôt avait été efficace. La laisser sur sa faim lui avait assuré toute son attention en attisant encore d’avantage son envie. Parce que si le jeune homme peinait à lutter et s’en trouvait embarrasser ce qui le consolait un peu c’est qu’il en était de même pour la brunette. Aussi son regard en disant bien plus que les mots, et son langage corporelle encore d’avantage. Ils étaient deux amants aimantés pour s’attirer l’un l’autre, et leurs corps semblaient s’appeler. Son sourire n’avait pas quitté ses lèvres et Jehan fixait obstinément son interlocutrice, observant le dessin de sa bouche parfaitement souligné par son maquillage. Chaque mouvement de ses lippes lui donnait l’envie d’y accrocher les siennes pour un ballet dont eux seuls connaissaient les subtilités de la chorégraphie. Mais l’objet de son envie quittait son champ de vision, lui offrant une sensation pas moins agréable qu’était de sentir le souffle de Nala caresser son oreille alors qu’elle lui murmurait une question dont elle connaissait la réponse. Un frisson lui électrisait l’échine quand les dents de la séductrice vinrent titiller son lobe, elle savait comment le rallier à sa cause, le connecter à elle.
Le mannequin appréciait en général d’avoir le contrôle, de mener la danse mais il acceptait bien volontiers de laisser la main à sa partenaire. La jolie brune savait parfaitement quel timing adopter pour que chaque geste ai l’effet escompté sur lui et il se laissait sans retenu embarquer dans la suite de ce jeu. S’approchant quand elle tirait sur son col il ne refusait aucunement le contact de ses lèvres, il l’avait attendu depuis le moment où elle était entrée. Et ce baiser n’était plus un simple avant goût bien qu’il n’eu pas durer assez selon Jehan qui aurait été très tenté de faire perdurer l’échange. Mais la suite augurait de bien belles choses à en croire ce geste qui n’était ni plus ni moins que de le déshabiller. Enfin Nala se contentait de lui voler sa veste en cuir ce qui au final rendait l’affaire tout sauf équitable « Tu me déshabilles pour t’habiller d’avantage… Je suis pas sûr d’être d’accord avec ça. » faisait-il remarquer avec un petit sourire en coin. Et tout ce que cette emmerdeuse trouvait à faire c’était de remettre de la distance entre eux sous l’œil perplexe du beau brun qui ne perdait pas une miette de chacun de ses gestes, surtout pas la manière avec laquelle elle vidait sa coupe de champagne. « C’est un show ou un poker que tu proposes ? » questionnait-il amusé par l’attitude de la jeune femme. Mais il eu rapidement la réponse à sa question en suivant du regard la main de la belle brune qui glissait sur sa propre cuisse en écartant les pans de tissus de sa robe avec une sensualité qui était loin de le laisser de marbre.

Ses incisives vinrent pincer sa lèvres inférieure alors que ses yeux demeuraient rivés sur la chair nouvellement dévoilée par Nala elle-même. Un appel. Voilà ce que c’était. Un appel simple, clair et net que la jolie brune lui transmettait par ce geste dont il avait comme seule envie d’en prendre le relais. Le mannequin parcouru la distance qui les séparait par une seule enjambée rapide, une main se posant sur la hanche de la jeune femme alors que la seconde allait s’inviter sur sa cuisse à l’endroit même où elle s’était arrêtée. Ses doigts vinrent caresser cet épiderme dont il connaissait la douceur, remontant lentement dans la fente de sa robe qu’elle portait à la perfection. Son corps se plaquait contre celui de Nala avec un certain empressement lui faisant heurter le mur derrière eux. « Je ne vais plus te laisser sur ta faim… » chuchotait-il à son oreille en pressant d’avantage son torse contre sa poitrine, sa main se crispant avec plus de fermeté sur sa hanche. Ses lèvres glissaient alors le long de son cou y déposant quelques baisers en alternance avec son souffle chaud caressant la peau de celle qu’il désirait. C’était là que le manque s’exprimait le plus clairement, mais il était hors de question pour Jehan de l’admettre.
Délaissant ses prises il fit glisser sa propre veste des épaules de la brune pour l’en débarrasser, jetant le vêtement sur la banquette derrière eux avec ce même empressement auquel il était sujet depuis l’instant où il avait réduit à néant toute distance entre eux. Ses lèvres avaient retrouvé celles de Nala dans un échange brûlant de désir qui suffisait à peine à satisfaire l’appétit croissant dont il était la proie. Le beau brun oubliait tout ce qu’il y avait autour, il n’entendait plus que vaguement la musique. Toute son attention était mise au service de son envie, il captait chaque sensation que lui provoquait les contacts répétés des lèvres de sa partenaire contre les siennes, leurs souffles déjà courts alors qu’ils n’en étaient qu’au début de ce moment qui promettait d’être aussi chaud que l’enfer. Ses mains parcouraient son corps et reculant légèrement ses iris vinrent accrochées celle de la belle brune « Trouves moi la fermeture de ta robe ou je l’arrache… » et il avait bien failli le faire, mais sa lucidité étant encore suffisante il préférait ne pas mettre Nala dans une situation embarrassante vis à vis de la suite de la soirée.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptySam 14 Mar - 20:01

« Tu me déshabilles pour t’habiller d’avantage… Je suis pas sûr d’être d’accord avec ça. » Evidemment qu’il n’était pas pour, puisqu’il escomptait le contraire. Il en était de même pour elle, mais quitte à entreprendre un nouveau petit jeu, autant l’honorer comme il se devait non ? C’était bien pour cette raison qu’elle les avait enfermés dans la pièce un peu plus tôt. Et puis d’abord, elle était canon cette veste en cuir. Surtout sur lui… Et si elle le voyait encore une seule seconde dedans, elle ne serait plus en mesure de répondre de ses actes très longtemps. Ce qui ne serait bien sûr pas un problème, puisqu’ils avaient de toute façon du mal à se tenir quand ils se retrouvaient beaucoup trop près l’un de l’autre, mais après autant de temps de mutisme absolu, la brunette n’avait qu’un seul mot en tête : savourer. Ses mots, dont elle n’avait pas imaginé se retrouver tant en manque, ses gestes, ses regards, leur proximité, ce désir d’une puissance sans pareille qui leur était réservé, ce jeu, tout. Oui, tout ce qu’elle pouvait elle le savourerait, puisant dans cette énergie libérée, cette force salvatrice, gravant tout ceci dans sa mémoire, au cas où il changerait d’avis le lendemain. Au cas où, poursuivre ce silence radio et la rayer de sa vie ferait partie de l’une de ses nouvelles résolutions. Même si bon, tout le monde savait pertinemment que les résolutions de la nouvelle année ne faisaient jamais long feu. Quelques heures, quelques jours tout au plus. Et puis le temps passait, et celles-ci s’envolaient dans la nature. Nala le regardait alors l’air de lui dire que si cela ne lui plaisait pas, il n’avait qu’à venir le chercher et le lui ôter, ayant déjà reculé. « C’est un show ou un poker que tu proposes ? » A cette réplique, il fut évident qu’elle laissa s’échapper un petit rire. Ceci dit, l’idée d’un poker, surtout comprenant des couches de vêtements en moins, était une idée on ne peut plus intéressante qu’elle rangeait dans un petit coin de sa tête afin de pouvoir l’exploiter une autre fois. « Je note l’idée. » répondit-elle en haussant des sourcils, sourire aux lèvres. Evidemment, entre temps, il lui faudrait également apprendre à jouer, car perdre trop facilement de la sorte serait inintéressant pour eux. Quoi qu’elle imaginait bien Jehan se marrer de la situation, et avoir, sans nul doute, un petit air satisfait sur le visage, légèrement arrogant. Quand il s’agissait de jeux entre eux, se délecter de sa victoire était inévitable, et cela comptait autant pour l’un que pour l’autre. Avoir l’avantage avait une saveur particulière face à un adversaire redoutable, et il y avait de quoi apprécier se voir être le vainqueur. Pour le ramener dans l’idée du show, entretenir le désir, et surtout faire en sorte que son cerveau à lui n’ait pas la même image que celle qu’elle venait d’avoir, ce fut du bout des doigts qu’elle caressa sa propre cuisse.

Nala vit les yeux du mannequin suivre le mouvement de ses doigts, absorbés par ce spectacle, et un sourire fier naquit sur son visage, ravie de voir que l’effet escompté était accompli. Ni d’une ni de deux, l’espace entre eux fut comblé, comme s’il n’avait jamais existé. Les mains de Jehan trouvèrent leur place, chacune à un emplacement bien précis, donnant l’impression à la demoiselle que c’était exactement là qu’elles devaient se trouver. Elle baissa les yeux pour fixer la main du beau brun sur sa cuisse avant qu’elle n’entre en action, et à ce moment-là seulement, ses yeux retrouvèrent les siens, malicieux, satisfait de la tournure des événements, ne doutant nullement de la suite. Encore moins quand son dos rencontra le mur. « Je ne vais plus te laisser sur ta faim… » Un sourire étira ses lèvres alors que son rythme cardiaque s’emballait déjà suite au contact avec Jehan, ses mains sur sa peau, ses lèvres dans son cou, cette détermination dans sa poigne, dans ses baisers… Ça lui faisait tourner la tête. Tête inclinée du côté opposé et légèrement vers l’arrière, reposant contre le mur, les paupières closes, elle savourait comme voulu, se demandant bien comment ils avaient faits, tous les deux, pour ne pas partager ce genre de moment pendant aussi longtemps, et pis encore, comment ils avaient pu le supporter. Elle en était là dans ses pensées lorsqu’elle rouvrit les yeux sentant la veste volée glisser sur ses épaules avant de la voir valser dans les airs pour atterrir elle ne savait où, s’en moquant d’ailleurs complètement. Naturellement, leurs lèvres vinrent se retrouver, estimant qu’il était grand temps de combler le vide et de rattraper le temps perdu. Cela se ressentait dans leurs baisers. A moins que cela ne soit l’esprit de Nala qui lui jouait des tours et qui avait été particulièrement marqué par ce silence radio. Bras autour de sa nuque, elle refusait catégoriquement de lâcher prise. Ce n’était pas comme s’il allait changer d’avis en cours de route, mais ses propres membres étaient incapables de faire quoi que ce soit que de retrouver les places qui leurs semblaient dues, presque… naturelles. Oui, c’était là que ses bras devaient être. Et ses mains reposaient sur ses cervicales, son pouce se mouvait lentement de haut en bas, caressant la base de ses cheveux. A en croire les gestes de Jehan, lui aussi comptait bien rattraper le temps qu’ils n’avaient pas pu partager, et s’il prétendait le contraire, cela relèverait du mensonge. Son ardeur se ressentait, et se partageait. Une des mains de la jeune femme quitta sa nuque, pour descendre le long de son dos et pour terminer sa course sur ses fesses, passant la main dans la poche de son jean pour que leurs corps se retrouvent encore plus près. Toujours plus près. Et si l’espace entre eux était infime, cela lui donnait cependant l’impression qu’ils n’étaient pas assez près l’un de l’autre, l’un contre l’autre. Plus, plus, plus, encore et toujours plus. Cette alchimie, cette espèce de fusion entre eux en était la cause, et engendrait inévitablement ce sentiment d’insatiabilité concernant leur proximité. Nul doute que celle-ci ne tarderait pas à être rassasiée une fois que les choses sérieuses auraient vraiment commencées et qu’ils se dirigeraient droit vers le septième ciel.

Petite frustration quand le corps du beau brun créa à nouveau un peu d’espace entre eux, plantant son regard dans le sien. « Trouves moi la fermeture de ta robe ou je l’arrache… » Mais cette phrase, cette simple phrase tout à fait banale lors d’un moment de pulsion et de désir pur, lui fit l’effet d’une bombe. En fait, il avait suffi de l’association de deux mots qui n’avaient rien d’extraordinaires pour faire surgir une foule de souvenir. Arracher et robe, voilà les responsables. Sans qu’elle ne puisse contrôler quoi que ce soit, elle fut absorbée dans ses souvenirs les plus douloureux, comme rappelée à la réalité, signe qu’elle ne pourrait jamais oublier, être tranquille, et que ses démons pouvaient surgir à n’importe quel moment. Immobile, Nala n’était plus vraiment là. Elle revivait inlassablement son pire cauchemar, se souvenant que l’homme de ses souvenirs avait arraché sa robe avec… empressement. Un empressement à la fois similaire et différent de celui de Jehan actuellement. Et cette nuit-là, elle avait également finie plaquée contre un arbre. C’était ridicule de faire ce genre d’association maintenant, car ce n’était pas la première fois qu’elle entendait ses mots, qu’elle se retrouvait plaquée contre un mur, ou qu’il la touchait avec fougue, mais… Mais elle n’y pouvait strictement rien et se voyait être le petit pantin de ses souvenirs. La faute aux circonstances, à cette histoire de kidnapping, dans cet huis-clos –mais ça, c’était sa faute- ou à l’alcool qui lui aussi avait été présent cette fameuse nuit… Allez savoir. Tandis qu’elle avait vu ses souvenirs défiler, une lueur de douleur était passée dans ses yeux pourtant toujours plongés dans ceux de Jehan. Et quand elle revint à la réalité, après avoir réalisé toutes ces similitudes ridicules, son comportement fut tout ce qu’il y avait de plus humain, poussée par cet instinct de survie, de protection. « Non ! » s’objecta-t-elle, le regard emplis de peur, avant de rassembler ses forces pour le pousser et de passer sous son bras en vue de se réfugier à l’autre bout de la pièce, vers la porte, avec cet étrange sentiment de se sentir coincée comme un rat. Enfermée, elle l’était. C’était elle qui avait eu ce geste, et elle se maudissait de toutes ses forces. Après s’être ruée vers la porte, elle voulut la déverrouiller, mais fut bien vite gênée par ses mains qui tremblaient comme une feuille. La pression, cette urgence de s’échapper n’aidait en rien. C’était le moment où jamais pour prendre la fuite. Cette fenêtre ne se présenterait pas une nouvelle fois. Et c’est ce besoin vital de survie qui prima sur sa peur d’être rattrapée. La jeune femme réussi à ouvrir la porte et jeta un rapide coup d’œil derrière elle pour voir quelle était sa longueur d’avance avant de filer, droit vers la foule, vers la fête qui battait son plein, le seul moyen de s’en sortir.

La gorge et l’estomac noués, elle se faufila à travers les gens, et le regretta bien vite. Tous ces danseurs s’amusant, sautant sur place, bougeant leurs corps au rythme de la musique, levant leurs verres, renforçaient son sentiment d’oppression. Nala tournait sur elle-même, ne cessait de regarder derrière elle s’il l’avait suivie, si bien qu’elle se sentait complètement perdue, déboussolée. Elle en avait elle-même le tournis, avait l’impression de faire un mauvais trip, se sentait comme Simba au milieu de tous ces gnous fuyants la menace. Et elle se serait volontiers passée de ce rapprochement entre le dessin animé et son prénom. Le cœur battant à toute allure, n’arrivant plus à se repérer, elle décida de rester là, plantée en plein milieu de la foule, estimant que c’était encore sa meilleure cachette. Parce qu’il ne penserait pas à la chercher là. Il se dirait forcément qu’elle avait filé de l’établissement, ou foncé vers les toilettes pour femme dans l’espoir d’y trouver un refuge digne de ce nom, comme si le mot femme complétant le mot toilette faisait barrière à tout. Mais d’entendre cette musique résonnant à un niveau de décibels bien trop élevé pour son esprit perturbé et paniqué, de voir toutes ces personnes en mouvement constant, de sentir cette angoisse croissante d’être retrouvée, tout ceci combiné lui donna finalement un haut-le-cœur. Main plaquée sur sa bouche, elle n’eut d’autre choix que de jouer des coudes pour se frayer un chemin hors de la foule et espérer pouvoir atteindre les toilettes, ou, le cas échéant, trouver un endroit plus discret. Désorientée, elle eut de la chance et sortit du bain de foule quelques mètres seulement à côté des toilettes où elle se précipita, bousculant une femme qui allait pénétrer dans la cabine venant tout juste de se libérer. Mais cette délivrance ne la soulagea pas le moins du monde. Cette boule dans sa poitrine était toujours bel et bien présente. Ceci dit, il ne fallut pas longtemps à la brunette pour réaliser qu’elle venait de se jeter dans la gueule du loup, et ni d’une ni de deux, elle sortit de la cabine, puis de la pièce en passant la seule manche de sa robe sur sa bouche. A peine sortit des toilettes, son regard se porta vers sa gauche pour essayer de voir s’il était là. Mais non, heureusement pas. Alors, sans quitter cet endroit des yeux, son corps entama un mouvement vers la droite avant de percuter quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. C’était lui. Là, juste devant elle. Les mains en face d’elle pour faire barrière –comme si, ça aussi, c’était suffisant- elle fit un pas vers l’arrière, secouant la tête en l’implorant du regard. « Non… Non… » Sa voix était brisée, tellement anxieuse, effrayée telle la proie qu’elle croyait être devenue. Celle qu’elle avait été autrefois. « Par pitié… » chuchota-t-elle en faisant un autre pas vers l’arrière, implorante.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyJeu 19 Mar - 16:52

Sans doute que si on lui avait raconté ce qui se passerait Jehan n’y aurait pas cru. Comment y croire ? L’instant de ces retrouvailles finalement tant attendues était brûlant, l’envie poussée à son paroxysme. Ils s’étaient évités, manqués, cherchés, provoqués et finalement retrouvés dans cette pièce, seuls pour assouvir un désir contre lequel ils ne pouvaient lutter. Impatient sous l’effet d’une tension toujours croissante, le mannequin savait ses gestes d’une intensité que Nala lui connaissait. Ils n’en étaient pas à leur coup d’essai dans les retrouvailles torrides et celles-ci promettaient d’être d’autant plus chaudes que l’un et l’autre semblaient enclin à lâcher prise pour combler ce manque contre lequel il ne luttait plus. A quoi bon nier ? Le jeu n’avait que trop duré pour ce soir, pour les semaines passées et leurs corps se réclamaient mutuellement. Ils leur fallait leur dose de l’autre, sentir leurs peaux s’échauffer, leurs sens se décupler et le plaisir les envahir. Jehan œuvrait à faire grimper d’avantage la température si cela était encore nécessaire. Ses lèvres ne se rassasiaient pas de celle de la belle brune et il revenait chercher leur contact avec passion. Mais ses mains sur cette robe réclamaient plus de chair, et bientôt l’envie deviendrait douloureuse. Dans l’empressement du désir, le jeune homme perdait patience dans la recherche infructueuse pour débarrasser Nala de son écrin qui si il lui allait à la perfection gênait le mannequin dans l’immédiat.
Le souffle court il réclamait son aide, condition obligatoire pour qu’ils puissent tout deux se libérer enfin de cette tension cumulée tout au long de ce mois passé, de cette soirée. Formulation brute de sa pensée, il vit la jeune femme se figer et ne comprit pas cette réaction de sa part. Soudainement elle paraissait ailleurs, constat qui le ramenait lui même un peu plus sur terre. Moment où tout s’enchainait si rapidement que Jehan n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait, quelle mouche avait piqué sa partenaire. Elle repoussait avec force, refusant qu’ils aillent plus loin ce qui laissait le beau brun dans la plus grande perplexité « Quoi non ? » questionnait-il alors qu’elle venait de se ruer vers la porte comme paniquée. « Mais c’est quoi le truc Nala ? Qu’est-ce que tu… » elle ne l’écoutait pas et s’obstinait à vouloir sortir ce qu’elle réussit à faire après avoir galéré à déverrouiller la porte. Fixant cette dernière désormais entrouverte avec une totale incompréhension, Jehan lâchait un long soupir en récupérant sa veste. Las il se passait une main sur le visage, dans quel foutu piège est-ce qu’il était encore tombé ? En était-ce un ? Nala l’avait-elle chauffé à ce point en calculant ce moment où elle le laisserait en plan ? Le jeune homme fit une moue contrariée, se dirigeant vers la porte en se demandant ce qu’il devait faire.

Plusieurs options s’offraient à lui. Le mannequin pouvait ignorer la jeune femme, voir même pousser le vice jusqu’à se trouver une autre conquête pour la soirée afin de la provoquer. Mais avait-il vraiment envie de laisser passer ce comportement sans au moins avoir un semblant d’explication ? Ou tout au moins avoir la possibilité de faire part à sa partenaire de ce qu’il pensait de son nouveau mauvais coup… Et pourtant il avait beau se refaire dans son esprit le film de cette action inattendue un truc clochait. Aussi garce pouvait-elle l’être Nala était incapable de lutter contre son envie, pas quand ils arrivaient si proche de ce qu’ils souhaitaient tout les deux avec tant d’ardeur. Cependant il était bien forcé de constater qu’elle avait quand même laissé en plan et ça il ne se l’expliquait pas. Tout s’était enchainé trop vite néanmoins en y repensant Jehan se souvint du regard de la jolie brune. Cette lueur d’envie qui l’avait traversé tout au long de la soirée avait disparue à cet instant et il revoyait désormais clairement cette peur qui la tétanisait certains soirs. Ce même regard fou que lorsqu’elle sortait d’un de ses violents cauchemars. Mais la question restait la même : pourquoi ? Qu’avait été le déclencheur ? Était-ce possible que se fut de la comédie ? L’esprit du mannequin était totalement embrouillé alors qu’il se frayait un chemin dans la foule sans vraiment savoir s’il cherchait Nala ou ses amis.
Les corps s’agitaient autour de lui, mais il n’était plus d’humeur à la fête. Il se détestait pour laisser autant d’emprise sur lui à la brunette mais ça le dépassait totalement. Plus ils se voyaient et plus elle faisait la pluie et le beau temps sur le déroulement de ses soirées, journées… semaines voir même mois. Et ce constat était d’autant plus flippant qu’à ce moment il était agacé sans arriver à vraiment lui en vouloir, pire il était presque inquiet de connaître les tenants et aboutissants de cette histoire. Blague vaseuse ou vraie crise de panique ? Dans un cas comme dans l’autre ça lui ferait se poser de nouvelles questions et le jeune homme songeait que depuis qu’il avait rencontré Nala, des questions il s’en posait décidément beaucoup trop. Tentant de se faire plus grand qu’il ne l’était déjà, Jehan se mettait sur la pointe des pieds en scrutant la foule. Peu de chance qu’avec le monde présent et l’obscurité ambiante malgré le jeu de lumières, il arrive à retrouver la silhouette de Nala. Pourtant il essayait, s’attendant à peut-être la trouver accoudée au bar, fière de son coup. Au fond c’était ce qu’il espérait, quitte à malmener une fois de plus son égo, parce que l’autre explication ne l’enchantait pas. Il fut percuté par quelqu’un, il failli s’emporter et engueuler l’importun avant de se raviser en voyant celle qu’il cherchait le regardant comme s’il était le diable en personne.

Est-ce qu’elle regrettait son comportement ? Avait-elle peur qu’il lui tape un scandale et prenne cette fois la décision de ne plus la voir une fois pour toute ? Non ça Nala Freshman s’en foutait pas mal… il pourrait gueuler et attirer l’attention sur eux qu’elle serait ravie que cela lui fasse un peu de pub. Mais cette peur qu’elle affichait n’avait rien de feinte, c’était bien la même à laquelle il avait déjà pu assister quand en pleine nuit elle l’avait appelé au secours. Situation qui n’était pas inconnue, au détail près que cette fois il semblait la terrifier. Comme possédée elle secouait la tête à s’en démettre les cervicales et reculait sans prendre garde à qui elle pourrait bousculer. « À quoi tu joues ? » questionnait-il incrédule le regard rempli d’incompréhension alors qu’elle le suppliait. Nala ? Le supplier ! Sérieusement ? C’était son tour de secouer la tête, levant les mains pour signifier qu’il n’avait aucune intention négative « Ok. Je te laisse. » il se résignait ne sachant quoi faire d’autre devant l’attitude de la jeune femme. Habituellement il se serait approcher et l’aurait rassurer, mais là que pouvait-il faire ? La seule chose qui lui vint à l’esprit fut alors qu’il devait quitter la soirée, ainsi elle ne le croiserait pas une nouvelle fois et sa panique pourrait se dissiper. Du moins il l’espérait pour elle, s’inquiétant tout de même de ce qui allait advenir ensuite pour la brunette.
Partagé entre ce sentiment d’impuissance et son inquiétude Jehan s’éloignait vers la sortie de la boite. Il jetait un coup d’œil sur sa montre, ils étaient passés à 2015 sans même s’en rendre compte… c’était peut-être ça le pire entre eux, les choses se faisaient sans qu’ils n’en aient réellement conscience, insidieusement, progressivement. Et s’il ignorait pourquoi, ou plutôt voulait à tout prix l’ignorer le mannequin ne pouvait pas faire comme s’il ne sentait pas son estomac douloureusement noué.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptySam 21 Mar - 20:34

Une douche froide, voilà ce que cela lui avait fait de mettre bout à bout des similitudes qui n’avaient pourtant pas lieu d’être. Mais l’association avait été plus forte que tout. Même si elle l’avait voulu de toutes ses forces, elle n’aurait pas pu lutter. Une fois ses démons présents, ils surpassaient tout. Et si Jehan avait eu un comportement on ne peut plus salvateur lors de ses précédentes crises, dans ce cas-là, c’était totalement différent puisqu’il faisait partie de l’association. Alors, bien évidemment, il y avait eu une voix en elle qui lui avait rappelé qu’il ne lui ferait pas ça, qu’il ne se comporterait jamais de la sorte parce qu’il était quelqu’un de respectueux et qu’il n’en avait de toute façon nullement besoin étant donné leur alchimie au summum. Mais cette petite voix avait été tout bonnement étouffée par les rires maléfiques de ses démons qui surplombaient tout. Bien trop forts, il était impossible d’entendre quoi que ce soit d’autre qu’eux. Aussi, il n’était pas étonnant pour un sou de tout de suite penser au pire. Elle l’avait vécu une fois, et ne comptait pas repasser par-là, il en était hors de question, elle ne survivrait jamais à cette épreuve, aussi forte pouvait-on la considérer. Et si la jeune femme n’était pas parvenue à y échapper une première fois, là, c’était le moment où jamais d’anticiper et de s’enfuir immédiatement, avant de ne plus avoir aucune issue et de se retrouver à nouveau condamnée à une blessure à vie, qui ne cicatriserait jamais. Est-ce qu’elle s’était sentie en danger ? Directement, non. C’était la faute à cette foutue assimilation. C’était elle qui lui avait fait se sentir menacée d’un triste sort qu’elle ne connaissait que trop bien. Réaction purement humaine que de prendre ses jambes à son cou. Et petit à petit, l’adrénaline l’avait envahie, ainsi que tous les autres symptômes de la peur. Nala s’était toujours dit que si, lors de cette fameuse soirée durant sa jeunesse, elle avait pu se réfugier dans une foule, cela l’aurait aidé, mais elle se rendait à présent compte du contraire. Tout ce monde agglutiné, cette chaleur, cette musique, cette odeur, tout renforçait son sentiment d’oppression et la rendait plus mal encore. Finalement, il n’était pas bien compliqué de se dissimuler dans une foule en suivant sa proie, qui, quant à elle ne se doutait de rien, se pensait à l’abri. Il n’en faudrait plus beaucoup à la jeune femme pour qu’elle perde complètement la tête. Après s’être réfugiée aux toilettes suite à la puissante nausée qui s’était emparée d’elle et s’être rendu compte de la mauvaise idée que cela représentait, comme par hasard, quand elle en sortit, ce fut lui qu’elle percutait de plein fouet. Parce que sinon, ce n’était pas drôle, évidemment. A bien y réfléchir, plus on cherchait à éviter quelque chose ou quelqu’un, plus on s’y voyait confronté.

Réaction encore une fois on ne peut plus humaine, et réflexe relativement stupide en l’occurrence, la brunette leva les mains devant elle. Comme s’il n’était pas aisé de franchir cette si mince barrière. En un rien de temps, et sûrement d’une seule main, elle serait bloquée. Elle ne faisait pas le poids face à un homme. Face à la gent féminine, elle pouvait se débrouiller, bien qu’elle ne se soit jamais réellement battu hormis avec sa jumelle. Mais face à ce qu’on appelait le sexe fort et qui avait en règle générale une force physique plus importante que la sienne, non. Qui plus est, cet homme le lui avait déjà dit, il l’avait mise en garde. « Ça ne sert à rien de te débattre ma belle, je suis plus fort que toi. » C’était mot pour mot ce qu’il lui avait dit. Mot pour mot les paroles qui emplissaient ses nuits. Sa tête faisait des allers-retours incessants de gauche à droite, et la première chose qu’elle fut capable de dire fut « Non ». C’était ridicule, elle s’en rendait bien compte, puisque cela n’avait nullement arrêté cet homme qui lui avait ôté sa virginité sans son accord, et qu’elle était loin d’être la seule à avoir vécu ou à vivre ce genre de situation. « À quoi tu joues ? » Le regard qu’affichait le mannequin était loin d’être déterminé. Il semblait plutôt perdu et surpris. Il y avait de quoi après avoir sans doute lui-même pris une belle douche froide, être passé d’une chaleur torride à une telle situation. A nouveau la petite voix dans sa tête lui disait qu’elle pouvait avoir confiance en lui à cet instant, qu’elle l’avait déjà fait et que cela s’était bien passé, qu’il avait apaisé ses peines, qu’il la soulageait et serait là pour l’épauler. C’était Jehan après tout. Mais la peur de revivre une telle situation était bien trop importante, et la jeune femme n’y arrivait tout simplement pas. Tant pis si c’était ridicule parce qu’elle savait très bien tout ce que cette voix s’évertuait à lui faire entendre. Mais Jehan ou pas, à ce moment, il était inenvisageable de prendre un tel « risque ». Nourrie par l’angoisse et cette peur terrifiante, une personne n’était plus capable de raisonner logiquement, de faire la part des choses, de mettre de côté ce qu’elle savait être une certitude. Tout se mélangeait, tout se confondait. Et même si une information quelle qu’elle soit était bel et bien présente, il n’en restait pas moins qu’elle n’était pas au bon endroit, et perturbait tout le système de rationalité. Mais bientôt, les rôles s’inversèrent, et il levait les mains en signe de paix. « Ok. Je te laisse. » Les yeux de la brunette ne cessèrent de vaciller entre les deux prunelles du jeune homme, incrédule mais toutefois inquiète de voir s’il allait vraiment respecter sa parole ou non. A présent immobile et muette, elle restait sur ses gardes, dans l’expectative de ce qui allait se produire, tremblotante, le cœur battant à cent à l’heure, prête à tout instant à bousculer tout le monde pour se perdre dans la foule et fuir une seconde fois.

Mais il respecta sa parole et rebroussa chemin. Les prunelles de Nala ne quittèrent pas sa silhouette des yeux un seul instant jusqu’à ce qu’il soit hors de sa vue, où elle se permit de les fermer l’espace de quelques secondes. Soupir de soulagement en prime, elle alla se réfugier contre le mur et s’y adossa. A vrai dire, elle fut tentée de s’y laisser glisser et de s’asseoir quelques minutes, mais ce n’était guère une bonne idée vu l’endroit dans lequel elle se trouvait. Durant cet instant de latence et d’attente, la jeune femme avait fait abstraction de tout. Et elle resta quelques minutes de la sorte, contre le mur, à fixer le vide devant elle pour retrouver ses esprits et apaiser cette peur qui n’avait plus aucune raison d’être. Puis, tout à coup, le monde alentour surgit à nouveau. Ce fut d’abord la musique qui d’un seul coup la fit sursauter, puis la présence de tous ces gens. C’était comme si elle venait de se réveiller, après s’être endormie devant un film, suite aux musiques assourdissantes présentes lors des scènes d’action. Après une telle crainte, elle n’avait qu’une seule envie : rentrer chez elle, ou tout du moins, dans sa chambre d’hôtel. Etant venue avec son ami gay en taxi, elle n’avait heureusement pas besoin de conduire. Encore flageolante malgré tout, il aurait été vain de tenter l’expérience. Inspirant fortement, elle quitta le mur pour faire quelques pas dans le but de quitter l’établissement, et son regard se posa sur celui de certains hommes présents, que ceux-ci la regardent ou non, elle n’en restait pas moins sur ses gardes et se sentait mal à l’aise. Parce qu’elle savait qu’ils étaient capables du pire envers les femmes, qu’il y avait une chance que dès le lendemain dans les journaux apparaisse une histoire de viol dans les gros titres. Ses pas se firent plus pressés et elle franchit bientôt la porte de la boîte avec soulagement, accueillant l’air frais dans ses poumons avec un plaisir non feint, ne faisant pas tout de suite attention à l’obscurité installée depuis longtemps. Rentrer seule en taxi après tout ça ne la rassurait pas. Mais Drew devait être parti depuis longtemps de toute façon… Bien accompagné, sans aucun doute.

Se demandant ce qu’elle allait faire, le froid vint la toucher, et elle croisait les bras pour se les frotter, l’un plus énergiquement que l’autre puisqu’il se retrouvait à nu. New-York était loin d’être rassurante une fois la nuit tombée, et encore moins un soir de réveillon. Cela faisait maintenant deux minutes qu’elle était plantée là, et jusqu’ici elle n’avait pas remarqué la silhouette un peu plus loin à côté d’elle, sûrement trop perdue dans ses pensées pour ce faire. Elle en était à se sermonner à ce sujet avant de se rendre compte que c’était lui, c’était Jehan. Il n’était pas encore rentré, et à bien y réfléchir cela pouvait se comprendre. Il avait sûrement eu besoin de temps pour assimiler ce qui venait de se passer, tout comme il lui en avait fallu à elle pour se calmer et retrouver ses esprits. Se raclant la gorge, elle se retrouvait à présent plus gênée qu’autre chose. La réalité avait repris le dessus, et tout avait retrouvé sa place. Jehan ne lui ferait jamais cela. S’il lui faisait du mal, c’était involontairement, sans s’en rendre compte, ou parce que cela faisait partie de leur jeu. Se rapprochant de quelques pas de lui, en osant à peine le regarder suite à cette gêne monstrueuse qui lui aurait presque donnée envie de rougir, elle hésita avant de prendre la parole. « Tu crois… Tu crois qu’on pourrait partager un taxi ? » Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle leva les yeux, mal à l’aise suite à ce qu’il venait de se passer. « Je suis pas certaine de pouvoir rentrer seule… » Pas du tout, même. Car évidemment, elle tomberait sur un chauffeur de taxi masculin, qui comme toujours, aurait plus souvent les yeux posés sur son rétroviseur intérieur à la regarder elle que la route. Et ce regard-là de la part d’un inconnu était la dernière chose dont elle avait besoin ce soir. « Je comprendrais que tu refuses si tu n’en as pas envie. C’est pas un problème. » Si, un peu. Parce qu’elle ne saurait pas comment faire pour rentrer. Et quand bien même elle appellerait Drew à la rescousse, il lui faudrait attendre seule ici, dans un froid de canard, en priant pour qu’aucun mec alcoolisé n’ait de mauvaises idées… Mais elle ne le forçait évidemment à rien. D’autant qu’il ne devait rien comprendre et avoir la sensation qu’elle lui faisait vivre un tour de montagnes russes. Une fois tout allait bien, l’instant d’après ça partait en sucette, dans une belle descente à toute allure, et puis la remontée se faisait, et ainsi de suite. Il y avait de quoi en être décontenancé. « Je ne veux pas t’embêter… » conclut-elle en évitant à nouveau de croiser son regard, de peur de ce qu’elle pourrait y lire.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptyLun 30 Mar - 19:42

Jehan oscillait entre colère, incompréhension totale et déception. De quoi lui retourner la tête en cette fin de soirée où peut-être il avait un peu trop bu, enfin normalement pour un réveillon mais plus qu’à l’accoutumé et évidemment ça ne facilitait pas sa réflexion. Mais n’était-ce pas mieux comme ça ? Car le simple fait de repenser à ces quelques minutes de cafouillage avec Nala suffisait à lui donner un début de migraine. Et puis voulait-il vraiment y repenser ? Réfléchir à ce qui avait bien pu se passer dans la tête de la jeune femme pour qu’elle réagisse ainsi ? La réponse il la connaissait en partie mais le mannequin refoulait tout ce qui pouvait lui venir en tête, ruminant simplement que ce réveillon finissait en queue de poisson. Le beau brun aurait dû être habitué à ce que Nala rime avec tracas, mais à croire qu’il avait un petit quelque chose de masochiste pour s’entêter à ne pas savoir résister à l’appel de sa compagnie. Son corps, leurs échanges brûlants, qu’importe que quelques paroles acerbes viennent s’inviter à la fête, elles ne faisaient que rendre le moment plus pimenté. Et ce soir encore il avait cédé, la pardonnant au passage pour son comportement odieux de leur dernière entrevue, sombrant encore un peu plus dans le tumulte d’un lien qui devenait chaque fois un peu plus compliqué à comprendre, à définir.
Partenaires photos, amants incandescents, amis… Ils étaient tout ça et c’était déjà beaucoup trop pour deux êtres qui ne voudraient donner d’importance à personne dans leurs vies. Jehan s’était éloigné de sa famille, et quand bien même sa sœur l’avait retrouvé et voulait recréer un lien fort avec lui le jeune homme s’entêtait à rester le plus détaché possible. Appréciant sa liberté bien plus que beaucoup d’autres choses, pourtant il s’enchainait peu à peu à cette emmerdeuse aussi bancale qu’il pouvait l’être lui même. Mais n’était-ce pas ça leur problème ? Leurs âmes fissurées qui se souriaient dans les moments de doutes, de partage, de bonheur, des choses qu’ils s’interdisaient habituellement mais qui s’imposaient dès lors que la force des choses les réunissaient. Rapprochements entrecoupés de rejets et d’éloignements comme c’était le cas ce soir laissant Jehan dans un état indéfinissable mais en tout cas désagréable. Ses pieds l’avaient trainés hors du club et il se frayait à présent un chemin entre les fêtards attroupés en petits groupes, poursuivant la soirée encore un peu avant de se quitter où d’aller à une autre fête.

Les basses de la musique à l’intérieur résonnait dans la nuit New Yorkaise, s’éloignant de ce qui ressemblait encore un peu à une foule Jehan s’arrêtait auprès d’un fumeur. C’était plutôt rare qu’il fume mais il était prêt à tenter le tout pour le tout afin d’évacuer cette tension dont il était la proie. Pas le premier fan de la cigarette et préférant un petit join en matière de détente, il estimait que ce bâton de la mort ferait l’affaire pour l’instant. Le mannequin ne trouvait regardait l’extrémité incandescente de la cigarette avec une moue dubitative. Cette foutue nana arrivait même à lui donner envie de fumer… une plaie, voilà ce qu’elle était. Une écorchure qui ne cicatrise pas, dont la croute s’en va prématurément pour rouvrir la plaie pour qu’elle saignote de nouveau avant qu’une nouvelle barrière s’installe et que l’histoire se répète encore et encore. Le tabac n’était pas des renforts les plus efficaces mais le Jehan appréciait le peu d’effet que cela avait sur ses nerfs. Bien sûr il savait que ce qu’il aimerait moins c’était l’odeur du tabac sur ses fringues, ses doigts et l’arrière goût dans sa bouche. Tirant une dernière fois sur la clope avant de l’écraser au sol, il fouillait dans les poches de sa veste à la recherche de chewing gum. Séducteur aguerrit il savait combien il était important de soigner son haleine et gardait toujours quelques précieuses dragées caoutchouteuses à porter de main. Bingo ! Sa poche intérieure cachait son sésame et il pu apprécier la saveur de la menthe qui venait lui rafraichir la bouche. Pour les idées c’était autre chose et un chewing gum ne suffirait pas.
Le mannequin avait déjà laissé passer plusieurs taxis, inutile de se précipité il suffisait d’attendre que le trottoir se désengorge un peu. Ce qu’il faisait patiemment parce qu’étrangement il n’était plus si pressé de rentrer chez lui. Prendre l’air lui faisait du bien après tout, en dépit de ses pensées qui lui martelaient le crâne encore et toujours. Comme de savoir pourquoi Nala avait eu si peur de lui. Un jeu, une mauvaise blague ? Il y avait pensé jusqu’à ce que le regard de la jolie brune ne broie cette hypothèse par la seule force de sa détresse. Cette peur il la lui connaissait ces soirs où paniquée elle l’avait appelée au secours, chercher l’apaisement auprès de lui. Mais comment était-il passé de ce statut à celui d’objet de son angoisse ? En fait c’était peut-être ça qui le perturbait le plus, ne pas avoir de réponse à cette question mais surtout d’avoir été ce soir sa plus grande peur alors que jusque là il avait été son soutien. Mains dans les poches le regard perdu sur les lumières d’un immeuble, Jehan n’avait pas vu que la raison de toutes ses interrogations se tenait non loin de lui. Ce n’est que lorsqu’elle s’adressait à lui que le beau brun prit conscience de sa présence. Il avait à peine compris sa requête, une histoire de taxi qu’il accueillait avec un regard vide qui croisait celui plein de gêne de son interlocutrice. Haussant les épaules il ne répondait pas à cette question qu’il n’avait pas vraiment entendu.

Nala n’était pas certaine de pouvoir rentrer seule et après cette crise qu’elle avait fait il était pourtant celui vers qui elle se tournait ? Parmi tout ces gens présents dans le club c’était à lui qu’elle venait dire cela. Passant d’un certain soulagement à l’amertume sans vraiment arrivé à ce fixer sur un sentiment plus qu’un autre, Jehan lâchait un soupir. Pourquoi tout était toujours si compliqué avec cette fille là ? Son silence pesait lourd il le savait et la brunette l’interprétait comme un refus de sa part, ou tout du moins une hésitation qui ne penchait pas en sa faveur. Elle se montrait compréhensive et le contraire aurait été mal venu de sa part étant donné les circonstances. Il pouvait lui tourner le dos, la laisser planter là pour gérer ce qui à ses dires n’était pas un problème. Sauf qu’il sentait bien que s’en était un, qu’elle n’avait pas son aplomb habituel et que c’était la carapace fissurée qui se tenait devant lui. Alors certes elle ne voulait pas l’embêter, mais c’était trop tard pour ça, parce que pour qu’elle ne l’embête pas il aurait fallu qu’ils ne se rencontre jamais. Jehan l’observait du coin de l’œil, elle fuyait tout contact visuel avec lui, plus embarrassée que jamais et tremblant dans le froid de ce début d’année. « Tu veux choper une pneumonie ou.. ? » lâchait-il en retirant sa veste, la lui posant sur les épaules sans même lui laisser le loisir de protester.
Reculant aussitôt, ne voulant pas la mettre mal à l’aise ou risquer une nouvelle crise il ne pu cependant pas s’empêcher de faire une remarque « Il y a cinq minutes j’étais le diable, tu m’excuseras si j’ai un peu de mal avec mes changements de statuts. » il y avait de l’amertume dans sa voix, mais pouvait-elle le blâmer pour ça ? « Un taxi, hein ? » il eut un petit sourire en coin « Tu aurais pu demander à Missi pour rentrer. » c’était plutôt bas d’enfoncer le clou, mais c’était aussi là un moyen de rendre l’ambiance entre eux moins étrange, moins pesante. Levant la main alors qu’un taxi s’approchait Jehan s’avançait vers la rue alors que le véhicule s’arrêtait à sa hauteur « Grimpes là dedans avant que je change d’avis. » affirmait-il, l’invitant à monter dans le taxi pour faire ensuite de même. Ceinture bouclée, il questionnait Nala du regard « Et donc, tu descends où ? » arquant un sourcil il ajoutait « À priori pas chez moi... Si j’ai bien compris le message… ». Se taisant Jehan se passait la main sur le visage préférant regarder par la fenêtre du taxi, tout ça finirait par le tuer peut-être bien.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: we can make the ground shake like an earthquake (jehan)   we can make the ground shake like an earthquake (jehan) EmptySam 4 Avr - 17:40

La brune n’avait qu’une seule idée en tête : quitter cette soirée le plus vite possible, quitter la vie nocturne et loin d’assurer un sentiment de sécurité pour finir enfermée à double tour dans sa chambre d’hôtel. A choisir, elle aurait directement filé à l’aéroport pour réserver le premier vol en direction de Bishopville. Mais ce n’était pas comme si c’était réellement possible. Encore qu’à bien y réfléchir, elle aurait sans doute tout aussi mal vécu le fait de retourner si rapidement dans sa ville natale, l’endroit même où cela s’était produit pour la première fois après un tel événement. Mais une chose était sûre et certaine, à cet instant, elle voulait fuir les gens et se retrouver seule. Parce qu’elle l’avait toujours été et que c’était de cette manière qu’elle gérait les choses. Sauf en pleine crise de panique où elle avait découvert que Jehan avait un effet apaisant sur elle, mais en l’occurrence, ce n’était même pas la peine puisqu’il avait été le déclencheur. On dit que fuir est une solution de facilité, mais encore faut-il prendre en compte l’élément en question. Nala était tout bonnement incapable de terminer son réveillon en bonne et due forme, entourée d’un groupe riant aux éclats, éméché à souhait, aux réactions imprévisibles. C’était bien trop lui demander. L’air frais de cette première nuit de la nouvelle année la faisant trembloter. Ce n’était que maintenant qu’elle réalisait qu’elle avait oublié sa veste à l’intérieur du club. Mais il était hors de question d’y retourner et de refaire face à cette ambiance oppressante alors qu’elle avait hâte de retrouver la solitude. Quand elle réalisa que Jehan était là, et qu’il attendait probablement un taxi comme c’était son propre cas, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas l’énergie suffisante pour rentrer seule jusqu’à l’hôtel. Même s’il avait été l’élément déclencheur de sa peur, il avait rebroussé chemin et n’avait pas insisté. La part de raison s’était réveillée un peu plus suite à cette façon d’agir, et il était évident qu’il était sa meilleure option pour rentrer sans se remettre à nouveau dans tous ses états. Si la peur qui lui avait rongé l’estomac ne s’était pas encore complètement dissipée et ne cessait d’insinuer en elle des pensées sur la probabilité d’une feinte, d’un piège qui se refermerait sur elle une fois tous deux dans le même taxi, la raison l’emportait. Après tout, il y aurait de toute façon le chauffeur de taxi qui réagirait, c’était évident non ? Et puis cette pensée était complètement stupide. Le pire étant qu’elle en avait parfaitement conscience. Mais les peurs se révélaient bien souvent irrationnelles.

Alors, elle lui avait adressé la parole, terriblement gênée malgré tout. Se mettant à sa place l’espace d’un instant, elle s’en voulait de s’être comportée de la sorte, de ne pouvoir lui expliquer le pourquoi du comment… Lui qui l’avait toujours aidée dans les moments d’angoisse et de panique en avait été la cause ce soir et était, de ce fait, incapable de quoi que ce soit pour elle… Pour être franche, elle avait l’impression d’être totalement ingrate envers Jehan, et cette impression ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle ne pouvait plus nier tenir à lui, s’être attachée à lui, à ce qu’il était et à ce qu’il lui apportait. Et encore une fois, elle avait la sensation que cet incident pouvait rayer tout ce qu’ils avaient construit, un peu à leur insu, au fil du temps, et qu’ils n’avaient jamais totalement détruit. Ce lien s’était écaillé selon les situations, mais avait finis par être réparé. Et si cette fois, son comportement inexplicable provoquait une cassure définitive ? Et si, une fois encore, elle le voyait s’échapper sous ses doigts ? Dans un sens, elle pourrait le comprendre. Mais l’accepterait-elle vraiment ? Pas si sûr. Son silence l’avait amenée à ce genre de conclusions hâtives, quoi que pas si improbables que cela. Déjà mal à l’aise, il ne l’aidait pas à se détendre, et elle fuyait encore plus son regard, persuadée que la discussion s’arrêtait là. Jusqu’à ce que la voix de Jehan se fasse entendre. « Tu veux choper une pneumonie ou.. ? » Pas le temps de réagir, de se rendre compte de quoi que ce soit, qu’elle avait déjà sa veste sur les épaules. Le fait qu’il recule immédiatement après lui prouvait encore un peu plus que sa peur n’avait pas lieu d’être. Aussi, elle lui adressa un regard de remerciement avant de fuir à nouveau ses yeux. Malgré tout, elle avait cette sensation de fin, et Nala n’avait nullement l’intention de réagir comme si de rien n’était, de lui dire adieu en le regardant droit dans les yeux comme si elle approuvait. Pourtant, elle était responsable de cette situation. Si elle n’avait pas fait ce foutu lien, cette foutu parallèle… « Il y a cinq minutes j’étais le diable, tu m’excuseras si j’ai un peu de mal avec mes changements de statuts. » Et voilà qui ne la rassurait pas outre mesure. Non seulement il devait avoir du mal mais il devait aussi trouver la sensation désagréable. Passer du chaud au froid en un rien de temps, c’était délicat. Et à force de sautiller d’un pied à l’autre, le ras-le-bol était compréhensible. Aussi, la brunette ne répondit rien. Que pouvait-elle lui dire de toute façon ? Lui expliquer ? Elle en était incapable… A la place, la jeune femme se contenta d’un petit haussement d’épaules lui prouvant qu’elle ne savait pas quoi lui répondre. « Un taxi, hein ? » Hochement de tête en guise d’acquiescement avant qu’il ne poursuive. « Tu aurais pu demander à Missi pour rentrer. » Serrant contre elle la veste de Jehan, elle finit par tourner la tête vers lui. « Pour qu’elle sorte les griffes ? Certainement pas. Je ne suis pas d’humeur à prouver à cette potiche qu’elle ne vaut pas grand-chose. » En imaginant la situation, elle voyait très bien Mississippi lui rappeler qu’elle avait jeté son dévolu sur Jehan, et ce, même s’il lui avait présenté quelqu’un d’autre. « Remarque, elle est sûrement rentrée avec ton pote. J’espère pour elle, en tout cas. » Dans un sens, elle semblait à la fois déterminée et très influençable, très changeante. Si ça collait avec le mec que le mannequin lui avait présenté, Nala avait l’impression qu’il n’en fallait pas plus à la nouvelle venue dans le métier. Ridicule, en somme.

Jehan avait hélé un taxi, et celui-ci venait de s’arrêter juste devant eux. « Grimpes là dedans avant que je change d’avis. » En se baissant légèrement, elle vit que bien évidemment le chauffeur était un homme, et son regard se promenait déjà sur elle. Si d’ordinaire elle aurait levé les yeux au ciel avant de lancer au chauffeur une petite remarque qui lui ferait changer d’avis ou lui prouverait tout simplement que c’était uniquement dans ses rêves, là, sa répartie s’était quelque peu faite la malle. En grimaçant intérieurement, elle pénétra dans le taxi pour s’y installer en évitant soigneusement de regarder dans le rétroviseur interne du véhicule, sachant pertinemment que le regard du conducteur s’y trouverait, la détaillant encore une fois. Heureusement, il ne pouvait voir ses jambes, et surtout pas celle partiellement dénudée qui avait de prime abord attiré son regard. Bien décidée à l’ignorer, même si elle le sentait sur elle et que c’était loin d’être une sensation agréable pour elle ce soir, son attention fut reportée sur Jehan. « Et donc, tu descends où ? » Elle mourrait d’envie de répondre l’aéroport mais dû se faire violence. Qui plus est, la brunette n’était montée sur New-York que pour le réveillon, et ne tarderait pas à rentrer de toute manière. « À priori pas chez moi... Si j’ai bien compris le message… » Non… Pas chez lui… Pourtant, elle en avait eu envie, terriblement envie. Mais à présent, ce n’était guère envisageable. « Non… » murmura-t-elle alors, de façon à peine audible, la gorge un peu nouée. Ça sonnait terriblement comme un adieu et il n’y avait même pas de mot suffisamment puissant pour dire combien elle haïssait cette sensation. « Je rentre à l’hôtel. » continua-t-elle sur le même ton très bas avant de préciser un peu plus fort le nom dudit hôtel à l’attention du chauffeur. « J’ai… besoin d’être seule. » continua-t-elle en se justifiant comme pour s’excuser. Ne sachant trop quoi dire de plus, elle décida de se taire, et ce fut le cas pendant quelques minutes, jusqu’à ce que le conducteur lui tape vraiment sur les nerfs. « Concentrez-vous sur la route plutôt que sur vos passagers… » lui somma-t-elle d’un ton las. Ce n’était vraiment pas la soirée pour avoir un accident. Et dire qu’elle adorait se sentir reluquée de la sorte. Mais ce soir, elle était loin d’être la Nala de tous les jours.

Quelques instants de silence emplirent à nouveau l’habitacle avant qu’un petit soupir ne s’échappe de la brunette. Lentement, elle tourna la tête vers lui, sachant évidemment que son hôtel était au bout de la rue qu’ils longeaient. « Je suis désolée… » Si il y a quelques temps encore ce mot peinait à sortir de sa bouche, depuis, c’était tout le contraire. Cela lui semblait à présent tout à fait naturel de s’excuser envers lui quand elle avait fait quelque chose de travers. Selon le cas, son orgueil en prenait tout de même un petit coup, mais pas là. Son regard fixé sur Jehan traduisait de sa sincérité. Le véhicule ne tarda cependant pas à s’arrêter, et l’espace d’un court instant, elle se souvint qu’elle avait toujours la veste du mannequin sur les épaules. Elle songea à la lui rendre, avant de se raviser et de prétendre avoir oublié. En réalité, c’était surtout une excuse pour qu’ils aient l’occasion de se revoir, une excuse parfaite pour mettre une virgule dans cette phrase à la place d’un point final pour la conclure. Elle s’empressa de donner l’argent dû au chauffeur, avant de poser sa main sur la poignée de porte, le regard à nouveau fixé sur le jeune homme. « Merci. » se contenta-t-elle de lui dire avant d’ouvrir la porte pour sortir du véhicule. Mais avant de la refermer, elle se pencha pour lui dire une dernière phrase, celle qu’elle aurait presque oublié si cela ne s’était pas brusquement rappelé à elle. « Bonne année Jehan. Je te souhaite le meilleur pour 2015. » Nala ponctua même sa phrase d’un petit sourire tout à fait sincère avant de refermer la porte, et de serrer la veste du beau brun contre elle tout en se dirigeant vers l’entrée de l’hôtel, assez impatiente de se retrouver seule entre quatre murs. Evidemment, ses démons se feraient sans doute un malin plaisir de venir la tourmenter pour le restant de la nuit, et elle ne fermerait sûrement pas l’œil, mais c’était une routine habituelle, et aussi étrange que cela pouvait paraître, elle préférait cela à la situation précédente. Parce qu’au fond, même si elle se retrouvait hantée, c’était une situation qu’elle connaissait sur le bout des doigts, et il y avait là un étrange, et sans doute malsain, sentiment de sécurité.

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