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 Toc, toc, qui est là ? - Caleb

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Katleen Lohnsen
Katleen Lohnsen

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MessageSujet: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 18:42

Et encore une journée sans prendre de nouvelles, ni en donner. Voilà à quoi ressemblait le quotidien de Katleen depuis quelques semaines pour ne pas dire un mois. Même si l'envie de peindre lui était revenue petit à petit, la jeune femme ruminait et pensait encore à cette fameuse histoire avec cette Maya et Caleb. En ayant quand même eu une micro conversation avec lui la dernière fois dans la rue, Kat ne savait toujours pas quoi faire ni quoi dire de tout ça. Bien sûr qu'elle a eu le temps d'y penser et de réfléchir à une solution mais il lui était impossible de lui parler pour l'instant. Ou même de le voir. Pourtant … aujourd'hui, la jeune femme sentait cette envie d'aller à sa rencontre. N'en ayant pas parler à son frère, encore, elle se sentit livrée à elle-même. Faisant les cent pas dans sa chambre et ne sachant pas vraiment quoi faire pour l'instant, Katleen finit par aller dans la cuisine pour manger. Oh oui, manger c'est ce qu'elle savait faire de mieux ces derniers jours. Bon, bien entendu ça compensait par le sport qui évitait qu'elle prenne quinze kilos. Prenant de la glace dans le congelo, elle regarda si son frère était dans les parages mais non. Encore. S'affalant sur le canapé, Katleen commença son pot de crème glacé tout en regardant la télé. Mais elle ne la regardait pas vraiment, se demandant si elle allait le voir ou attendait un jour de plus avant de prendre de ses nouvelles. La jeune femme se releva après quelques minutes devant la télé en train de râler en voyant un film cucul la praline puis planta sa cuillère dans le pot et remit le tout dans le congélateur. Décidée et surtout enfin certaine de faire un bon choix, Katleen retourna dans sa chambre puis prit des affaires et se rendit dans la salle de bain. Voilà, elle allait le voir. Après, elle ne savait toujours pas ce qu'elle pouvait lui dire, et ce qu'elle allait prétendre comme excuse pour avoir à passer chez lui. Quelques minutes après, elle sortit de la douche toujours sans aucun prétexte pour aller le voir, Katleen enfila son jean et un t-shirt ample simple. Puis des ballerines pour aller avec le tout et le tour était joué. Voyant sa mine de zombie et en se tirant la langue devant le miroir, Kat rattrapa le tout puis se sentit beaucoup plus... fraîche qu'il y a une demi heure. Se trouvant plutôt... bien pour cette fois, elle retourna dans sa chambre et se mit à se manger l'intérieur de la joue. Tout ça la perturbait. Entre le fait que le procès allait prendre fin bientôt, si tout se passait bien, que son frère n'était pas au courant de tout ça et qu'elle ne le voyait pas tellement ces derniers temps -ce qui provoquait un gros manque en elle d'ailleurs- et cette histoire, la pauvre blondinette ne savait pas où donner de la tête. Mais elle avait décidé de traiter un problème à la fois. Et là, son premier problème à régler c'était d'aller voir Caleb. Lui parler. Pour lui dire quoi, ça, elle ne savait pas encore mais elle trouverait en temps et en heure. Ou plutôt minute. Bref, ensuite ça serait son frère, et enfin ce foutu truc qui ne la fait pas avancer du tout. Se passant une main sur le visage et se reprenant, elle lâcha un long soupir puis se donna de la volonté. C'était partit. Descendant les escaliers de l'immeuble, elle décida de faire le trajet à pied. Comme ça, non seulement elle allait pouvoir prendre le temps de réfléchir à ce qu'elle allait lui dire et surtout pour ne pas stresser au volant et créer un accident. Katleen marchait donc sur le trottoir (et pas d'idées saugrenues derrière hein!) tout en faisant passer multiples phrases dans sa tête. Que ce soit un simple salut ou bien un ça va bien ? Ou encore, bon j'ai réfléchi et je sais pas ce que je viens faire là mais fallait que je te vois. Non, Kat n'arrivait pas à sortir une phrase potable et surtout logique. Se maudissant elle-même, Katleen finit par arriver dans la rue où le beau brun habitait. Avalant difficilement sa salive, plus elle approchait et plus l'envie de faire demi-tour lui prenait. Mais non, elle voulait y arriver, le voir, réussir à lui parler alors qu'elle avait interdit tout contact. La jeune peintre serra et desserra les poings à plusieurs reprises avant de s'avancer dans l'allée menant à sa porte d'entrée. Oui, elle allait réussir, elle allait frapper, le voir et lui parler. Ou alors, elle allait s'arrêter à deux millimètres de la porte, tourner les talons et faire le chemin inverse pour traiter son second problème. Tapant du pied, Katleen soupira de devoir le peser le pour et le contre de cette histoire. Et la voilà qui était devant la porte. Soufflant à plusieurs reprises, elle se sentit bête. Et si il la voyait devant la porte en train d'hésiter, et s'il voyait à quel point elle était ridicule à avancer son poing et à le reculer car elle hésitait à toquer. Non, il aurait déjà ouvert. Secouant la tête, la jeune femme décida de prendre son courage à deux mains. Aller, un, deux, trois. Voilà, c'était fait, Katleen venait de toquer à la porte de celui qui avait réussi à s'introduire dans un espace qui était normalement clos, et qui lui avait fait du mal par la suite. Inspirant un grand coup, elle retoqua après deux minutes sans réponses. Il ne pouvait pas ne pas être là. Ce n'était pas possible. Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour rien. Puis elle avait frappé. Regardant derrière elle, elle remarqua la voiture. Bon, il était peut être partit faire un tour à pied. Retoquant une nouvelle fois, cette fois-ci elle parla d'une voix assez forte pour qu'il l'entende de l'intérieur au cas ou il ne voudrait pas ouvrir. « Caleb ? C'est Kat... T'es là ? » Elle espérait que celui-ci lui réponde oui et qu'il vienne lui ouvrir, ça serait un soulagement. Comptant les secondes dans sa tête, la blonde décida que si au bout de deux minutes il ne venait pas lui ouvrir, celle-ci partirait et ne regarderait pas en arrière. Ce qui lui ferait encore plus mal dans un sens.


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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 18:44

Du temps. Voilà ce qu’il fallait à Katleen pour prendre une décision, quelle qu’elle fut. Et même si ça bouffait Caleb de l’intérieur, le jeune homme avait promis de lui en donner, jusqu’à ce qu’il ne tienne plus. Et pour être franc, après un mois, il commençait à tourner en rond, à devenir dingue. Sa limite était presque atteinte. D’ici quelques jours, il ne pourrait plus se contenter d’attendre, et serait obligé de la revoir. Enfin, ça, c’était avant qu’il se lève ce matin-là. Parce qu’au réveil, les choses ne s’étaient pas passées comme il le voulait. Caleb avait beau s’être couché relativement de bonne heure la veille et avoir dormit huit bonnes heures, lorsqu’il s’était réveillé, il s’était senti… crevé. Au point d’avoir l’impression de ne pas avoir dormi du tout. Et pourtant, c’était le cas, il n’avait pas fait la java, ni quoi que ce soit dans le genre. Et il savait très bien ce que ça présageait, mais à cette heure matinale, le jeune homme avait préféré faire comme si de rien n’était, se disant qu’il avait simplement passé une mauvaise nuit. Ce n’était pas la première fois, après tout, puisque depuis que Katleen et lui étaient brouillés, c’était même régulier. Tout tournait en boucle dans sa tête, l’empêchant de fermer l’œil tranquillement. Mais là, c’était vraiment différent, même s’il le niait. Enfin bon, il persistait à se mettre des œillères, à se dire que ça ne pouvait pas arriver maintenant, et que ce n’était donc pas ça, ce qu’il craignait. Ceci dit, quand il dû se rendre jusqu’à la cuisine et que ses jambes eurent un mal fou à le soutenir, à la porter jusque là-bas et qu’elles hurlaient de douleur au point de mettre près de vingt minutes pour s’y rendre, il dû se rendre à l’évidence. La poussée arrivait… Rapidement, il avait appelé au boulot pour expliquer la chose, et les prévenir qu’il était contraint de s’absenter quelques jours, qu’il ne savait pas exactement quand il pourrait revenir bosser en pleine forme. Mais ses supérieurs étaient au courant, puisque Caleb l’avait précisé lors de son entretien d’embauche, histoire de ne pas leur faire de mauvaise surprise, et de jouer franc jeu. Bon, le boulot, c’était fait. Il n’avait pas besoin de s’inquiéter, l’essentiel était qu’il prenne soin de lui, c’était ce qu’on venait de lui dire. « Ouais, c’est ça… Vous n’avez pas la moindre idée de ce que c’est ! » pesta-t-il après avoir raccroché. Ca le foutait de mauvais poil, évidemment. Chaque poussée avait le don de le rendre comme ça. C’était tellement frustrant, tellement rageant. Pendant des mois, voire parfois des années, selon les cas, tout allait bien dans le meilleur des mondes, et d’un seul coup, pouf, la poussée surgissait et vous rendait non opérationnel pendant quelques jours voire quelques semaines, selon le patient. Inutile. Incapable de quoi que ce soit, si ce n’est d’être quasi dépendant –selon les symptômes- et de galérer. Ouais, génial…

Finalement, il avait filé se coucher sur le canapé, devant la télé, en prenant sur lui auparavant pour ramener tout ce dont il aurait besoin. Téléphone, télécommande, bouteille d’eau, petits gâteaux et compagnie. Le but était de se lever le moins possible dans la journée. Et peut-être qu’il allait même faire un petit somme, vu qu’il était fatigué comme pas possible. Ouais, c’était une bonne idée. Sauf qu’il mit longtemps à s’endormir, la douleur qu’il ressentait dans ses jambes l’en empêchant. Bon, il savait très bien qu’il aurait dû se rendre à l’hôpital le plus proche pour recevoir un traitement de corticoïdes visant à l’aider, mais… Comment ? De un, il n’avait plus le droit de conduire. De deux, la poussée était focalisée sur ses facultés motrices. De trois, son père était lui-même à l’hôpital. De quatre, la seule personne à laquelle il pensait à l’heure actuelle pour accomplir cette tâche, c’était Katleen… Qui ne souhaitait plus le voir ni lui parler pour le moment et qui n’en savait surtout fichtrement rien de sa maladie. Comme c’était le cas pour son père, d’ailleurs. Et il était hors de question de faire appel à Maya. Amie ou pas, infirmière ou pas, ce n’était même pas envisageable. Caleb songea alors à prendre son traitement de fond, ou tout autre antidouleur, mais il abandonna bien vite l’idée. Déjà, il lui faudrait se relever, et ça lui demanderait trop d’effort. Ensuite, il n’était pas certain que ce soit la meilleure des idées qu’il ait eu. D’ailleurs, il en avait de vachement pourries, en règle générale. Quoi de mieux pour s’auto-dissuader d’en faire une nouvelle ? Rien. Finalement, il alluma la télé sur une chaîne au hasard et ferma les yeux. Le bruit de fond l’aiderait à oublier, à lâcher prise. Pas trop fort pour ne pas le perturber, mais assez pour avoir un petit fond sonore.

Lorsque Caleb se réveilla, se fut en sursaut. Il avait entendu des coups qui l’avaient effrayé. Peut-être avait-il seulement rêvé ? Oui, sans doute. Instinctivement, il tourna la tête vers l’horloge murale mais celle-ci se voyait dédoublée, et pas moyen de se concentrer suffisamment pour décrypter l’heure. Eh merde, nouveau symptôme : la vision double. Et floue, qui plus est. Il en était là quand il entendit à nouveau frapper, et cette fois-ci, il réalisa que ça venait de la porte d’entrée. Il éteignit alors la télé, en visant trois fois à côté du bouton de la télécommande, et se demanda qui pouvait bien venir lui rendre visite. Vu l’état dans lequel il était, c’était risqué d’aller ouvrir. Et extrêmement fatiguant et compliqué, en plus de cela. Mieux valait faire comme s’il n’était pas là, c’était plus sûr. Ceci dit, il était tout de même curieux de savoir qui lui rendait visite. Un collègue de boulot, peut-être ? Puisant dans ce qu’il lui restait de force, il réussit à se mettre sur ses jambes et à avancer lentement, à petits pas, comme une personne âgée, esquissant grimace sur grimace. Sa vision ne lui rendait pas la tâche plus facile non plus… « Caleb ? C'est Kat... T'es là ? » Le jeune homme se stoppa net. Est-ce qu’il avait des hallucinations auditives ? Est-ce que c’était un syndrome de sa maladie, ça ? Il ressentit le besoin de s’appuyer contre le premier meuble qui se présentait devant lui, ne s’attendant pas du tout à ce que Katleen soit là, derrière la porte. Un mois qu’il n’avait pas entendu sa voix, ça lui avait fait bizarre, faut comprendre… Sauf que le jeune homme n’avait pas fait attention, ne s’était pas concentré. Résultat des courses, il s’était appuyé dans le vide, provoquant alors sa chute, tombant de tout son poids sur le sol dans un gros boum. « Et merde… » gémit-il face à la douleur que ça provoquait en lui. Bon, d’un autre côté, il ne pouvait pas se retrouver plus bas. Peut-être que ce n’était pas une si mauvaise chose… Sauf que Katleen avait dû entendre le fracas de sa chute, puisqu’il se retrouvait dans l’entrée… Elle savait qu’il était là, et il ne pouvait plus prétendre le contraire. Aucun objet ne tombait dans une maison sans raison, sans que personne ne soit alentour. Il ne pouvait rien prétendre. Aussi, résigné, il se décida alors à parler, sans bouger pour autant. « C’est… C’est pas le moment Kat… » Non, vraiment, vraiment pas. Son explication était mince, il en avait conscience, mais… que pouvait-il lui dire de plus ? « Est-ce que tu peux repasser dans plusieurs jours ? » Ce n’était pas malin de sa part, mais il ne l’avait réalisé qu’après que la question soit d’ores et déjà sortie de sa bouche… Caleb ou comment mettre les pieds dans le plat et s’auto-enfoncer…
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 18:46

L'effort pour venir le voir lui avait énormément coûté entre résoudre les soucis de voir peu son frère ces derniers temps et ressortir des documents pour renforcer le dossier contre son ex. Tout ça l'épuisait et pourtant, elle avait trouvé la force de se rendre chez Caleb. Inutile de dire combien son cœur avait tambouriné dans sa poitrine quand elle s'était résolue à aller le voir. A marcher vers sa maison, à se dire qu'elle allait le revoir, peut être même lui parler -sûrement même- et voilà. Pour l'instant. Son esprit l'avait tellement torturé pendant ce mois sans lui parler, ni même le voir que là, pour se rendre chez lui c'était comme si celui-ci venait de se libérer d'un poids immense. Comme s'il avait arrêté de se torturer et de se tordre dans tout les sens quand elle marchait en direction de chez Caleb. C'était étrange mais aussi un soulagement que de sentir son front cogner à tout rompre, chaque jour, quand elle pensait à sa situation avec le beau brun. Mais là c'était une accalmie qu'elle appréciait grandement. Puis se rendant à pied là où elle redoutait leur retrouvailles, ça lui permettait de faire le tri dans ses pensées. Essayer de trouver des paroles, des choses à lui dire pour meubler la conversation si jamais ça venait à avoir un gros blanc. Mais le trajet ne fut pas assez long pour ça car celle-ci se mit à réfléchir à quoi faire. Partir ou toquer. Et finalement l'envie de le voir prit le dessus et elle se retrouva à frapper à la porte. Maintenant, il fallait attendre. Attendre qu'il parle, qu'il vienne lui ouvrir ou bien repartir car il n'était pas là. Cependant, ce n'est pas ce que disait sa voiture. Il était bien là. Se penchant sur le côté pour voir par la fenêtre, Katleen retenta une nouvelle fois sa chance. S'il venait pas lui ouvrir c'est qu'il était sûrement partit faire un tour à pied car Caleb n'était pas du genre à l'ignorer. Quand même pas. Tapotant du pied et devenant nerveuse pour le coup, Kat se dit que si elle s'annonçait, peut être que ça le ferait changer d'avis et qu'il viendrait lui ouvrir. Non ? Du coup la blonde annonça sa présence en parlant assez fort et collant son oreille sur la porte pour écouter s'il y avait du bruit. Bon d'accord, si quelqu'un passait à ce moment là, on pourrait la prendre pour la mégère du quartier qui vient chercher les derniers potins de monsieur Hunt. Alors que pas du tout. Bref, la jeune femme s'apprêtait à faire demi-tour quand un bruit la fit sursauter. Il était si surpris de l'entendre que celui-ci était tombé par terre ? Non, il avait dû faire tomber un objet ou quelque chose dans le genre. Pour le coup, elle savait qu'il était là maintenant. Se mettant sur la pointe des pieds pour essayer de regarder par la fenêtre du côté, la jeune femme ne réussit même pas à atteindre la fenêtre. Problème de taille. Soupirant, elle sursauta en entendant sa voix. Et fut encore plus surprise de l'entendre dire ce genre de chose. Non seulement elle avait le déplacement, avait fait l'effort de venir le voir que Caleb ne voulait pas la voir. Non mais où allait le monde là. Ne comptant pas partir, la jeune femme s'appuya contre la porte et lui répondit en étant quelque peu mauvaise pour le coup. « Bah faut savoir ce que tu veux, Caleb. » Soupirant encore une fois, elle était prête à parler à nouveau quand la suite la prit de cours. Il était sérieux là ? Attendre plusieurs jours ? Sérieusement, il la prenait pour qui pour lui demander ce genre de chose ? Pour quelqu'un avec un agenda surchargé comme celui d'un premier ministre ? Bouillant intérieurement, elle serra les poings et tenta de rester calme. Ce qui n'était pas forcément facile ces derniers temps, un rien l'énervait et Katleen partait souvent au quart de tour quand un truc n'allait pas. Alors si, en plus, c'était lié à Caleb et que la personne en question était lui, inutile de dire que ça prenait des proportions plutôt imposantes. « Tu te fous de moi ou bien ça se passe comment ? Je sais pas si tu te rends compte de l'effort que ça m'a fait pour venir te voir alors t'entendre me dire ça, toi qui disait que tu ferais tout pour me montrer que tu tiens à moi. Là j'ai plutôt l'impression du contraire. » Descendant les escaliers sans prendre la peine t'attendre sa réponse ou bien de l'écouter, la jeune peintre fit le tour de la maison et passa par derrière. Elle savait qu'elle porte ouvrir, puis de toute façon, il y a toujours une porte ouverte chez les gens et chez Caleb, elle savait laquelle c'était. Entrant dans la maison, Katleen avança doucement puis vit le jeune homme par terre, s'approchant de lui, elle le regarda, bras croisés et attendit avant de finir par reprendre la parole. « Tu voulais vraiment pas me voir que tu as décidé de ramper dans ta maison pour m'éviter ou ça se passe comment ? Non sérieusement Caleb, je ne sais pas ce qui te prend mais pourquoi tu réagis ainsi ? J'pensais que c'était toi qui voulait me revoir au plus vite et voilà que tu me demandes de repasser dans plusieurs jours et en plus, tu te mets à terre pour pas que je te vois. » Le regardant en ayant de la peine, Katleen se sentit vraiment con d'être passée pour être reçue de la sorte par celui qui l'avait fait souffrir. A croire que ça lui plaisait de la voir comme ça. Ses yeux en demandaient beaucoup des explications mais à voir la tête de Caleb, celui-ci n'était pas vraiment apte à lui en donner. Si bien que la jeune femme finit par laisser retomber ses épaules en signe de capitulation. Elle ne savait vraiment plus quoi faire à ce moment précis. C'était juste un peu trop fort pour elle, se sentir rejetée comme ça alors qu'elle avait fait l'effort de venir le voir. Du coup la blonde ne savait pas quoi faire le laisser parler ou bien tourner les talons et repartir une bonne fois pour toute. Sa patience avait des limites et Caleb venait de franchir le seuil de cette dernière.


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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 18:56

Pour être tout à fait honnête, Caleb ne s’était pas attendu à faire une poussée aujourd’hui. Il avait l’impression que la dernière remontait à quelques semaines seulement. Mais en y réfléchissant bien, ce n’était pas vraiment le cas. Il en avait faite une avant d’arriver à Bishopville, celle qui avait bien confirmé le diagnostic. Et ça remontait déjà à un petit moment. Au final, il aurait peut-être dû s’en douter, quoi que la maladie était tellement imprévisible qu’on n’était jamais sûr de rien. Et peut-être qu’après cette poussée il irait bien pendant un an, un an et demi, ou six mois. C’était tellement aléatoire… Et c’était peut-être ça, outre le fait que c’était également incurable, qui rendait souvent les patients dépressifs ? Ouais, sans doute. Est-ce qu’il l’était ? Non, pas vraiment. C’était un grand mot, dépressif. Est-ce qu’il allait bien pour autant ? Certainement pas. Ca l’énervait au possible d’être autant dépendant d’une telle connerie. Pour ça qu’il ne voulait pas en parler à son père. Celui-ci avait déjà d’autres soucis, comme de lutter contre son cancer. Et en ce qui concernait Katleen… C’était une autre histoire. Le truc, c’était que ça le faisait tellement flipper qu’il ne voulait pas faire flipper les autres. D’ailleurs, il n’en avait parlé à personne à part son employeur. Maya avait vu la chose sur son dossier médical, mais il ne lui en avait pas parlé auparavant. Parce qu’il ne l’acceptait toujours pas. C’était dur, en même temps. Enfin bon, c’était comme ça, ça lui était tombé dessus aujourd’hui, et ça s’étalerait sur quelques jours voire plus, tout dépendait de ce fichu côté aléatoire, du côté sadique de sa maladie, de sa dépendance. Mais ça ne s’arrêtait pas là, parce que le hasard avait voulu qu’on sonne à la porte aujourd’hui même. Le jour le moins bien choisi pour voir du monde… Et en plus… C’était Katleen… Non, pas maintenant, pas comme ça. Il n’était pas prêt. Elle non plus… Merde alors. Si d’ordinaire il aurait sauté au plafond en entendant sa voix, là, ça le faisait plus paniquer qu’autre chose. Et puis boum, il était tombé. Foutues jambes ne le soutenant plus. Foutue vision plus capable de lui retranscrire une image réelle, nette et immobile. Sa main avait manqué le meuble auquel il avait voulu s’appuyer et il s’était retrouvé sur les fesses. Impuissant comme jamais, le jeune homme n’avait même pas tenté de se relever. Pour retomber ? Ouais, non merci. À ce rythme-là, il finirait tout ecchymosé avant la fin de la semaine. Ce qui risquait d’arriver, cela dit en passant.

Et la seule chose qu’il avait pu lui dire, c’était que ce n’était pas le bon moment.  « Bah faut savoir ce que tu veux, Caleb. » Si c’était seulement ça le problème… Oh, Dieu savait à quel point il voulait la voir, parler avec elle. Après un mois de silence, il le voulait vraiment. « Je sais ce que je veux… Mais… pas aujourd’hui. » Pas dans ces conditions… Ça leur ferait mal, à tous les deux. Lui à son ego d’homme, elle parce qu’il lui avait encore caché quelque chose. Et là, avec tous ces secrets, comment pourrait-elle ne serait-ce qu’envisager de le pardonner ? Aussi le jeune homme ne trouva rien d’autre à répliquer que de lui redemander de passer d’ici quelques jours, quand il irait mieux, quand il pourrait peut-être envisager de lui parler de sa maladie sans qu’elle ne le voie de ses yeux dans un tel état. Parce que si c’était déjà tellement douloureux de se savoir atteint de cette maladie, de se voir contraint de rester par terre pendant un moment, ou de finir par ramper jusqu’au canapé pour ne plus en bouger, ça l’était encore plus pour quelqu’un à qui l’on tenait. Le sentiment d’impuissance était tellement grand avec la sclérose en plaque. Comme avec n’importe quelle autre maladie, pour être tout à fait honnête. « Tu te fous de moi ou bien ça se passe comment ? Je sais pas si tu te rends compte de l'effort que ça m'a fait pour venir te voir alors t'entendre me dire ça, toi qui disait que tu ferais tout pour me montrer que tu tiens à moi. Là j'ai plutôt l'impression du contraire. » Non… Il ne se foutait pas d’elle. C’était ça, le pire, dans l’histoire. Et si, il réalisait combien ça avait dû lui coûter. C’était aussi pour cette raison qu’il ne voulait pas qu’elle entre, qu’elle le voit. Pour ne pas être à nouveau blessée et devoir redoubler d’efforts une nouvelle fois. Il pouvait comprendre son impression, oui, il le pouvait, même si ça lui faisait un mal de chien de l’entendre penser ça. C’était… justifié. C’était l’impression qu’il lui donnait. Mais Caleb n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit puisqu’il l’entendait descendre l’escalier, déterminée. Elle devait être partie, encore plus énervée contre lui que jamais… Il dû reconnaître que même s’il était en train de faire la grimace parce que ça l’emmerdait de l’avoir envoyer bouler de la sorte, il y avait tout de même cette pointe de soulagement quant à la situation évitée qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir.

Pas pour longtemps ceci dit, puisqu’il entendit la porte de derrière s’ouvrir. Instantanément, il tourna la tête vers là-bas, surpris, avant de voir Katleen. Elle était maligne, et têtue aussi, il aurait dû se douter qu’elle ne laisserait pas tomber aussi aisément. Tout dans l’attitude de la blonde lui laissait comprendre qu’elle était vraiment agacée. Oh, il n’avait pas besoin d’avoir une vision claire pour s’en rendre compte. Même brouillée, il percevait tout ça. Pas besoin d’être un génie non plus pour le deviner… « Tu voulais vraiment pas me voir que tu as décidé de ramper dans ta maison pour m'éviter ou ça se passe comment ? Non sérieusement Caleb, je ne sais pas ce qui te prend mais pourquoi tu réagis ainsi ? J'pensais que c'était toi qui voulait me revoir au plus vite et voilà que tu me demandes de repasser dans plusieurs jours et en plus, tu te mets à terre pour pas que je te vois. » En temps normal, sa première réplique l’aurait fait rire. Jouer au militaire en pleine séance d’entrainement dans sa propre maison pour éviter Katleen… Ouais, non, sans façon. Mais l’image était assez belle, il fallait le reconnaître. Sauf que Caleb n’avait absolument pas le cœur à rire. Au contraire, il esquissait à nouveau une grimace en tournant la tête du côté opposé de la jeune femme pour éviter de la regarder. Est-ce que ça se voyait que lui-même ne voyait pas clair ? Aucune idée, mais il ne préférait pas prendre le risque pour l’instant. « C’est pas ce que tu crois… » articula-t-il difficilement, se rendant compte, petit à petit, qu’il ne pourrait pas vraiment l’épargner aujourd’hui. Oui, tôt ou tard dans la conversation, il devrait le lui avouer. « Je cherche pas à me cacher de toi. Si je t’ai dit ça, c’était pour une bonne raison. Pas parce que j’ai pas envie de te voir. » Mais parce qu’il n’avait pas envie qu’elle le voit comme ça. En fronçant les sourcils, afin de retarder le plus longtemps possible cette conversation, il ne put s’empêcher d’ajouter. « Tu crois vraiment que je serais du genre à ramper pour pas que tu m’aperçoives ? » Il failli tourner la tête vers elle pour la regarder dans les yeux, mais se força à ne pas le faire. A la place, il regardait droit devant lui, vision toujours aussi trouble et peu distincte. « J’avais envie de te voir, vraiment. J’attendais que ça depuis un mois. Mais c’est pas le bon jour, Kat… N’importe quand, n’importe où, mais… pas ici, pas aujourd’hui. » soupira-t-il. Ouais bon, il avait de l’espoir, et il savait pertinemment qu’elle ne lâcherait pas l’affaire, mais qui ne tente rien n’a rien. Caleb était également conscient que son comportement laissait tout le loisir à Katleen de s’imaginer… Tout et n’importe quoi, au final. Mais merde, c’était tellement dur… « Je sais que ça te demandé beaucoup de force de venir ici, de vouloir me voir, me parler, après tout ça. Et j’apprécie l’effort, vraiment, je le vois, je m’en rends compte. Mais… Si tu restes ici, tu finiras déçue une nouvelle fois. C’est pour toi que je dis ça, que je te conseille de rentrer. T’as pas envie de savoir certaines choses, crois-moi… » Cette fois-ci, il ne put s’empêcher de tourner la tête vers elle pour la regarder, mais il la voyait tellement flou, tellement dédoublée, qu’il plissa immédiatement les yeux avant de les fermer. Il devait avoir l’air con, au sol, les yeux fermés comme ça. Encore plus en lui disant qu’elle ne voulait pas savoir quelque chose, ce qui allait sans nul doute titiller sa curiosité… Comme quoi, Caleb Hunt était effectivement du genre à s’enfoncer tout seul.
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 19:00

L'effort qu'avait fait la jeune femme aujourd'hui pour aller jusqu'à chez Caleb était vraiment... impressionnant. Cependant, la blonde ne s'attendait pas à être reçue de la sorte. Qui aurait cru que celui qui ne voulait pas abandonner les choses lui demanderaient de repasser plus tard car ce n'était pas le bon moment tout de suite. En tout cas, pas Katleen. La douleur c'était vraiment faite intense à cet instant là. Comme si … comme si son ex venait de lui faire mal encore une fois. Comme s'il venait de lui serrer les poignets jusqu'à en avoir des bleus pour deux semaines. Voilà l'effet qu'avait ressenti la jeune femme quand elle avait entendu le beau brun lui dire de partir. Serrant les dents puis se pinçant les lèvres, la jeune femme prit une grande respiration et lâcha un grand soupir pour éviter de craquer une nouvelle fois. Pendant un long mois, elle avait lutté pour ne pas aller le voir car elle ne supportait pas l'idée de revoir dans ses yeux ce qu'il avait fait et à quel point il regrettait. C'était trop dur. Et maintenant qu'elle se retrouvait devant cette porte, fermée, Kat se sentait vulnérable. Ce qui lui arrivait souvent ces derniers temps. Alors finalement, sa colère prit légèrement le dessus, demandant à Caleb ce qu'il pouvait bien vouloir. C'était un peu dur pour elle de décider quoi faire. Mais une chose était sûre, elle ne voulait pas repartir sans lui avoir parlé, ni l'avoir vu. Faisant demi-tour, elle s'empressa de passer par derrière. Nombre de fois elle l'avait fait, pour lui faire une surprise ou bien simplement pour le voir comme ça. Bref, sachant où était les clés, Katleen ne perdit pas une seconde pour ouvrir la porte et entrer chez Caleb. Pas question qu'elle reparte.
Se retrouvant derrière lui, la jeune femme arqua un sourcil. Depuis quand le jeune homme se mettait à terre pour l'éviter et ne pas la voir à travers la fenêtre ? Sérieusement, la jeune femme ne comprenait plus rien. Et en plus de cela, elle se sentait blessée une fois de plus. A croire que les relations plus qu'amicales n'étaient pas pour elle. Croisant les bras sur sa poitrine en attendant un réponse, elle remarqua quand même que celui-ci évitait soigneusement son regard. Pour quelles raisons d'ailleurs ? Ca lui échappait mais ça n'allait sûrement pas se passer comme ça. Katleen était là et comptait bien discuter avec lui et le forcer à la regarder dans les yeux. L'écoutant, elle décroisa les bras et le regarda en arquant un sourcil. « Je.. euh... Caleb ? Tu veux bien me dire que si ce n'est pas ce que je crois... c'est quoi alors ? Car là, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autres. Sauf si tu me dis pourquoi tu préfères le sol à un matelas super douillet. »  Franchement, là, elle décrochait la palme du rire 2014. Katleen n'avait pas autant fait de blagues aussi merdiques depuis un mois auxquelles Caleb rigolait sauf là... Peut être qu'elle était rouillée ? Peut être qu'il ne ressentait plus rien pour elle et que c'était pour cela qu'il agissait ainsi envers elle. Rien qu'à penser ceci, Katleen se sentit blessée, encore une fois. Sentant la blessure qui se soignait, s'ouvrir à nouveau peu à peu. Et pour tout dire, ça lui faisait vraiment mal. Alors l'envie de partir pour de bon venait de lui passer à l'esprit sauf que Caleb reprit la parole. Son regard était fuyant et Katleen n'aimait pas vraiment cela. A croire qu'il lui cachait encore quelque chose. Ce qui n'était pas vraiment rassurant vu ce qui s'était passé ces derniers temps. Bref, la jeune femme s'avança vers lui et essaya de capter son regard sans succès. « Mais pourquoi ? Pourquoi ce n'est pas le bon jour ? Qu'est-ce qui t'empêche de me regarder dans les yeux, de me parler et … qu'est-ce que tu as bon sang ?! » Le contournant, la jeune femme finit par s'asseoir contre la porte et tenta encore une fois de choper son regard, ce qui n'était pas franchement facile. A chaque fois que la blonde pensait qu'il allait la regarder dans les yeux, et bah non. Il détournait le regard. Ce qui ne lui facilitait pas la tâche pour essayer de lire dans son regard ce qu'il pouvait bien lui cacher. Alors que Katleen allait prendre la parole pour lui demander de lui dire ce qu'il avait, Caleb lui sortit un monologue qui lui coupa le souffle. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça lui arrivait à elle ? Pourquoi tous ses putains d'efforts étaient toujours réduits à néant ? La bouche sèche, la jeune femme se releva et contourna Caleb sans même lui jeter un regard. Que faire ? Tant de choses se bousculaient dans sa tête. Et la seule chose qui pour le moment pouvait l'aider, c'était de parler à Jehan. Il fallait qu'elle lui parle mais avant tout, elle devait faire cracher le morceau à Caleb. Car non, elle ne repartirait pas avant. Se prenant un verre d'eau, la blondinette essaya de faire le tri dans sa tête. Quoi dire ? Quoi faire ? Et surtout... pourquoi est-ce que ça tombait toujours sur elle ce genre de chose ? Pourquoi était-ce elle qui avait hérité d'un ex violent dont elle était éperduement amoureuse ? Pourquoi est-ce qu'elle avait mis tant de temps à le remarquer ? Pourquoi est-ce qu'elle avait trouvé refuge dans les bras d'un homme -plus jeune qu'elle- pour qui elle avait ouvert son cœur, disons le et qui lui avait brisé ? Pourquoi tout ça lui tombait dessus ? Elle le méritait tellement ? Ravalant ses larmes, la jeune peintre retourna vers Caleb et se rassit devant lui, ramenant ses jambes contre elle et prit la parole en mesurant le son de sa voix.  «  Ecoute... J'en ai ras le bol de tout ça. J'suis pas venue pour rien, alors tu vas me dire ce qui t'arrives car j'en ai vraiment marre. Mais vraiment. Que tout ce que je peux faire, tout ce qui peut m'arriver de bien, soit réduit en poussière car un truc vient se mettre en travers de mon chemin. Alors si t'as encore un truc à m'avouer, vas-y franchement j'suis plus à ça près maintenant. Je te suis toute ouïe mais s'il te plait, si ça concerne Maya. Laisse tomber, dis le moi, et je partirais sans même tourner la tête et tout cela sera oublié. Mais si ce n'est pas ça alors, je t'en supplie, dis moi ce qui se passe Caleb. J'en ai marre de faire les cents pas à l'appartement et regarder les dessins animés pour passer mes journées car je pense à toi. J'en ai marre de voir Jehan me regarder bizarrement quand j'agis ainsi. J'en ai marre de tout ça, j'en ai marre de mal dormir, d'avoir mal à la tête, au ventre et de ne plus peindre. Alors vas-y je t'écoute. » Le regardant, Katleen chercha de nouveau son regard et elle finit par lui relever la tête et plonger son regard dans le sien. Penchant la tête légèrement sur le côté sentant son cœur battre un peu plus vite, la jeune femme enleva ses doigts délicatement tout en parlant.  « Alors, qu'est-ce qui se passe Caleb ? » La jeune peintre soupira légèrement et attendit sa réponse, attendit une réaction de sa part. Quelque chose qui allait pouvoir lui montrer qu'entre eux, ça pouvait s'arranger et qu'elle allait pouvoir surmonter cette nouvelle. Maintenant, s'il ne voulait pas lui parler, alors la jeune femme ferait demi-tour comme prévu, et ne se retournerait pas. Fin de l'histoire. Mais rien qu'à y penser, son cœur se serrait et elle ne pouvait pas se résoudre à ça. Que ça pourrait être cette option là. Elle ne voulait pas que ce soit le cas.


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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 19:03

« Je.. euh... Caleb ? Tu veux bien me dire que si ce n'est pas ce que je crois... c'est quoi alors ? Car là, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autres. Sauf si tu me dis pourquoi tu préfères le sol à un matelas super douillet. » Le jeune homme eut un petit rire cette fois. Ce n’était pas un fou rire ni rien de très extravagant, mais pour le coup, c’était plus fort que lui. Il avait sa propre image en train de roupiller à même le sol plutôt que dans son lit. « Non… C’est pas ça. » Oh, il était bien conscient qu’il allait devoir s’expliquer un tantinet plus et que ça. Pour sûr que ça n’allait pas suffire à la blondinette, qui lui avait clairement demandé de développer ce que c’était. Oui, mais… Comment ? « Je l’ai pas fait exprès de me retrouver par terre… » Voilà, il lui avait dit la vérité. C’était un bon début, non ? En tout cas aux yeux du jeune homme, c’était même un grand pas. Il venait de mettre son ego de côté et d’avouer qu’il avait chuté. À demi-mots peut-être, mais c’était implicite, et Katleen était loin d’être idiote. Elle allait tout de suite comprendre qu’il était tombé. « Mais pourquoi ? Pourquoi ce n'est pas le bon jour ? Qu'est-ce qui t'empêche de me regarder dans les yeux, de me parler et … qu'est-ce que tu as bon sang ?! » S’il ne la regardait pas dans les yeux c’était parce qu’il ne le pouvait pas. Sa vision était tellement floue qu’il n’était pas sûr du juste emplacement de ses yeux. Et il avait peur que si elle le regardait lui dans les yeux, elle comprenne que sa vue n’était plus ce qu’elle était la veille, n’était plus normale. Elle le redeviendrait, bien évidemment, mais une fois la poussée passée. Et sur le long terme, oui, il pouvait y avoir des complications, des séquelles oculaires. Mais Caleb n’en était pas encore là. En entendant Katleen lui dire tout ça, il se rendait compte que le moment approchait, qu’il allait devoir cracher le morceau, mais que c’était compliqué… « C’est… compliqué à expliquer… Je sais que c’est pas la réponse à laquelle tu t’attendais, mais… Laisse-moi un tout petit peu de temps pour trouver comment te répondre, t’expliquer, d’accord ? » Il n’avait pas encore la force de tout lui révéler comme ça, de but en blanc. Elle serait la première à qui il allait vraiment se confier de la sorte, à qui il allait révéler sa maladie. Et c’était tellement compliqué, parce qu’il allait encore la blesser, lui affliger un nouveau coup de massue, une nouvelle « condition » à accepter si jamais elle désirait vraiment le revoir par la suite. Le problème avec sa maladie c’était qu’il avait beau ne pas se projeter trop loin, si une histoire devait vraiment avoir lieu avec Katleen, elle serait concernée. Il suffisait d’une poussée… Et il venait de la faire. Elle était en train d’assister au début de sa poussée et elle n’en avait pas encore la moindre idée. Mais quand il allait le lui dire, elle allait comprendre, et ça lui ferait un nouveau choc, il mettrait sa main à couper.

Et voilà pourquoi il lui laissait une dernière chance de s’en aller, de ne pas insister, de ne pas apprendre la nouvelle. Il lui conseillait de partir, oui, mais pas parce qu’il en avait envie, lui. C’était parce qu’il pensait à elle, à ce qu’elle allait ressentir par la suite, qu’il lui proposait ça. Peut-être qu’elle ne le comprenait pas, puisqu’il ne le lui avait pas expliqué concrètement non plus. Et si quelques instants plus tôt elle était assise à côté de lui, maintenant elle se levait, sans mot dire. Évidemment, le jeune homme crut qu’elle allait l’écouter et partir, qu’elle n’était plus si certaine de vouloir connaître le fin mot de l’histoire. Mais elle s’était déjà comportée comme si c’était le cas, plus tôt, et elle ne lâchait rien. Du coup, une part de lui crut qu’elle allait vraiment partir, et l’autre se disait que ce n’était pas possible. Au fond, il ne savait plus vraiment quoi penser, ni ce qu’il voulait. Lui dire, ne pas lui dire ? Être soulagé ou non ? Tout se mélangeait dans sa tête. Jusqu’à ce qu’elle revint, s’installant à côté de lui, et lui offrant un monologue. Elle n’avait même pas eu besoin d’ouvrir la bouche, il avait déjà pris sa décision. Il savait qu’il était temps de tout lui raconter. Mais il l’écouta attentivement tout de même. Il ne put s’empêcher de déglutir quand elle évoqua les bonnes choses qui tombent en poussière à cause d’une révélation… Ça allait à nouveau se produire… Par sa faute. Peut-être qu’elle aurait dû ne jamais vouloir le revoir, elle aurait sûrement été un peu plus épargnée. Ce n’était pas ce qu’il voulait, mais c’était la pensée qui venait d’effleurer son esprit, parce qu’il s’en voulait déjà de la briser une nouvelle fois avec une telle annonce… Et elle n’avait pas idée de cette nouvelle enclume qui allait s’abattre sur elle. En fin de compte, Caleb ne lui apportait rien de bon. Elle était arrivée à la fin de son monologue et lui relevait la tête pour le forcer à la regarder dans les yeux. Mais les yeux de Caleb n’étaient pas fixes comme ils devaient l’être, ils bougeaient, allaient de droite à gauche, parce qu’il ne savait pas vraiment où se trouvaient les yeux de Katleen. Était-ce la vision de droite ou celle plus à gauche ? « Alors, qu'est-ce qui se passe Caleb ? » Ca y est, le moment était venu… Il inspira profondément, essayant de trouver ses mots, de réfléchir à comment le lui annoncer. Mais y avait-il vraiment une bonne façon de dire une telle chose ? Pas vraiment. Ceci dit, il y avait bien un bout par lequel il pouvait commencer. « Ça ne concerne pas Maya. » C’était un bon début, non ? Peut-être que ça allait un peu la rassurer. « Non, ça n’a vraiment rien à voir avec elle. » continua-t-il en secouant la tête de droite à gauche.

Il inspira une nouvelle fois avant de se décider à commencer par répondre à ses questions précédentes. « Si… Si je t’ai pas regardé dans les yeux, c’est parce que je peux pas. Physiquement parlant. C’est pas que je veux pas ni rien, c’est vraiment que je suis incapable de te regarder fixement dans les yeux parce que je te vois floue et à moitié dédoublée. J’arrive pas à savoir où sont tes yeux, et je ne te vois pas distinctement. » C’était vraiment aussi compliqué que ce qu’il avait imaginé. S’avouer aussi impuissant, dépendant d’une maladie qui avait le pouvoir sur lui, sur son corps… Qui le contraignait à des tonnes de choses pendant quelques temps. Oui, c’était vraiment difficile de lui en parler. Mais il le fallait vraiment. « Et tu as compris que si j’étais par terre, c’était parce que je suis tombé. Je ne me cache pas de toi. Je voulais seulement éviter que tu me vois comme ça… Et si je suis tombé c’est pas par hasard non plus, j’ai pas glissé. De toute façon, le sol est pas assez lustré pour ça. » dit-il en esquissant un petit sourire, histoire de détendre un peu l’atmosphère. « Je suis tombé parce que… parce que mes jambes ne me soutenaient plus. Et je ne peux pas me relever parce que je tomberais à nouveau. » Caleb choisit de marquer une pause en relevant la tête vers elle, ou tout du moins, sa silhouette floutée. Il aurait aimé lui laisser le temps d’emmagasiner tout ça, ou peut-être de lui répondre quelque chose, mais s’il s’arrêtait sur sa lancée, il n’aurait pas la force d’aller jusqu’au bout. Et même si elle se doutait peut-être déjà de quelque chose, elle ne devait pas penser à une maladie incurable comme celle-ci, alors il fallait qu’il aille jusqu’à la fin de ses explications. « C’est pas le bon jour, ni sûrement la bonne semaine, parce que je serais comme ça tout ce temps. Mon état va sûrement empirer d’ici quelques jours d’ailleurs, enfin ça reste à voir. Mais je suis incapable de me déplacer, incapable de voir correctement. » Nouvelle petite pause pour puiser en lui le courage de prononcer à voix haute ce qu’il n’avait dit à personne, de son plein grès, s’entend. « Je suis malade, Katleen. Voilà ce qui se passe. Je suis malade, et c’est pas passager. C’est pas qu’une hypoglycémie ou une fatigue passagère suite à un trop plein d’exercice ces derniers jours, ou je sais pas trop ce que tu imagines actuellement. » En même temps, elle avait l’embarra du choix… Et ça devait être flou pour elle aussi, il le savait. C’était le moment d’éclairer sa lanterne, de mettre un mot sur sa maladie. « Je suis atteint d’une sclérose en plaques, et ça ne se guérit pas. Il y a des périodes où je vais très bien, où je suis quelqu’un de tout à fait normal, et il y a des périodes comme cette semaine ou les deux semaines qui vont suivre, où je suis malade, complètement dépendant et impuissant, où je ne peux rien faire que de subir les symptômes de la poussée. » Voilà, c’était dit. Il n’était pas encore entré dans les détails, et ça ne servirait sûrement à rien de l’effrayer encore plus en lui faisant la liste des symptômes qu’il pouvait avoir au fil des années. Chaque chose en son temps, et là, il avait déjà fait beaucoup.
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 19:03

Bon bah si ce n'était pas ça c'était quoi alors ? Katleen était loin d'avoir envie de jouer aux devinettes et demander à Caleb si elle chauffait ou refroidissait. Non, ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait faire tout de suite, là, maintenant. C'était savoir à quoi il jouait et où il voulait en venir. Le regardant pour en savoir un peu plus que le fait que ce « n'était pas ça », Kat attendit patiemment, sans dire un mot. Arquant un sourcil quand il lui annonça qu'il n'avait pas fait exprès, Katleen espéra en entendre d'avantage mais ce ne fut pas le cas. Alors la jeune femme repartit dans sa quête aux questions. Inutile de dire qu'elle allait laisser tomber. Jamais. Sauf s'il se mettait vraiment en colère et qu'il lui demandait de partir pour de bon. Là, dans ce cas, oui elle partirait comme il le lui demandait. Pourtant… pourtant, ce n'était pas tellement le cas. Elle tapota ses doigts sur son bras en attendant qu'il daigne en dire d'avantage sur cette situation. Sur le pourquoi il se retrouvait par terre alors qu'il serait beaucoup mieux debout. Mais apparemment ce n'était pas parce qu'il le voulait et Katleen était incapable d'agir pour l'instant, ne sachant pas vraiment ce qu'il avait en cet instant même. Et comme il venait de lui dire c'était compliqué… Soufflant légèrement, la jeune femme se recula et essaya de capter son regard en vain. A croire qu'il l'évitait remarquablement. Ce qui n'était pas très flatteur. Cependant, il allait lui raconter, lui dire ce qu'il avait et pourquoi il ne se relevait pas et pourquoi il ne la regardait pas dans les yeux. Hochant la tête, elle ferma les yeux doucement puis prit une grande inspiration avant d'expirer toute l'air retenue quelques secondes après. « D'accord, je vais attendre. Que tu sois prêt à me raconter. » Alors bien sûr dans ça tête ça ne faisait que de se bousculer. Et si c'était Maya ? Encore ? Et si c'était bien pire que ça ? S'il se remariait avec ? Non ça ne pouvait pas être ça, elle se refusait de penser ça. Ce n'était pas logique après tout. Lui aussi avait voulu la revoir et il lui avait même promis de la reconquérir sans lui laisser trop le choix. Alors oui, Katleen ne savait plus tellement où donner de la tête. Est-ce que ce qu'il allait lui dire allait nécessiter de le laisser seul pendant longtemps et de se sentir une nouvelle fois abandonner ? Ou bien elle allait pouvoir l'aider ? Ou bien d'autres choix s'offraient à elle mais ce qu'elle voulait surtout, c'était savoir pourquoi il la repoussait autant aujourd'hui alors qu'elle avait fait l'effort de venir lui parler. De venir le voir et de savoir comment il allait et surtout… parce qu'elle ne pouvait plus nier l'évidence qu'il lui manquait terriblement.
Au fond, elle aurait peut être dû faire demi-tour tout à l'heure et attendre que ce soit lui qui vienne la voir ? Peut être que ça aurait éviter ce sentiment de mal-être en le voyant comme ça, au sol, évitant soigneusement son regard ? Sûrement mais la Lohnsen n'était pas de ce genre là, au contraire, elle était têtue et quand elle voulait quelque chose, elle l'avait ou bien quand elle avait envie de rester, elle restait. C'était Katleen et Caleb savait très bien à quoi s'en tenir. Mais la tension était trop forte pour la blonde qui partit dans un monologue quelque peu … fort en émotion. Elle n'arrivait à rien gérer. Elle ne gérait plus rien et tout ce qu'elle voulait c'était savoir et que tout rentre dans l'ordre même s'il fallait du temps. Elle ne voulait pas se sentir abandonner une nouvelle fois. Elle voulait arrêter de foirer, que toutes ses relations amoureuses soient foireuses et tombent à l'eau comme la dernière alors qu'elle y était accrochée. Grâce au beau brun, elle put penser à autre chose et se sentir de nouveau libre et heureuse avec quelqu'un sans avoir de quoi le craindre. Déjà qu'avec Jehan ça allait un peu mieux… Enfin c'était vite dit car ils se parlaient à peine pour être des colocataires. Bref, c'était une toute autre histoire mais Katleen était tellement perdue qu'il fallait qu'on l'aide et surtout elle voulait que Caleb l'aide à arrêter de voir flou dans ce monde. Elle voulait mettre des mots sur ces situations qui la rendaient mal à l'aise et complètement off certaines journées. Bref, elle ne voulait plus être seule. Plus maintenant. Puis, elle lui demanda directement ce qui se passait. Maintenant les cartes étaient jouées et tout deux ne pourraient retourner en arrière de toute évidence. Donc autant affronter les choses tout de suite. Assise devant lui, Kat ramena ses jambes contre elle et soupira légèrement attendant que Caleb lui dise quelque chose. Et d'ailleurs la première chose qu'il lui annonça, la soulagea énormément, un poids énorme s'en alla de son cœur. Au moins, celle ci n'allait plus se mettre en travers de son chemin et c'était tant mieux, car la blonde n'aurait plus eu la force de combattre cette fille. Elle ne prit pas la peine de lui répondre à nouveau, après tout, maintenant le sujet Maya était clos et ce n'était pas plus mal.
Cependant Katleen était loin d'imaginer que c'était vraiment autre chose, chose qui allait vraiment la bouleverser. Elle attendit, l'écouta attentivement et arqua un sourcil sur ses premières paroles. Comment ça il ne pouvait pas la voir ? Elle ouvrit la bouche pour parler mais décida de se taire pour le laisser continuer. Elle n'allait pas le couper, elle ne pouvait pas. Et il était tombé. Katleen déglutit légèrement et respira profondément s'empêchant vraiment de le questionner encore et encore. Elle regarda ses doigts tout en se concentrant sur ses paroles. Apparemment c'était bien plus grave qu'il le faisait entendre et ça ne mettait pas vraiment Kat dans une position agréable. Bien au contraire. Un petit rire s'échappa de sa bouche quand celui-ci annonça un parquet pas assez lustré. C'était bien vrai d'ailleurs. Mais ça, elle ne le lui dirait pas maintenant. Elle vit sa tête bouger, chercher son regard et la jeune femme posa ses doigts sur sa joue doucement en esquissant un sourire, histoire de lui montrer qu'elle était là pour lui. Laissant sa main sur sa joue, Katleen attendit qu'il poursuive, à son rythme sans le brusquer, qu'il prenne le temps qu'il fallait. Car de toute façon, elle serait là pour lui, quelque soit cette nouvelle, quelque soit ce qu'il allait lui annoncer. Mais elle était loin d'imaginer ce qu'elle allait entendre. Caleb, malade ? Non ce n'était pas possible et pourtant, il lui annonça que ce n'était pas une maladie qu'on pouvait vite mettre de côté que c'était bien plus grave. Le cœur de Katleen s'accéléra à grand pas ce qui lui donna un souffle court. Elle ne pouvait pas l'imaginer malade et pourtant il l'était devant elle, par terre, allongé, dans une position sûrement inconfortable. La peintre déglutit faiblement et essaya de calmer son rythme cardiaque qui ne cessait de tambouriner contre sa poitrine si bien que ça lui résonnait au cerveau. Alors non, là ce n'était pas une petite maladie qu'elle était en train d'imaginer. Et ni celle qu'il venait de lui annoncer. Ca ne fit qu'un tour dans son cerveau pour comprendre que Caleb était en train de souffrir actuellement et que depuis tout à l'heure elle le taquinait sur le fait d'être couché par terre et lui balancer qu'il ne savait pas ce qu'il voulait. La jeune femme ne savait pas quoi faire, ni quoi dire tellement que cette nouvelle venait de la mettre hors course. Il lui avait caché ça pendant tout ce temps ? Alors qu'elle aurait pu l'aider et être là quand ça arriverait. Kat ouvrit la bouche et la referma aussitôt étant incapable de parler pour le moment. Seule sa main sur la joue de Caleb pouvait lui prouver qu'elle était encore dans cette pièce avec lui, en train de faire le tri d'information. Il était malade, atteint d'une malade, la sclérose en plaque plus précisément qui réduisait ses capacités au minimum. Regardant en face d'elle, le regard dans le vide, Katleen était en train de réfléchir. En train d'assimiler tout ça et essayer de trouver une solution dans les prochaines minutes. Fermant les yeux, elle respira lentement histoire que tout se calme en elle puis soupira. Voilà qui était mieux.
Ouvrant les yeux, elle se pencha pour attraper le visage de Caleb et lui fit un petit sourire avant de prendre la parole et de sortir ces paroles. Paroles qui peut être ne feraient aucun effet, mais qui lui montreraient qu'elle serait là avec lui, aujourd'hui et les prochains jours. « Ca va aller, d'accord ? On va surmonter tout ça et … tu iras mieux. Déjà, tu vas aller dans le canapé, car je ne pourrais pas t'emmener là-haut pour l'instant. Donc on va y aller doucement, mais sûrement ok ? » Ne lui laissant pas trop le choix, la jeune femme entreprit de l'aider à se relever et de ne pas la laisser tomber pour l'emmener jusqu'au canapé et une fois qu'il fut dedans, la blonde l'aida à s'allonger. Oh non, elle n'était pas prête de le laisser tomber. Elle prenait sur elle pour ne pas paniquer et ne pas lui poser quarante six milles questions qui restaient en suspens. « Je vais te chercher un verre d'eau et … je sais pas quoi mais je vais trouver. Tu, ça va aller ? Oui ça va aller tu vas voir ! » Elle lui sourit même s'il ne pouvait pas le voir, elle était sûre qu'il l'entendait dans ses paroles. Partant dans la cuisine, Kat trouva un plateau et mit dessus un pichet d'eau avec un verre puis emmena le tout dans le salon, le posa et repartit dans la salle de bain pour prendre tous les médicaments qu'elle avait sous les yeux. Elle ne savait pas s'il lui en fallait mais autant être prudente puis lui seul pouvait savoir pour l'instant. Katleen retourna le voir et s'agenouilla près de lui et posa sa main sur la sienne en souriant. « Alors j'ai ramené tous les médicaments que j'ai trouvé. Mais j'y pense… tu veux peut être aller à l'hôpital ? Tu veux peut être que j'appelle les pompiers ou je ne sais pas qui ? Qui pourrait t'aider à aller mieux ou bien me conseiller sur ce que je dois faire. Dis moi, Caleb, ce qu'il faut que je fasse. » Elle le regarda et soupira légèrement, c'était trop pour elle et elle allait finir par craquer. Mais pas maintenant, il ne fallait pas. Katleen posa sa tête sur l'épaule de Caleb et inspira et expira à plusieurs reprises avant de reprendre la parole. « Tu aurais dû m'en parler avant… ça aurait pu éviter tout ça, tu le sais. Maintenant, je ne sais même pas comment agir et ni comment faire pour t'aider. Et j'ai tellement de questions que je m'empêche de te les poser pour ne pas te faire exploser le crâne. Alors… Je fais quoi ? Dis moi, ce que je dois faire. » Elle garda sa tête sur son épaule et ferma les yeux et essaya de se calmer. C'était tellement difficile de garder une maîtrise de soi. Tellement dur dans ce genre de situation que Katleen se sentait vraiment forte finalement, de pouvoir supporter cette nouvelle. Du moins pour l'instant. Se relevant, elle tendit le bras et attrapa le verre d'eau pour l'aider à boire, après tout, ça pouvait aider parfois de boire quelque chose de frais. Même si, là, elle avait un gros doute, elle pouvait toujours espérer que ce soit le cas. En tout cas, la peintre n'avait vraiment pas imaginer cette option là en venant le voir… Vraiment pas et ça la mettait littéralement sur le cul.


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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 19:08

C’était le moment de se lancer, et c’était compliqué. Parce que lui parler de sa maladie, c’était se mettre à nu, c’était avouer ses faiblesses sur le long terme, actuelles ou futures. Et pour un homme, c’était compliqué de reconnaître l’impuissance. Sexuelle ou pas, ça importait peu. Le fait était le même, il était là, et ne pouvait strictement rien faire. Finalement, le jeune homme avait réussi à lui parler de son problème visuel, ce qui était déjà un grand pas pour lui. Sauf qu’il ne devait pas s’arrêter en si bon chemin, sinon, ça allait être d’autant plus compliqué, et il remercia intérieurement Katleen de ne pas l’avoir interrompu, en se promettant de la remercier de vive voix par la suite. Le jeune homme réussit alors à continuer et à lui expliquer pourquoi il était par terre, en faisant même une petite blague à la noix. Mais un petit rire résonna, et cela suffit à lui donner du courage pour continuer, pour tout déballer, et cela lui fit même chaud au cœur. Et plus encore lorsqu’il sentir la main de la jeune femme sur sa joue. Il ne put s’empêcher de fermer les yeux quelques instants. Caleb dû même afficher un petit sourire l’espace de cet instant avant qu’il ne continue à lui parler pour lui dire le mot fatidique. « Malade ». C’était moche comme mot. Et ambiguë, parce que ça pouvait faire référence à un simple rhume, ou une indigestion, comme à une maladie mortelle, à quelque chose de plus grave et sur le long terme. La SEP n’était pas mortelle en elle-même mais tellement handicapante et difficile à gérer. Alors non, la vie du jeune homme n’était pas directement en danger, mais il ne pouvait pas non plus prévoir les poussées. Il suffisait d’un rien, une poussée au mauvais endroit au mauvais moment, comme pendant une baignade lors de vacances dans les tropiques, ou une poussée lors d’une activité, par exemple. Même sur un vélo ça pouvait être dangereux. Encore une fois, on jouait dans l’aléatoire. Alors que le cancer était agressif mais présent. Il pouvait disparaître après traitement et réapparaître par la suite, mais on savait à quoi s’en tenir dès le début. Avec la SEP, c’était un peu différent. Les symptômes pouvaient être différents selon les poussées, et avec les années, d’autres se développeraient.

D’ailleurs, il en vint enfin à prononcer le second mot fatidique, à savoir le nom de sa maladie. Et Caleb décida de s’arrêter là pour le moment, ça valait mieux. Elle devait déjà être un peu perdue et avoir plusieurs questions, mieux valait ne pas la submerger d’informations. Encore qu’il venait de lui en donner un paquet… Un silence s’ensuivit, mais il ne lui en voulu pas, il fallait sûrement à Katleen le temps de comprendre et d’accepter tout ça. Et alors, il sentit l’autre main de la blondinette sur son autre joue. Sa respiration se fit plus rapide sans même qu’il s’en rende compte. Qu’allait-elle dire ? Après tout, elle aurait tous les droits de le traiter de con. C’était ce qu’il était, il assumait complètement. « Ca va aller, d'accord ? On va surmonter tout ça et … tu iras mieux. Déjà, tu vas aller dans le canapé, car je ne pourrais pas t'emmener là-haut pour l'instant. Donc on va y aller doucement, mais sûrement ok ? » On ? ON ?! C’était la première chose qu’il avait noté, et… ON ! Ça voulait dire, elle ET lui.  On va surmonter tout ça. Il n’était pas en train d’inventer, n’est-ce pas ? Elle avait bien dit ça ? Ou peut-être qu’il avait compris de traviole. Aussi, il écouta à peine la suite, et une fois qu’elle eut fini, Caleb ne put s’empêcher de lui répliquer. « On ? T’as bien dit on va surmonter tout ça ? On, comme… toi et moi ? » Bon, ok, ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour parler de ça, d’un possible pardon et d’une possible histoire, mais… Elle avait quand même dit « on », non ? Finalement, il se racla un peu la gorge avant de hocher très légèrement la tête. « Hum… Ouais, ça va aller. Et le canapé est plus confortable qu’il n’y paraît, je l’ai déjà testé. » Il esquissa un petit sourire en regardant dans sa direction. « C’est plus pratique que de monter, j’ai presque tout à portée de main. » Frigo, toilettes, téléphone, télé… Sauf la douche, mais ça c’était une autre histoire, et ce serait de toute façon une entreprise on ne peut plus compliquée pour lui. Parce qu’il lui faudrait clairement une chaise, et en monter une allait être épuisant. Heureusement ça pouvait attendre. La jeune femme l’aida alors à se lever, et ses tentatives pour ne pas grimacer en entreprenant une telle chose furent vaines. Le chemin jusqu’au canapé lui parut interminable mais quand ils y parvinrent enfin, il fut soulagé de se retrouver dans une position bien plus confortable qu’avant. « Merci pour ton aide, et aussi de ne pas m’avoir interrompu. » dit-il en tournant la tête vers elle en se concentrant pour tenter de la voir moins floue et surtout de ne voir qu’une seule Katleen et non une Katleen ayant une sœur siamoise… « Je vais te chercher un verre d'eau et … je sais pas quoi mais je vais trouver. Tu, ça va aller ? Oui ça va aller tu vas voir ! » A ces simples mots, il comprit qu’elle flippait. C’était normal, dans un sens, et voilà exactement pourquoi il avait eu tant de mal à le lui dire. Il ne voulait pas l’accabler d’un nouveau poids. Pourtant, il venait de le faire. Et elle avait beau avoir souri, elle flippait quand même. Caleb se contentait donc de hocher un peu la tête avant de soupirer un bon coup une fois qu’elle se fut éloignée. Bon, il fallait que la tension redescende, aussi, sans bouger du canapé, il décida de retenter une note d’humour. « Faudrait vraiment que je lustre le parquet ceci dit, ce serait plus agréable d’y être allongé. Bon, ça glisserait peut-être un peu, mais ce serait marrant d’y faire des petites glissades. » Ou pas, dans son état. Mais il n’était de toute façon pas sérieux. Le jeune homme vit Katleen revenir, poser quelque chose sur la table, et repartir aussitôt. « Tu pars à la recherche du je sais pas quoi ? » demanda-t-il en souriant un peu, tout seul, allongé sur le canapé, comme un idiot. Mais le « on » de tout à l’heure avait un effet légèrement euphorisant sur lui. Ce qui pouvait se comprendre.

Cette fois-ci, lorsque la belle blonde revint, ce fut pour rester près de lui et s’agenouiller –ou s’asseoir sur la table basse, il n’était pas certain. « Alors j'ai ramené tous les médicaments que j'ai trouvé. Mais j'y pense… tu veux peut être aller à l'hôpital ? Tu veux peut être que j'appelle les pompiers ou je ne sais pas qui ? Qui pourrait t'aider à aller mieux ou bien me conseiller sur ce que je dois faire. Dis moi, Caleb, ce qu'il faut que je fasse. » Elle était là, et voulait prendre soin de lui. C’était un peu déroutant vue leur dernière entrevue, mais c’était agréable, et ça lui redonnait un peu d’entrain. Jusqu’à ce qu’il entende le mot hôpital. « Non, non, je vais nulle part. Je peux pas de toute façon. Ca demanderait trop d’énergie et j’en ai pas. En plus, je serais coincé là-bas le temps de la poussée. Sauf que c’est même pas envisageable, je risquerais de… non, pas moyen. » Caleb n’était pas certain de lui avoir parlé de son père et de sa maladie, mais ça faisait de toute façon trop d’informations, et de toute façon ce n’était pas non plus le genre d’information qu’on balançait comme ça quand on commençait à tisser une relation avec quelqu’un –et encore moins quand on cherchait à la reconstruire. « Je prendrais bien un antidouleur pour mes jambes. Rien de trop fort, mais ça aidera un peu pour la douleur. C’est tout ce qu’on peut faire à l’heure actuelle. Ceci dit, faudrait que je pense à appeler l’infirmière à domicile qu’on m’a recommandé, un de ces quatre. » Ouais, ce serait une bonne idée. Réalisant qu’il n’avait pas été au fond de sa pensée, il continua alors en remarquant qu’il était déjà bien fatigué, mais il n’était pas question de faire une sieste. « En fait, lors des poussées comme maintenant, je dois recevoir des corticoïdes sous forme de perfusion pour que la poussée dure moins longtemps. Mais c’est pas urgent, vraiment. Je veux pas de ça tout de suite… Je veux juste… » Me retenir de bailler, pensa-t-il en s’interrompant avant de reprendre, fier d’avoir réussi à contenir son bâillement. « Profiter de ta présence, tout simplement. Ah et l’infirmière à domicile n’est pas mon ex-femme. J’en ai fini avec elle, pour de bon, je te le jure. » Là, il avait vraiment envie de ne voir personne d’autre qu’elle, Katleen. Et il n’envisageait vraiment plus rien avec Maya. « Par contre je prendrais bien des vitamines s’il en reste encore. » Il fit une petite grimace en sentant des petites décharges dans ses jambes mais fit comme s’il réfléchissait à la possibilité qu’il reste ou non des vitamines.

Katleen avait posé sa tête sur l’épaule de Caleb, qui lui-même avait la tête tournée dans sa direction, et là il comprit qu’elle était ne s’était pas installée sur la table basse. C’aurait été une position très inconfortable et désagréable pour elle. Heureusement, malgré son état, il lui restait un peu de logique. De toute façon, les troubles cognitifs ne venaient qu’après quelques années, au fil des poussées. En même temps, à force d’être atteint, le cerveau s’épuisait, et forcément il devait y avoir quelques séquelles. Mais là n’était pas le sujet. « Tu aurais dû m'en parler avant… ça aurait pu éviter tout ça, tu le sais. Maintenant, je ne sais même pas comment agir et ni comment faire pour t'aider. Et j'ai tellement de questions que je m'empêche de te les poser pour ne pas te faire exploser le crâne. Alors… Je fais quoi ? Dis moi, ce que je dois faire. » Éviter les malentendus qu’il y avait eu tout à l’heure, et cette impression d’être rejetée qu’elle avait dû ressentir, oui. Le jeune homme resta silencieux quelques instants, le temps de trouver ses mots, et accueilli le verre d’eau que Katleen lui offrait avec plaisir. « Et bien… Peut-être que je pourrais te faire un peu de place sur le canapé et que tu pourrais venir t’allonger toi aussi ? Comme ça, tu pourras me poser calmement tes questions, et peut-être que la position t’empêchera de me frapper pour avoir été con ? » Un sourire se dessina sur le visage de Caleb qui cherchait vraiment à détendre l’atmosphère comme il le pouvait, histoire d’alléger un peu Katleen. Reprenant un peu son sérieux et se décalant pour se coller contre le dossier du canapé et lui faire de la place si elle le voulait, il rouvrit la bouche. « Tu sais, c’est pas le genre de truc dont j’aime parler… En fait, t’es la première à qui j’en parle. À part aux médecins, bien sûr. Mais depuis que c’est officiel, j’en ai parlé à personne. Maya l’a découvert en tombant sur mon dossier, mais t’es la seule à qui j’ai décidé d’en parler, et… c’est pas pour rien. » Oui bon, parler de son ex-femme était indélicat, mais il cherchait à la rassurer et lui prouvait en même temps qu’elle comptait pour lui, que ce qu’il lui avait dit n’était pas des paroles en l’air, et ça, c’était important. « Et… Tu crois pas que t’aurais fui si je t’avais dit ça plus tôt ? J’veux dire… Concrètement, on s’est… juste embrassés. C’est flippant comme truc. À dire et à entendre. Ça implique certaines choses. J’avais pas le droit de t’infliger ça aussi rapidement alors que tu te remettais à peine... Même là je m’en veux de te mettre à nouveau dans un tel état. » Caleb poussa un soupire et esquissa une grimace lorsqu’il arriva à la fin de sa phrase. Il se rendait vraiment compte de toutes les galères et épreuves qu’il avait infligées et imposées à Katleen. C’était craignos.
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 19:09

Katleen ne s'attendait vraiment pas à ça. C'était… juste impossible. Il ne pouvait pas aller mal, il allait très bien avant et là… Caleb était au plus mal. Bien entendu, elle ne le laisserait pas tout seul, jamais même s'il lui demandait. Et pas parce qu'elle tenait à lui, enfin si beaucoup, mais même s'il n'avait été qu'un simple ami ou même une connaissance passant par là, elle ne l'aurait pas abandonné. Sauf que la blonde n'avait pas dit ces mots pour rien, qu'elle les avait dit dans le but de le faire réagir. Que la jeune femme avait décidé de revenir, de lui redonner une chance et qu'elle allait vraiment être là pour lui et l'aider à s'en sortir. Bien entendu, elle flippait, vraiment, si elle n'avait pas été en activité, ses membres n'auraient fait que de trembler et elle serait restée paralysée par la peur de ce qu'elle venait d'entendre. Sauf que son instinct de protection avait prit le dessus et surtout ses sentiments. Donc s'occuper de Caleb était primordial et il n'était pas question de l'abandonner. Lui souriant gentiment, elle hocha la tête. « Oui j'ai bien dit, on. Et donc oui, toi et moi. On va surmonter tout ça, ensemble. » Et oui, elle tiendrait cette promesse. Plus jamais elle ne louperait à une seule de ses promesses. Ca lui avait assez coûté comme ça. Kat le regarda en souriant toujours et ça la calma aussi de son côté. Puis ça la rassurait, de savoir qu'il n'allait pas être tout seul, et qu'elle ne serait pas seule mais deux. « Alors direction le canapé, je pense que vu que tu l'as testé, tu ne vas pas refuser d'y retourner. » La jeune femme lui caressa le bras doucement et l'aida ensuite à monter sur le canapé. Une fois installé, elle se recula et se contenta de sourire par rapport à sa phrase. Elle ne se voyait pas lui dire de rien ou bien que c'était normal. Car ça l'était et elle n'avait pas besoin de lui préciser, pas pour lui en tout cas. Elle lui sourit une fois de plus et lui annonça qu'elle partait de quoi le soigner. Enfin ce qu'elle trouverait sur place en tout cas. Katleen n'était pas une experte en médicament, elle n'en prenait pas souvent, sauf en cas de nécessité. Bref, du coup, la blondinette prit quasiment tout ce qui pouvait lui tomber sous la main. Que ce soit anti-douleur ou anti-inflammatoire, pommade ou bien sirop. En cherchant tout ça, elle ne put s'empêcher de rigoler à la plaisanterie que venait de faire Caleb. Ca la détendait et lui permettait de ne pas faire tomber le plateau de médicament. « Effectivement, ça pourrait devenir une activité comme une autre après tout ! Et oui je cherche toujours le je ne sais quoi. » Un sourire franchit ses lèvres et Katleen se sentit un peu plus légère suite à cette légère rigolade. Puis, une fois son plateau bien rempli, la jeune femme revint vers lui et posa le tout sur la table basse. Ouais, en fait, en regardant de plus près, on pourrait croire qu'elle allait essayer de le tuer avec toutes ces sortes de médicaments. Alors que non, c'était pour le soigner.
Une fois près de lui, elle le regarda et soupira doucement, pourquoi c'était aussi compliqué ? Pourquoi la blonde se retrouvait souvent dans ce genre de situation où elle ne contrôlait plus rien et où tout devenait difficile à gérer ? Si seulement ça pouvait être aussi simple de pouvoir régler tout ça en claquant des doigts… Se concentrant sur la voix du beau brun, elle lui fit un maigre sourire histoire de le réconforter et pressa son épaule de ses doigts. Montrant, encore une fois, qu'elle n'était pas prête de le laisser seul. « Bien dans ce cas je vais rester avec toi le temps que tu ailles mieux. Et que tu le veuilles ou non. » Voilà comme ça, il n'avait pas le choix de lui dire non. La jeune Lohnsen avait décidé que ça serait ainsi, donc ça serait comme ça et pas autrement. Puis de toute façon, il n'était pas en mesure de discuter quoi que ce soit. Il en faudrait beaucoup plus pour virer la blonde de chez lui. Et vu qu'il n'avait plus de force, elle était donc dans une meilleure position que lui. De quoi la rendre heureuse quelques instants si jamais il décidait de lui dire non. Bref, son attention retomba sur Caleb et elle lui proposa un de ces fameux médicaments disposés sur la table. Après tout, il devait bien avoir quelque chose pour le calmer et aussi l'apaiser dans ses douleurs. Tout en l'écoutant, elle était déjà en quête de ce fameux anti-douleur. Elle regarda une boîte et plissa les yeux pour essayer de lire ce à quoi ça correspondait. Mais ce n'était pas ça. Kat reposa le tube, en prit un autre et recommença l'action trois fois avant de tomber sur la bonne boîte. De quoi devenir folle. « Voilà j'ai trouvé ! Et pour l'infirmière, je pense que ça serait plutôt une bonne idée effectivement. Et je pense aussi que tu devrais l'appeler demain. Sans discuter, monsieur Hunt. » Annonça la blondinette en souriant. Elle saisit un verre d'eau et le tendit avec l'anti-douleur en question. Avec cela, il pourrait déjà aller mieux, elle en était certaine ! « Je m'en fiche que ce soit ton ex femme ou non… Si ces perfusions peuvent permettre à cette poussée de durer moins longtemps et de te faire aller mieux, alors il faut faire au plus vite. Tu peux pas rester dans cet état-là. Si ? Et si ça avait été Maya, ton infirmière, j'aurais pris sa place. » Dit-elle en rigolant légèrement. Après tout, Maya n'avait plus rien à voir avec Caleb et il n'était pas question qu'elle se remette entre lui et elle encore une fois. C'était assez suffisant, une fois. Vitamines ? Ah oui vitamines. Elle en trouva et les mit avec l'autre médicament trouvé et mit le tout sur le côté pour que le brun prenne tout en même temps.
Légèrement épuisée à son tour, pour s'être battue à vouloir savoir pourquoi Caleb ne lui répondait pas à la porte et avec toutes ces informations, la jeune femme posa sa tête sur son épaule et lâcha un soupir. C'était vraiment intense comme journée. Comme quoi à chaque fois qu'elle voyait le beau brun, il lui annonçait toujours un truc dont elle n'était pas encore au courant. Et qui avait l'effet d'une claque. Elle ne lui en voulait pas, elle pouvait comprendre que c'était difficile d'en parler mais tout de même. Katleen aurait pu être là au bon moment et elle aurait pu prévoir ce genre de chose, l'aider à aller mieux et à éviter qu'il ne tombe et se fasse mal. Enfin, maintenant c'était fait mais une pointe de déception traînait derrière le reste de ces sentiments du moments mais tant pis. Maintenant qu'elle savait, elle allait tout faire pour l'aider à se soigner et surtout à ce qu'il reprenne des forces. Rigolant à sa phrase, elle hocha la tête en souriant. « Et bien, je trouve que cette proposition est une excellente idée. Mais allongée ou non, je pourrais toujours te frapper pour avoir été con de ne m'avoir rien dit. » Mais elle ne le frapperait pas, ce n'était pas son genre. Puis, elle savait ce que ça faisait que de se faire taper donc non, ce n'était pas la jeune femme qui ferait ce genre d'action. Katleen le regarda et l'écouta avec attention tout en se relevant pour s'asseoir sur le canapé et s'appuyer doucement contre la taille du beau brun. Parce qu'elle voulait le regarder dans les yeux mais aussi interpréter le moindre signe de faiblesse ou quoi que ce soit. Hochant la tête, elle remonta ses jambes contre elle et tourna le regard vers celui du beau brun. « Alors… si tu m'en as parlé c'est parce que tu es prêt à me faire confiance ? Que tu veux bien que je sois là pour t'aider à surmonter tout ça ? Et ce n'est pas grave, si tu ne me l'as pas dit, et que ça me mette dans cet état là. Pour l'instant on ne parle pas de moi, on parle de toi. On parlera de moi plus tard. Là, ce que je veux, c'est que tu ailles mieux. Donc tu vas me prendre tous ça là. » Dit-elle en saisissant les vitamines de tout à l'heure et le verre d'eau. « Et ensuite on va voir ce que tu prendras. » Lui souriant, elle lui tendit le tout et posa les médicaments dans sa main. Katleen soupira et se reprit sa position sur le canapé puis posa son regard sur la télé à l'écran noir devant elle. Par où commencer ? C'était si compliqué et elle avait tant de questions qui lui traversaient l'esprit. Faire le tri, il fallait qu'elle fasse le tri pour ne pas l'épuiser à répondre et surtout pour ne pas qu'il fasse un malaise devant toutes ses questions. « Depuis quand tu es au courant pour ta maladie ? Et depuis quand est-ce que tu en souffres exactement ? Si Maya est tombé sur ton dossier, c'est que tu l'as découvert quand tu étais à Bishop ou bien ailleurs ? » Voilà, ces premières questions n'étaient si mal après tout. Elles étaient plutôt simple et pas trop tordue. Katleen attrapa sa main et la serra doucement dans la sienne, puis lui sourit pour l'encourager à lui répondre. Même s'il ne voyait pas très bien, elle savait qu'un sourire pouvait s'entendre et que Caleb percevrait ce sourire.


Dernière édition par Katleen Lohnsen le Lun 6 Oct - 7:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 2 Oct - 19:14

« Bien dans ce cas je vais rester avec toi le temps que tu ailles mieux. Et que tu le veuilles ou non. » A choisir, il préférait aussi cette option-là que de se retrouver à l’hôpital et de risquer de croiser son père qui n’était pas au courant de sa maladie. Bon, d’accord, dit comme ça, ça faisait beaucoup de secrets envers pas mal de monde… Mais c’était dans le but de les protéger, de les épargner. Kat tenait le choc, d’après ce qu’il apercevait. Enfin, mentalement, ça devait être Bagdad, mais extérieurement, elle ne laissait pas tout paraître. Et si elle réagissait comme ça alors que d’un point de vue médical, elle était en bonne santé, son père s’effondrerait, et risquait de regrettait de ne pas s’être battu contre son cancer. Oh oui, nul doute qu’il s’en voudrait. Et ce n’était pas ce que Caleb voulait. Enfin bref. « Tu sais que ça peut durer une semaine, voire un peu plus ? » dit-il en fronçant les sourcils. « Mais puisque je n’ai de toute façon pas le choix, et certainement pas l’énergie de lutter contre une si jolie blonde aux arguments souvent très pertinents… Je me rends. » continua-t-il en levant les bras, un petit sourire sur le visage. Oui bah oui, encore un peu d’humour pour rendre la situation la plus normale possible. Pour elle, comme pour lui. Parce qu’il avait toujours du mal à digérer le fait d’être si dépendant. À son âge, en plus, il trouvait ça franchement con. Bon, pour l’instant, c’était l’heure des médicaments. « Voilà j'ai trouvé ! Et pour l'infirmière, je pense que ça serait plutôt une bonne idée effectivement. Et je pense aussi que tu devrais l'appeler demain. Sans discuter, monsieur Hunt. » Monsieur Hunt. C’était bizarre quand même. Et Caleb ne put s’empêcher de grimacer. « Beurk, Monsieur Hunt. Ça sonne vieux. J’aurais presque l’impression d’être mon père, comme ça. » Vu son état de santé, on en était pas loin, en fin de compte. À choisir, il préférait même qu’on l’appelle par son nom complet, ce qu’il détestait pourtant au plus haut point. M’enfin, ça, c’était une autre histoire. « Et puis, encore une fois, si j’ai pas le choix, j’imagine que oui, je le ferais demain. » répondit-il en haussant légèrement les épaules avant que Katleen lui donne le médicament et le verre d’eau. « Je m'en fiche que ce soit ton ex femme ou non… Si ces perfusions peuvent permettre à cette poussée de durer moins longtemps et de te faire aller mieux, alors il faut faire au plus vite. Tu peux pas rester dans cet état-là. Si ? Et si ça avait été Maya, ton infirmière, j'aurais pris sa place. » Oui bah lui il était bien content que ce ne soit pas Maya. Ça lui ôtait une épine du pied. « Ca passera de toute façon. » se contenta-t-il de répondre en grimaçant un peu. Le truc, c’était que faire appel à une infirmière lui donnerait encore plus l’impression d’être impotent. « Remarque, maintenant je t’imagines en tenue d’infirmière… » Et c’était vraiment une agréable vision. Mais pas forcément adaptée au contexte. Caleb secoua légèrement la tête de droite à gauche pour chasser cette si belle image de son esprit, pour l’instant, en tout cas.

Avec tout ça, il lui proposa alors de s’installer à ses côtés sur le canapé. « Et bien, je trouve que cette proposition est une excellente idée. Mais allongée ou non, je pourrais toujours te frapper pour avoir été con de ne m'avoir rien dit. » Il laissa échapper un petit rire à cette réplique, parce qu’elle marquait trois points d’un coup, en l’occurrence. « J’ai été pas mal con ces derniers temps… J’en suis désolé. » Ouais, on était jamais assez désolé, enfin, ça ne lui coûtait rien de s’excuser à nouveau pour tout ce qu’elle avait dû endurer par sa faute. Bien vite, la belle blonde s’assit sur le canapé tandis qu’il lui expliquait qu’en gros, il n’était pas toujours très à l’aise avec sa maladie et l’idée d’en parler. « Alors… si tu m'en as parlé c'est parce que tu es prêt à me faire confiance ? Que tu veux bien que je sois là pour t'aider à surmonter tout ça ? Et ce n'est pas grave, si tu ne me l'as pas dit, et que ça me mette dans cet état là. Pour l'instant on ne parle pas de moi, on parle de toi. On parlera de moi plus tard. Là, ce que je veux, c'est que tu ailles mieux. Donc tu vas me prendre tous ça là. » D’abord, il hocha la tête, parce que oui, il lui faisait confiance. Ensuite, ce serait certainement son aide à elle qu’il accepterait le plus facilement. Mais dans un autre temps, il s’en voulait de la mettre dans cette situation. « Je te fais confiance Katleen, oui. En fait, je t’ai fait confiance depuis le début, depuis que je me suis foutu à poil devant toi pour une peinture. » Bah c’est que c’était spécial, et qu’il fallait faire confiance en l’artiste peintre pour pas qu’elle ne finisse Dieu seul savait où. « Et t’as dit qu’on surmonterait ça ensemble, alors c’est ce qu’on fera. » En tout cas, il l’espérait, mais c’était sa façon à lui de lui répondre que oui, il voulait bien de son aide dans cet état. Mais par la suite, il soupira. « Si, c’est grave, ça ajoute encore un truc à la liste des trucs que tu dois affronter. Et ça fait beaucoup de trucs. Puis là, c’est encore ma faute, et parfois j’me demande si je suis vraiment capable de t’apporter un tout petit truc cool. Oui, bon, encore un truc, mais voilà… » Pas sûr qu’elle ait tout compris, ceci dit. C’était un peu vague quand même. Enfin bon, pour l’instant, il se contentait de prendre les vitamines et le verre d’eau pour les ingurgiter. « Et ensuite on va voir ce que tu prendras. » Caleb secoua vivement le verre toujours en main. « Ah non, non, ça suffit. C’est un cercle vicieux ces conneries. Faut prendre ça, puis ça, et ça, et encore ça. Non merci. Puis de toute façon, j’suis pas certain qu’il y ait autre chose à faire. » À part les perfs’ mais ce n’était pas comme si le matériel était à portée de main. Ni l’infirmière diplômée. De leur ressort, il n’y avait plus grand-chose à faire, en fait. Et là, le jeune homme avala les médicaments en terminant le verre d’eau avant de le lui tendre pour qu’elle le pose sur la table basse, n’y arrivant pas lui-même.

Arriva alors le tour des questions, totalement légitime. « Depuis quand tu es au courant pour ta maladie ? Et depuis quand est-ce que tu en souffres exactement ? Si Maya est tombé sur ton dossier, c'est que tu l'as découvert quand tu étais à Bishop ou bien ailleurs ? » Son premier réflexe fut de secouer la tête en guise de dénégation tandis que son second fut de remarquer qu’elle lui souriait, et qu’elle y était allée molo pour le moment avec ses questions. « Non, non, elle l’a appris quand j’ai fait transférer mon dossier médical ici. Je crois qu’elle devait rentrer les informations dans leurs logiciels. » Il haussait un peu les épaules, parce qu’en fin de compte, on s’en fichait un peu du comment son ex-femme avait appris la nouvelle. Ce n’était pas de sa bouche, voilà tout. « Le diagnostic a été confirmé à Charlotte, un peu avant que je vienne ici. » Et assez rapidement d’ailleurs. « C’est compliqué à diagnostiquer, parce que les symptômes peuvent s’apparenter à d’autres maladies. Du coup, il faut plusieurs poussées pour être sûr. Enfin, en général. » Oui, parce que pour lui ça avait été un peu différent. « Trois mois avant de venir ici, j’ai commencé à avoir des soucis avec ma vision, puis une grosse faiblesse musculaire ou des engourdissements et compagnie. Enfin, des symptômes visuels et moteurs. Et le doc a tout de suite pensé à ça. Du coup, il m’a prescrit les examens complémentaires à faire, l’IRM et tout le toutim, pour confirmer au plus vite, et… jackpot... » Oh il avait été ravi que le diagnostic du médecin soit vrai… Ironie, bien sûr. Il s’en serait bien passé. « J’aurais préféré qu’il se plante en beauté et que ce soit autre chose. N’importe quoi qu’on puisse guérir plutôt qu’un truc qui pourri la vie à long terme, comme ça. » Même un cancer, il aurait préféré. Et puis, la boule à zéro, ça lui aurait peut-être bien allé, non ? Puis c’est même avec plaisir qu’il aurait pris le cancer de son père. Sans lui donner sa propre maladie, bien évidemment, mais voilà. Le père de Caleb avait choisi de ne pas se battre, tandis que Caleb n’avait pas le choix. Et ce paradoxe l’emmerdait assez, au fond. « Mais bon, c’est comme ça, on ne choisit pas, on subit. Peut-être qu’avec les années et la recherche il y aura encore des progrès de ce côté-là, va savoir. » C’était déjà pas mal que la qualité de vie des malades de la sclérose en plaques se soit amélioré avec le temps. « Bon, j’ai franchi un palier là, non ? Question suivante. » dit-il en riant, histoire de compenser avec l’impact de ses phrases précédentes. C’était un sujet lourd à aborder, mine de rien, du coup, continuer avec un peu d’humour ne faisait vraiment pas de mal. « Et tu sais que tu peux toutes me les poser, j’veux dire, parfois on se retient d’en poser certaines pour X ou Y raisons, mais tu peux te lâcher à ce niveau. » Caleb tourna la tête vers elle et serra sa main dans la sienne en esquissant un sourire.
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyLun 6 Oct - 8:21

Il n'était pas question que Katleen le laisse tout seul, qu'elle ne soit pas à ses côtés pendant cette crise et surtout qu'elle ne puisse pas l'aider. Alors oui, même si cela allait durer plusieurs jours, bah elle serait là, quitte à rester même la nuit pour ne pas le laisser seul et surtout être là si jamais il en avait besoin. Lui adressant un sourire et posant sa main sur la sienne, elle hocha la tête pour le rassurer.  « Oui, même si cela dure plusieurs jours, voire une semaine, je resterai. Et si tu ne peux pas me résister, alors … c'est encore mieux. Je vais pouvoir profiter de cette faiblesse alors ! » Annonça-t-elle en rigolant. Jamais elle ne profiterait de cette situation, jamais. Mais c'était pour rigoler et Caleb l'avait sûrement bien compris. Lui donnant les médicaments qu'elle avait trouvé, Katleen rigola quand il répliqua que monsieur Hunt ça sonnait mal et que ça faisait vieux, comme son père.  « Oh arrête, je suis sûre que ton père serait fier d'entendre dire qu'on dirait lui. » En tout cas, pour Kat, elle serait heureuse d'entendre dire une chose comme ça de la part de son frère. Ce qui n'allait jamais arriver et ce qui était normal d'ailleurs puisque leur père l'avait ratatiné par rapport à Théodore. Repensant à cela, Katleen secoua la tête et soupira. Ce n'était pas le moment, elle avait d'autres chats à fouetter. Affirmant d'un coup de tête avec un sourire, Katleen se sentit fière de pouvoir obtenir l'approbation de Caleb pour ce qui était de l'infirmière. Au moins, il y aurait quelqu'un de compétant pour lui faire prendre ses médicaments et les ajuster pour la douleur du beau brun et tout ce qui s'en suit. Car la jeune blonde était une vraie quiche en soins médicaux et elle n'avait pas envie de le rendre encore plus malade qu'il ne l'était déjà. Bien sûr que ça passerait, mais quand ? Katleen n'avait pas envie qu'il continue de souffrir alors qu'il pouvait obtenir des soins adaptés.  « Et bah, peut être que quand tu seras guéris, tu auras le droit à me voir en tenue d'infirmière va ! Mais avant, tu en verras une vraie. Comme ça j'pourrais prendre exemple sur elle et ne pas me tromper et tout ça. » Katleen lui sourit puis finit par rigoler légèrement. Voilà qu'elle aussi, dans son délire, elle se voyait en tenue d'infirmière. Ouais, s'il venait à guérir et si ça s'arrangeait entre eux. Après tout, Katleen était venue pour cela à la base. Mais là, il était plus question de remettre les choses au clair, non, il était question de surveiller le beau brun et faire en sorte qu'il aille mieux et qu'il se repose.
S'il avait été con ? Non, elle ne dirait pas ça. Juste … dépassé par les événements ? Sûrement. La jeune Lohnsen le regarda en souriant légèrement et haussa les épaules.  « On réglera ça plus tard. Ce n'est pas le moment d'en parler. » Non, ils reparleraient de ça plus tard, quand la crise de Caleb serait passée et quand ils seront tout les deux aptes à en parler. Car pour l'instant, Katleen ne pensait plus tellement à ça, ce qui la préoccupait c'était surtout l'état de santé du beau brun. Il n'était pas question qu'elle s'écarte du sujet pour divaguer sur autre chose et manquer quelque chose. Ce n'était pas possible. Elle avait assez fait ce genre de chose auparavant et ça lui avait coûté. Même aujourd'hui elle en souffrait encore. Puis, le fait que le jeune homme lui fasse confiance la mettait aussi en confiance. Ce n'était pas rien qu'il lui dise tout ça et qu'il assume clairement la situation. C'était important pour lui comme pour elle. La blonde était plutôt fière de lui d'ailleurs. Celle-ci l'écouta attentivement, ne manquant pas de louper une seule phrase ou un seul mot.  « Pas faux, il en fallait de l'audace pour que tu te mettes nu comme ça devant moi. En y repensant, là, tout de suite, j'avoue que j'étais vraiment surprise que tu me demandes cela. » Un sourire se dessina sur son visage puis elle reprit ensuite en parlant d'une voix calme et posée.  « Et bah je finirais par tous les affronter ces trucs. Un par un mais j'y arriverai. Puis une de plus, un de moins. Je ne verrais même pas la différence. Puis bon, ça te concerne… donc c'est différent. Tout ce qui te concerne toi et Jehan ce n'est pas pareil que le reste. Donc, certes c'est quelque chose en plus, mais on réussira à surmonter tout ça ! C'est une promesse. Et crois-moi, à force de foirer mes promesses, je sais les tenir à présent. » D'ailleurs, elle était toujours en train de rattraper celle de Jehan… Ce qui semblait encore plus compliqué que prévu. Bref, ce n'était pas la question du moment, mais la blonde ne pouvait s'empêcher d'y penser encore et encore. Allant lui proposer d'autres médicaments, Katleen se ravisa quand il lui annonça que c'était trop et que c'était un cercle vicieux. Et il n'avait pas tort. Levant les mains en guise de capitulation, elle le regarda et hocha la tête.  « Bien chef, ok chef, pas de médicaments chef. » Kat lui sourit et rigola encore une fois histoire de détendre l'atmosphère. Après tout, c'était mieux de faire de l'humour plutôt que de rester dans le dramatique à pleurer toute la journée. Pour ça, elle avait déjà donné. Et pendant plusieurs jours même.
Katleen se décida à lui poser les questions qui lui trottaient dans la tête. Cependant il fallait faire le tri, ne pas lui poser les questions trop difficiles maintenant, commencer par les plus simples et surtout les questions où il n'avait pas besoin de réfléchir pour ne pas se fatiguer encore plus. La blonde chercha alors ses mots afin de formuler correctement ses questions pour ne pas le brusquer. Lui offrant encore un sourire, elle attendit patiemment que celui-ci y réponde et Katleen se mit à l'écouter attentivement. Pas question de le faire répéter puis si elle avait des questions sur ses réponses, elle les lui poserait à la fin. Elle n'allait pas le couper. Hochant la tête tout en l'écoutant parler, Kat sourit quand celui-ci lui demanda s'il avait bien franchi un palier. En effet, ce n'était pas rien ce qu'il lui révélait là.  « Et… est-ce que cette maladie elle est héréditaire ? Je veux dire, dans ta famille il y déjà eu des antécédents de ce genre qui ont pu provoquer cette foutue maladie ? » Se remémorant ses phrases, elle reprit par la suite.  « Et quand tu as su, tu n'as pas pu accéder à un traitement, je veux dire, tu n'as rien de rien ? Tu attends juste les crises et que les infirmières te filent des perfusions afin de ne pas trop avoir mal ? T'as aucun, aucun, traitement ? Si minime soit-il ? » Se grattant la tête de sa main libre, elle soupira et secoua la tête. C'était si injuste ce qui lui arrivait. Katleen se perdit pendant quelques secondes dans ses pensées, repensant à son frère et se disant… qu'il faudrait qu'elle aille le voir. Peut être avec Jehan. Cela venait de lui faire prendre conscience que ça faisait trop longtemps qu'elle ne l'avait pas vu et qu'il fallait qu'elle aille le voir. Que la vie pouvait parfois être trop courte pour certaines personnes. Se reprenant, Katleen le regarda et lui fit un petit sourire avant de poursuivre.  « Et… est-ce que cela va t'empêcher de pouvoir faire certaines choses ? Du genre conduire, boire, tout ça tout ça ? » Oui, si on ne prenait que la première partie de sa phrase, ça pouvait dire autre chose. C'était pour cela qu'elle avait continué, se rendant compte de sa phrase à double sens très ouverte qu'elle avait lancé. Ce qui avait eu le don de la faire rougir, encore une fois. Mais bon, heureusement pour cette fois, Caleb ne pourrait pas le voir. « Puis, est-ce que tes parents savent ? » Voilà, c'était une question qui était importante. Elle voulait savoir si son père ou bien sa mère était au courant de cette maladie. Après tout, ils devaient savoir, Caleb se devait de leur dire afin de ne pas les faire souffrir si jamais un jour ça se passait mal. Elle savait ce que ça faisait, ce genre de situation, et elle ne voulait pas que ça se passe mal pour Caleb comme ça c'était mal passé chez elle quand elle était plus jeune.
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyDim 12 Oct - 16:24

« Oui, même si cela dure plusieurs jours, voire une semaine, je resterai. Et si tu ne peux pas me résister, alors … c'est encore mieux. Je vais pouvoir profiter de cette faiblesse alors ! » Cette réplique eu le don de le faire rire un peu. Pour sûr qu’elle n’en profiterait pas véritablement, ça ne lui ressemblait pas vraiment. Par contre, une question –sans doute stupide- lui vint alors. Elle resterait le temps de la poussée, mais… Était-ce par pitié à cause de son état ? Par compassion ? Enfin, c’était vraiment bête mais, aux dernières nouvelles, ils se voyaient très peu, suite à cette situation compliquée, et là, parce qu’il était malade, ils allaient faire le contraire ? Elle serait auprès de lui. Mais s’il n’avait pas fait cette poussée maintenant, est-ce qu’il en aurait été de même ? C’était bête, parce que c’était elle qui était venue vers lui, et certainement pas pour lui dire qu’elle avait décidé de tirer un trait sur lui. Quoi que cela aurait été possible, mais vu ce qu’elle avait dit, ce n’était pas le cas. À moins qu’elle n’ait changé d’avis en le voyant comme ça, qu’elle ne voulait pas l’accabler ? Oh, le jeune homme se rendait compte du ridicule de ses pensées, mais il se sentait tellement sous l’emprise de sa maladie, qui n’en était finalement qu’à ses débuts, et ce sentiment l’énervait tellement qu’il avait souvent le don de remettre en question tout et n’importe quoi. Bien sûr qu’il se trompait sur toute la ligne. « Oh arrête, je suis sûre que ton père serait fier d'entendre dire qu'on dirait lui. » Si on oubliait la partie concernant la maladie, peut-être. M’enfin, il n’était pas allé jusqu’au bout de sa pensée, et heureusement d’ailleurs. Mais Caleb n’était vraiment pas certain que ce soit flatteur. Son père l’engueulerait s’il savait que Caleb était malade. Et il se sentirait coupable. Ce que le jeune homme voulait à tout prix éviter. C’était son choix de ne pas se battre, et même si ça l’avait révolté au début que son père se laisse aller de la sorte, s’il avait considéré cela comme un acte de faiblesse, il avait finalement réalisé que c’était tout le contraire. Finalement, en guise de réponse, il se contenta de légèrement hausser les épaules. Le sujet se dirigea alors vers le personnel médical, notamment l’infirmière dont il aurait besoin lors de sa poussée. Et qui parlait d’infirmière parlait d’uniforme… Voilà que son esprit passait du coq à l’âne et s’imaginait la belle blonde dans une blouse blanche. Hum… Sexy à souhait. Ça lui irait bien, pour sûr. « Et bah, peut être que quand tu seras guéris, tu auras le droit à me voir en tenue d'infirmière va ! Mais avant, tu en verras une vraie. Comme ça j'pourrais prendre exemple sur elle et ne pas me tromper et tout ça. » Ca, ça ne l’aidait pas à ranger cette idée au titre de fantasme, bien au contraire. Ceci dit, un petit sourire coquin se dessina sur ses lèvres. Là, il avait une magnifique vision mentale de Katleen, infirmière, prenant soin de lui. Voir les choses de cette façon était plus agréable pour supporter le fait d’être dépendant. Vraiment beaucoup plus agréable. « Je m’en fiche de la vraie, elle sera pas aussi belle et séduisante que toi. » répliqua-t-il en secouant la tête de droite à gauche. Puis, fronçant les sourcils, il réalisa alors quelque chose. « Prendre exemple sur elle et pas te tromper ? » Le jeune homme tourna un peu la tête vers elle. « Kat, c’est pas parce que je suis malade que tu dois faire tout ça. Je te le demande pas. Qu’on soit ensemble ou pas, t’as pas à être l’infirmière. » D’autant qu’à long terme, ce serait plus une contrainte, une charge qu’autre chose. Un véritable fardeau, en somme.

Heureusement, ils changèrent de sujet, et le jeune homme s’excusa d’avoir été con. Parce que c’était le cas. Coucher avec son ex-femme… Juste après avoir signé les papiers. Non mais vraiment, quelle idée… ! « On réglera ça plus tard. Ce n'est pas le moment d'en parler. » Alors quoi, elle n’était pas venue pour cela ? Qu’importe ce qu’elle avait vraiment envie de faire, ou ce qu’elle voulait lui dire. Qu’elle n’aille pas lui faire croire qu’elle était simplement passée dans le coin et s’était arrêtée pour lui dire bonjour. Non, elle devait forcément être venue pour parler de cette situation délicate, non ? Enfin bon, Caleb se contenta de hocher légèrement la tête, même si intérieurement, il était on ne peut plus curieux de savoir si elle s’était décidée ou non, ou ce qu’elle avait voulu lui dire, clarifier, proposer. La curiosité se voulait de plus en plus forte, au point qu’il se mordit l’intérieur de la lèvre pour éviter que les mots ne sortent tout seul, par respect pour elle, pour sa décision de remettre cette discussion à plus tard. Alors ils changèrent de sujet à nouveau. Meilleure option qui soit, cela dit en passant. « Pas faux, il en fallait de l'audace pour que tu te mettes nu comme ça devant moi. En y repensant, là, tout de suite, j'avoue que j'étais vraiment surprise que tu me demandes cela. » Un petit sourire se dessina sur son visage. « C’était pas quelque chose que je pensais faire un jour, mais… quand j’ai appris que j’étais malade, ça me donnait l’impression de contrôler encore un peu mon destin. Bon, j’ai du temps avant que ça ne soit vraiment très handicapant, mais ça fout un coup, de l’apprendre, tu vois ? » C’était même très dur à encaisser. Surtout quand il n’y avait pas vraiment d’explication quant à l’apparition de cette maladie. Enfin bref. « Et bah je finirais par tous les affronter ces trucs. Un par un mais j'y arriverai. Puis une de plus, un de moins. Je ne verrais même pas la différence. Puis bon, ça te concerne… donc c'est différent. Tout ce qui te concerne toi et Jehan ce n'est pas pareil que le reste. Donc, certes c'est quelque chose en plus, mais on réussira à surmonter tout ça ! C'est une promesse. Et crois-moi, à force de foirer mes promesses, je sais les tenir à présent. » Il dut avoir que ça le surpris en peu de l’entendre dire ça, qu’il avait une telle importance à ses yeux. Oh, il avait bien compris qu’il avait réussi à trouver la petite voie d’accès, mais il ne pensait pas qu’elle tenait à ce point à lui. Il était d’ailleurs tellement surpris qu’il ne pipa mot. Il lui fallait le temps de réaliser la chose. Mais il put tout de même rebondir sur ses premières paroles. « Quand même, tu mérites pas de traverser tout ça. » Elle en avait assez bavé comme ça. Sa liste commençait à bien s’étaler, et ce n’était pas juste, même si ça révélait combien elle était forte pour endurer tous ces points négatifs, toutes ces ombres au tableau. En parlant de tableau, il se demanda s’il elle avait réussi à retrouver l’inspiration, à peindre à nouveau. Mais il le lui demanderait plus tard, puisqu’il était l’heure de réponse à ses questions. Ca l’embêtait un peu d’être autant au centre de la conversation, mais têtue comme la blondinette l’était, elle y reviendrait de toute façon.

Katleen lui posa alors ses premières questions, auxquelles Caleb y répondit en toute franchise en essayant toujours d’être le plus clair possible. Après tout, parler d’une maladie n’était jamais simple, surtout pour quelqu’un qui n’y connaissait strictement rien en médecine. Enfin bon, là, il avait simplement eu à lui expliquer comment la SEP avait été diagnostiquée pour lui. Du coup, arrivaient les prochaines questions de la jeune femme. « Et… est-ce que cette maladie elle est héréditaire ? Je veux dire, dans ta famille il y déjà eu des antécédents de ce genre qui ont pu provoquer cette foutue maladie ? » Cette foutue maladie. Caleb ne put s’empêcher un petit sourire, parce que c’était tout à fait ce qu’il pensait lui aussi de la sclérose en plaques. Le jeune homme se concentra finalement sur sa question et tourna la tête vers elle. « En fait, c’est une maladie pas bien comprise quant à son apparition. Ça donne l’impression de te tomber dessus sans que tu saches pourquoi. Ça n’a jamais été prouvé que c’était héréditaire, mais ils disent que ça favorise la chose. » C’était une réponse un peu trop facile à son goût d’ailleurs, de mettre ça sur le compte de l’hérédité. Un proche a eu telle ou telle chose, donc on l’aura obligatoirement ? Bon, ce point-là, le dépassait. Maintenant, il fallait répondre à sa seconde question. « Je dois dire que j’en ai pas la moindre idée. » Parce que la seule famille qu’il lui restait c’était son père. Sa mère était morte dans un accident de voiture peu après sa naissance, et tous deux étaient enfants uniques. Pas d’oncles ni de tantes. Quant à ses grands-parents, il ne les avait jamais rencontrés. Ni paternels, ni maternelles. En fait, il ne savait même pas s’ils étaient encore en vie ou pas. D’aussi loin qu’il se souvienne, ça avait toujours été son père et lui. Et après la question, logique, sur la famille, s’ensuivit celle sur le traitement de fond. « Et quand tu as su, tu n'as pas pu accéder à un traitement, je veux dire, tu n'as rien de rien ? Tu attends juste les crises et que les infirmières te filent des perfusions afin de ne pas trop avoir mal ? T'as aucun, aucun, traitement ? Si minime soit-il ? » Caleb secoua légèrement la tête. « Je prends rien, non. Le doc m’a prescrit des médocs, mais… » Il s’interrompit quelques instants pour soupirer. « C’est pénible de prendre un traitement de fond, à vie, pour réduire la fréquence des poussées alors qu’on va bien, tu vois ? » C’était surtout ça, son problème avec le traitement en question. « J’veux dire… Je vais bien pendant des mois… On prend des médicaments quand on est malades et qu’on va mal. Mais si je vais bien… Je trouve ça… illogique, c’est tout. » En fait, non, ce n’était pas tout, et il le savait très fort. Aussi, il soupira une nouvelle fois avant de cracher le morceau. « Bon, d’accord, j’étais et j’imagine que je le suis toujours un peu, dans le déni… » C’était pour son bien, il le savait… Mais ça le dépassait quand même. « En plus, il a des effets secondaires ce traitement, au début, j’vais me taper une sacrée grippe alors que j’serais en pleine forme ! » Et ça, c’était véridique. Son petit doigt lui disait que Katleen allait lui dire de prendre ce traitement, et il savait qu’il le devrait, mais ça lui coûtait tellement… Enfin bon.

« Et… est-ce que cela va t'empêcher de pouvoir faire certaines choses ? Du genre conduire, boire, tout ça tout ça ? » Il devait l’avouer, à sa première réplique, ses pensées étaient reparties vers un thème bien spécifique. Mais heureusement, elle avait enchaîné et précisé. Enfin, ceci dit, ça allait l’empêcher de faire ce qu’il avait pensé d’abord. En temps de poussée, tout du moins, parce qu’avouons que ce serait compliqué, dans cet état. Et sur le long terme, oui, il aurait des soucis d’ordre sexuel… Génial, vraiment. De quoi se sentir vieux et raplapla avant l’âge. « Ouais… Je vais devoir arrêter de conduire. Techniquement, j’aurais déjà dû, en fait, mais j’ai un peu triché. En revanche, pas moyen que j’arrête de boire. Mon foie va bien. » Petit sourire sur les lèvres, il tentait de mieux faire passer la pilule concernant la conduite. Parce qu’elle allait lui taper sur les doigts, il le sentait. Ceci dit, il aurait préféré ça, de suite, à la question qui venait de sortir de la bouche de Katleen. « Puis, est-ce que tes parents savent ? » Ses parents… Ohlala, ça allait être à nouveau délicat tout ça. Le cerveau du beau brun tournait à cent à l’heure… Comment aborder la chose ? Telle était la question. Caleb commença par se redresser un peu et se racla la gorge. C’était un bon début. Ne restait qu’à prendre la parole et lui expliquer la situation. « En fait, ma mère est morte quelques mois après ma naissance. » Bon début. Et si ça pouvait sembler délicat comme sujet, ce n’était pas le pire… Ne l’ayant jamais vraiment connu, et n’en gardant aucun souvenir, c’était plus facile à aborder que ce qui allait suivre. « Quant à mon père… Il… » A d’autres chats à fouetter avec son cancer. Mais ses mots là restèrent bloquer dans sa gorge. Il fit une grimace en essayant de trouver la meilleure façon de le dire, avant de réaliser qu’il n’y en avait pas, tout simplement. « Il est à l’hôpital, en fin de vie, attendant que son cancer le libère enfin. » Il fallait avouer que c’était plus joliment dit que ses premières pensées, mais ça n’en restait pas moins difficile de prononcer ces paroles de vive voix. « Franchement, il n’a pas besoin de savoir que son fils unique est atteint d’une maladie dégénérative et chronique. » Le lui dire serait comme lui asséner un dernier coup avant que la mort s’empare de lui. Tout du moins, c’était l’impression de Caleb. « T’es sûre que tu veux pas plutôt qu’on parle de nous ? Non, parce que ça m'intéresse. Et puis, t’es venue pour une raison précise, à la base, non ? » D’accord, c’était bas de choisir à nouveau l’option du changement de sujet, mais parler de son père ne le mettait pas très à l’aise, et vu les circonstances, c’était normal. « Après tout, tu t’attendais pas à ce que ça se passe comme ça, donc, c’est que t’avais un truc à me dire. » continua-t-il alors dans l’espoir qu’elle se laisserait prendre au jeu. Ouais, il pouvait rêver.
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyLun 20 Oct - 18:58

Oui, la blonde était résolue, elle n'abandonnerait pas le beau brun dans cet état là, non seulement parce qu'elle ne se sentait pas capable de le laisser seul mais aussi parce que son cœur lui dictait un peu quoi faire aussi. Alors c'est en lui offrant un très grand sourire que Katleen répondit à sa phrase. « Ca, tu n'en sais rien. Après tout, il peut très bien y avoir plus séduisante que moi… Tiens regarde… Hum… Mince, cette actrice là. Je me rappelle plus du nom mais bon, y'a plus sexy. Puis tu serais sûrement pas déçu. » Dit-elle en finissant par rigoler à sa propre phrase. Mais reprenant son sérieux, elle le regarda attentivement et secoua la tête à son tour. Il n'allait pas commencer à la contredire, elle n'allait pas le laisser faire. Loin de là. Dommage pour toi, Caleb Hunt. « Oh, tu vas pas commencer dis ! Si je veux te soigner, je te soignerai, que ça te plaise ou non de toute façon. Fin de la discussion. » Puis il n'était pas prêt à faire un débat sur ce sujet de conversation. Caleb n'aurait pas la force et Katleen pouvait être très vicieuse quand elle le voulait, alors c'était perdue d'avance. Puis ils n'en était pas encore là de toute façon, ils avaient le temps de voir comment allait évoluer cette maladie et cette crise. Le regardant en lui offrant encore un sourire, Kat soupira légèrement et passa une main dans ses cheveux. Et dire qu'elle s'attendait à tout, sauf à ça.
Le moment de parler d'autre chose arriva et ce n'était pas plus mal. Non seulement parce que la peintre voulait éviter de se battre avec lui mais aussi parce qu'elle ne pourrait pas non plus aller à l'encontre de ses envies et de ses souhaits. Alors oui, peut être qu'il avait agit comme un con, mais après tout, Katleen n'était pas venue pour rien. C'était pour ça qu'elle était venue, pour qu'ils puissent se reparler, passer à autre chose et se revoir car c'était devenu un enfer pour la blonde. Mais elle préférait ne pas en parler maintenant, ils avaient d'autre chose à régler puis bon… Katleen ne se voyait pas parler de ça alors qu'il avait sûrement envie de se reposer et de ne pas l'entendre parler et parler et parler et se plaindre encore et encore. Puis s'excuser, s'excuser, encore et encore. Et pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Mais la jeune Lohnsen préférait ne rien dire, le laisser tranquille pour le moment car là, tout de suite, elle ne saurait même pas quoi lui dire tellement les mots lui manqueraient pour l'instant. Alors le mieux à faire était de repousser cette discussion. Jusqu'à quand ? Ca, elle ne le savait pas, mais assez pour qu'elle puisse trouver les mots et lui dire ce qu'elle ressentait, car là, son cœur ne cessait d'accélérer à chaque fois que le sujet approchait et voulait crier tous ses sentiments renfermés et toutes ses émotions taries au fond d'elle depuis leur dispute, depuis qu'ils ne s'étaient pas revus. Depuis qu'il lui avait dit en fait. Et ça la tuait. Littéralement, à petit feu. Et c'est aussi, sûrement, grâce à Jehan qu'elle se trouvait là. En quelque sorte, enfin, elle en était presque persuadée. Secouant la tête pour ne pas trop y penser, la jeune femme revint alors sur un autre sujet de conversation. Ce qui n'était pas plus mal.

Le jour où elle l'a peint, elle s'en souvient très très bien. Comment oublier ce jour ? Ce n'était pas possible d'oublier le jour où, pour la première fois, quelqu'un se mettait nu devant elle et lui demandait de le peindre. Et c'était Caleb. Unique et seul modèle d'ailleurs. En y repensant, c'était un très bon souvenir, souvenir qu'elle n'était pas prête d'oublier de toute façon. Ah ça, non, jamais. Et sa peinture non plus, elle n'était pas prête de la vendre. Après tout, en quelque sorte, ça lui appartenait non ? Hochant la tête en même temps qu'il parlait, Katleen lui fit un grand sourire et souffla légèrement en se souvenant de ce moment. « Je comprends ce que tu veux dire… Vraiment. » Oh oui elle comprenait, elle savait combien cette situation était délicate, elle savait que Caleb devait profiter de sa vie. Il devait. Théodore n'avait pas eu le temps… et il devait certainement avoir envie de beaucoup de chose et même maintenant. Alors oui, elle comprenait où il voulait en venir, ce pouvoir qu'il venait d'avoir, de profiter de sa vie et de ne pas la gâcher à présent avant que ce ne soit handicapant par la suite. C'était compréhensible, et ô combien elle ne donnerait pas pour que son frère puisse faire le même genre de choses. Y repenser lui donna la chair de poule et elle préféra éloigner ces souvenirs pour l'instant. Mais, là, tout de suite, sa prochaine mission c'était d'emmener Jehan voir Théodore. Et s'il ne voulait pas alors, elle irait. Et elle se devait d'aller le voir car ça faisait déjà trop longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Moins que Jehan, certes, mais tout de même. Secouant la tête pour revenir à la réalité, elle se concentra sur les paroles du beau brun avant de hausser les épaules en entendant sa phrase. « J'ai traversé pire. » Pire comme cet accident, pire comme son connard d'ex. Alors ça, ça n'allait pas la faire fuir. Il n'en était pas question.
Pour éclaircir les choses par rapport à sa maladie, Caleb lui demanda de lui poser des questions sur la SEP. Ce que fit la blonde, se retenant parfois quelques questions un peu plus pointues et plus… dures peut être. Mais le beau brun lui demanda de ne pas hésiter et c'est ce qu'elle fit débitant un flux de question assez surprenantes. Enfin c'était Kat, quand il s'agissait de comprendre les choses, elle était prête à poser mille et une questions afin de comprendre le pourquoi du comment. Et en y repensant, elle trouvait que ses questions… elles étaient un peu bizarre mine de rien. Mais bon, là, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Hochant la tête quand il répondit à ses deux premières questions, la blonde le regardait attentivement avant de parler à son tour, une fois qu'il eut bien fini de parler. « Hé bien, peut être qu'un jour tu sauras. Si tu fais des examens complémentaires ? Pour mieux t'aider à comprendre ? Je ne sais pas… Enfin je ne veux te forcer en rien bien sûr mais en tout cas, je serais là si jamais tu as besoin de quoi que ce soit. D'accord ? » Et elle était sérieuse, plongeant son regard dans le sien et insistant comme il le fallait afin de lui faire comprendre qu'elle ne laisserait pas tomber. Elle ferait tout pour qu'il aille mieux et c'était en quelque sorte une autre promesse. Et la question des médicaments et le traitement de fond vinrent sur le tapis. Comment pouvait-il ne pas prendre des médicaments qui pouvaient l'aider à aller mieux. Nul doute que rien que les premières phrases la mettaient en rogne mais se retenait pour ne pas le couper. Après tout, il avait sûrement ses raisons mais elle aurait tant voulu que son frère puisse avoir un traitement aussi et ça lui faisait mal d'entendre ça. Car Caleb pouvait vaincre cette maladie, enfin… la dissiper un peu pour aller mieux alors que son frère ne pouvait rien faire d'autres… Mais elle le comprenait, elle savait que ça pouvait lui coûter que ça le rendrait mal de dépendre de médicaments alors qu'il n'en avait pas forcément besoin. Attrapant sa main, elle secoua la tête et rigola légèrement avant de lui parler. « Je pense que tu sais déjà ce que je vais dire mais… j'insiste et je veux que tu prennes ce traitement de fond, même si au début il y a des effets secondaires. OK ? Je veux que tu ailles mieux. Je ne veux pas que tu souffres quand tu as tes crises. Alors si ça peut t'aider… alors prend le, d'accord ? » Ou pas d'accord, Katleen lui collerait un procès s'il le fallait pour qu'il prenne ses médicaments. Elle n'allait sûrement pas le laisser filer comme ça, comme un poisson trop petit pour le filet de pêche. Non, non et re-non. Et il le savait.

Le rouge lui monta au visage, elle se sentit vraiiiment mal et surtout avoir vraiiiiiment chaud. Katleen ne s'était même pas rendue compte de ce qu'elle avait dit avant d'enchaîner sur autre chose. C'était… Fou. Comment avait-elle pu poser ce genre de question ? Elle n'arrivait pas à comprendre. Et nul doute que ça avait fait son petit chemin dans l'esprit de Caleb et que du coup, il avait certainement pensé à la même chose qu'elle quand elle avait commencé sa question. La honte. Heureusement, dans un sens, Caleb ne pouvait pas la voir rouge comme une tomate pourrie et prête à exploser. Une vraie tomate cramoisie. Heureusement pour elle, Caleb ne revint pas sur le sujet et répondit à sa question comme elle l'avait posée ensuite. Elle le remercierait, plus tard, comme elle le pourrait. Soupirant légèrement, elle se laissa aller contre le dossier du canapé en évitant d'écraser le beau brun au passage et ferma les yeux deux secondes afin de ne plus penser à ça. Sacré Kat. « Alors je vais te demander de me passer tes clés si tu as, normalement, arrêté de conduire. Je veux pas qu'il t'arrive un accident ! » Annonça-t-elle en se redressant et lui faisant face. Il n'était pas question pour elle de le laisser reprendre le volant si jamais il pouvait faire une crise à n'importe quel moment. Puis de sa part, ce n'était pas responsable du tout. Mais, elle ne pouvait pas non plus le blâmer pour profiter des dernières libertés qu'il lui restait après tout.
Cependant, Katleen n'avait pas du tout prévu la question des parents et surtout la réponse qu'elle allait obtenir. Loin de là, mais ce qui était fait, l'était. Rien que le début la mettait dans l'ambiance. Un point pour Kat un… Mère décédée à la naissance, bravo Blondinette. Tu pouvais pas faire mieux. Faisant un grimace pour exprimer le fait qu'elle soit désolée, elle le laissa poursuivre en essayant que la suite soit meilleure. Mais non… Rien de tout cela. Elle en tomba même des nues. Caleb n'avait pas de chance et elle ne savait même pas comment réagir en fait. Sa bouche s'ouvrit toute seule, ne sachant quoi faire, quoi dire, quoi exprimer. Elle aurait même pu oublier de respirer. Secouant la tête afin de répondre quelque chose, Kat chercha au fond d'elle ce qu'elle pouvait bien lui dire afin de ne pas faire tâche encore une fois. « Je suis désolée pour ton père et je comprends que tu ne veuilles pas qu'il sache après tout… » Et c'est tout ce qu'elle pouvait lui dire pour le moment, tout d'abord parce qu'elle était choquée d'apprendre ça mais aussi parce que la suite de la conversation prenait une tournure qui l'empêchait de continuer sur cette voie là.

Soupirant et prenant un verre d'eau avant de parler, Katleen reposa son verre et se tourna vers lui avant de hausser les épaules. « Effectivement j'avais bien un truc à te dire. Et je dois dire que ton accueil m'a vraiment foutu les boules et que j'ai cru que plus rien était réparable tu sais. Donc… si je suis venue c'est parce que j'en peux plus de passer mes journées à penser à toi, de ne pas arrêter de repasser sans cesse cette histoire, de continuer à y penser alors que c'est terminé, qu'il n'y a plus de Maya... » S'arrêtant quelques instants, elle ferma les yeux et se leva avant de faire les cents pas devant le canapé. « J'arrive plus à peindre, ça m'énerve ! J'arrive plus à faire quoi que ce soit de ma vie. Même mon frère a essayé de m'aider dans ça et il a bien réussi à me faire venir ici. Enfin, à ses paroles à ce qu'il me disait. Bref, voilà je suis là parce que j'arrête de lutter et parce que tu me manques Caleb. J'ai plus envie de faire semblant d'aller bien alors que non, j'veux arrêter de ressembler à un zombie quand je me lève le matin. J'ai juste envie de te retrouver car t'as réussi à venir t'introduire dans mes sentiments là et voilà… Je peux plus aller à l'encontre de ce qu'il me dise et voilà. J'ai besoin de toi, besoin de te voir et besoin de savoir ce que tu en penses. Savoir ce que tu veux aussi. C'est pour ça que je suis là. Parce que je peux plus ne plus te parler, t'éviter ou autre. C'est fini. » Annonça-t-elle en s'arrêtant devant lui et esquissant un sourire. Voilà pourquoi elle était venue, pourquoi elle avait fait tout ce chemin jusqu'à chez lui alors que sur le trajet elle avait voulu faire quinze fois demi-tour. Mais non, elle avait réussi à arriver jusqu'ici, à pieds certes, mais elle était là et n'était pas prête de partir à présent. Soupirant à nouveau, elle se frotta les tempes et s'assit sur la table basse finissant par joindre ses deux mains ensembles. « Et j'arrivais plus à faire quoi que ce soit à partir dormir, essayer de peindre, tenir la galerie et faire en sorte que tout aille bien. Je devais venir là pour savoir ce que tu voulais et ce que tu pensais… J'avais besoin de te voir. » Lui adressant un nouveau sourire faible, elle ferma les yeux et expira longuement avant de se remettre droite et de le regarder dans les yeux. Elle venait de se libérer d'un sacré poids et ça lui faisait un bien fou !
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptySam 25 Oct - 17:23

« Ca, tu n'en sais rien. Après tout, il peut très bien y avoir plus séduisante que moi… Tiens regarde… Hum… Mince, cette actrice là. Je me rappelle plus du nom mais bon, y'a plus sexy. Puis tu serais sûrement pas déçu. » A cette réplique, Caleb se mit à rire avec Katleen. N’importe quoi. Mais c’était mignon comme elle essayait de nuancer la chose, cette façon de nier sans le faire vraiment, en fin de compte. « J’ai pas envie de plus séduisante ou plus sexy. » finit-il par répondre le plus sérieusement du monde. À ses yeux, même telle ou telle actrice ne faisait pas le poids. Et Katleen avait ce je ne sais quoi en plus, celui qui faisait tout. « Et puis, fantasmer sur une actrice dans ce rôle, ce serait bête. Ça ne se réaliserait pas… » Alors qu’avec la jeune femme, et d’après leurs échanges, ce n’était pas si improbable que cela. Même sa future vraie infirmière ne serait pas séduisante et sexy. En tant que femme, peut-être, mais elle ne lui ferait certainement pas le même effet que la blondinette. Enfin bref, l’image de l’infirmière s’occupant d’un homme n’était sexy qu’avec elle, voilà. À court terme d’ailleurs, parce que sur le long terme, qu’elle s’occupe comme ça de lui et qu’elle tienne ce rôle, ça le refroidissait un peu… « Oh, tu vas pas commencer dis ! Si je veux te soigner, je te soignerai, que ça te plaise ou non de toute façon. Fin de la discussion. » Oui, oui, fin de la discussion. Mais ce ne serait qu’à titre provisoire, parce qu’il y reviendrait forcément. Le lendemain, peut-être. Caleb haussa donc un peu les épaules et se contenta de murmurer. « Mouais… » Autrement dit, il la laissait avoir le dernier mot pour cette fois, parce qu’il n’était clairement pas apte à réfléchir à un plaidoyer, mais ce n’était que partie remise. Enfin bon. Rapidement, ils changèrent alors de sujet pour revenir sur la première fois où elle l’a peint, en tenue d’Adam. Mais cette audace qu’il avait eu n’avait été qu’une illusion pour cacher ce qui le tourmentait, pour tenter de l’oublier, de reprendre le dessus et de prétendre que cela n’existait pas. Alors oui, il avait aussi voulu de cette expérience pour se sentir vivant, libre et ayant le contrôle de sa vie, mais intérieurement, cela avait aussi été une vaine tentative d’oubli. « Je comprends ce que tu veux dire… Vraiment. » Par rapport à son expérience malencontreuse avec son ex petit-ami ? Peut-être. Il n’en était pas certain, n’étant finalement au courant que de peu de choses. Mais de toute façon, il ne la questionnerait pas à ce sujet. Aussi, il se contenta de hocher la tête, lentement, sans rien dire. Qu’y avait-il à dire, de toute façon ? À part qu’elle ne devrait pas comprendre une telle chose, parce qu’elle ne méritait pas d’être face à ce genre de chose mais simplement d’être heureuse. Enfin bon, cette pensée, il ne put pas la garder pour lui bien longtemps puisque lorsque la conversation avança, il lui fit part qu’elle ne méritait pas d’avoir à traverser autant de choses. « J'ai traversé pire. » Merde, et voilà qu’elle y repensait, c’était obligé. Caleb grimaça avant de la regarder. « Pardon, c’était pas mon attention de te refaire penser à ça. » À ce que son ex lui avait fait. Oh bien sûr, il n’était pas au courant qu’elle pensait à un autre événement, mais ça ne changerait rien au fait que cela n’avait pas été voulu. Décidément, il enchaînait les boulettes. Voulant à nouveau changer de sujet, la meilleure solution lui apparaissant était de revenir à sa maladie. Cela changerait les idées de la blonde qui ne penserait plus à son passé, à ce qu’elle avait vécu. Elle se concentrerait sur les questions qu’elle avait à lui poser.

La question de l’hérédité fut alors soulevée. Tout à fait logique pour toute maladie peu connue et ne se rapportant pas à un cancer –encore qu’il y avait des facteurs de risques concernant l’hérédité pour certains cancers. « Hé bien, peut être qu'un jour tu sauras. Si tu fais des examens complémentaires ? Pour mieux t'aider à comprendre ? Je ne sais pas… Enfin je ne veux te forcer en rien bien sûr mais en tout cas, je serais là si jamais tu as besoin de quoi que ce soit. D'accord ? » Savoir pourquoi il était tombé malade ? Si maintenant il aurait aimé que ce soit le cas, il n’était pas sûr que ce désir reste présent au fil des années. Surtout si d’ici là, Caleb serait arrivé à l’accepter. « Peut-être qu’il n’y a tout simplement pas d’explication ? Mais d’ici que la recherche aura progressé, je ne suis pas sûr que j’aurais toujours envie de savoir pourquoi… Parfois, ça fait plus de mal que de bien, et ne pas savoir n’est pas toujours si mauvais que ça. » Tout dépendait du sujet. Ca pouvait rendre fou quand on se posait mille et une question, mais cela faisait longtemps que Caleb avait arrêté de se demander « pourquoi moi ? ». Des malheurs, tout le monde en connaissait. Certains plus que d’autres. Parfois, ça s’expliquait, parfois non. Tant pis, c’était comme ça. Et puis ce n’était pas plus mal, mais ça, il ne s’en rendait pas encore compte. Ayant été élevé par son père aux revenus modestes voire faibles, il s’était montré responsable très jeune. Il avait travaillé à l’école pour réussir, n’avait pas fait de conneries majeures dans son adolescence. Bon, d’accord, il avait demandé en mariage Maya bien trop tôt, mais peut-être était-ce parce qu’il s’était senti adulte trop vite ? Et maintenant qu’il était malade et divorcé, avec la possibilité de peut-être commencer quelque chose avec une jeune femme comme Katleen, peut-être apprendrait-il seulement à profiter de l’instant présent, sans se précipiter. Bon, d’accord… Les deux jeunes gens avaient commencés fort, et peut-être que oui, cela avait aussi été rapide, vu qu’ils avaient choisi de prendre leur temps, mais peut-être que ce n’était pas une si mauvaise idée, de vivre simplement, sans se demander de quoi demain sera fait –alors qu’il était conscient qu’il n’y avait jamais de réponse à cette question. Profiter du moment présent, voilà tout.

Peut-être était-ce aussi pour cela qu’il avait du mal avec cette idée de traitement de fond. Se projeter dans une future crise ne l’enchantait pas le moins du monde. « Je pense que tu sais déjà ce que je vais dire mais… j'insiste et je veux que tu prennes ce traitement de fond, même si au début il y a des effets secondaires. OK ? Je veux que tu ailles mieux. Je ne veux pas que tu souffres quand tu as tes crises. Alors si ça peut t'aider… alors prend le, d'accord ? » Oui, il l’avait senti venir dès qu’il avait parlé de son refus. Le regard du jeune homme baissa vers leurs mains unies tout en l’écoutant parler. Ça lui coutait, mais il hocha lentement la tête. « Je vais… essayer. » Il irait faire les démarches nécessaires dès qu’il le pourrait, et… Et peut-être qu’il garderait les médicaments quelques jours ou quelques semaines chez lui, sans y toucher, mais au bout d’un moment, il ne trouverait plus cela ridicule de prendre des médicaments en vue d’une prochaine crise. Tout comme il arriverait mieux à accepter sa maladie, à en parler aux autres, à accepter cette partie de lui. Mais en attendant, ils en virent à parler de ce qu’il ne pouvait plus faire dans cet état. Outre l’insinuation sexuelle qu’il nota mais balaya d’un revers de main sentant la gêne de la jeune femme sans même la remarquer à son attitude suite à sa vision brouillée, ce qu’il ne pouvait plus faire, c’était conduire. Enfin, en théorie. Parce que quand il allait très bien, il ne voyait pas pourquoi il devait se condamner ainsi. Avoir une voiture et rouler avait toujours été un symbole d’indépendance. Déjà qu’il vivait actuellement dans la maison de son père –inoccupée, d’accord, mais c’était un détail- rouler était ce qu’il lui restait de plus indépendant avec le fait de l’être financièrement. « Alors je vais te demander de me passer tes clés si tu as, normalement, arrêté de conduire. Je veux pas qu'il t'arrive un accident ! » Quoi ? Mais… Mais… Ce n’était pas comme s’il allait conduire en ayant une crise. Bon, d’accord, si elle survenait quand il était en voiture c’était très dangereux, mais il s’écoulait des mois, voire parfois des années entre les crises. « Tu es au courant que ça pourrait très bien m’arriver sur un vélo ou à pied aussi ? » dit-il en fronçant les sourcils. « Pourtant, je vais pas arrêter de sortir de chez moi et arrêter de vivre. » Au contraire. « Oh allez, Kat, je suis pas totalement irresponsable, si j’ai un coup de mou, je me débrouille autrement. C’est l’un de derniers trucs d’indépendance qu’il me reste. » Ok, c’était moche d’essayer de l’attendrir, mais il lui semblait impossible de renoncer à la conduite à l’heure actuelle. « Je fais un effort pour le traitement de fond, tu fais un effort pour la conduite ? » Il affichait un large sourire pour essayer de la convaincre totalement, même s’il s’attendait à ses réponses.

Enfin bon, ils changèrent à nouveau de sujet puisque la jeune femme aborda une autre de ses questions. Une plus délicate, concernant sa famille. Mais à aucun moment, elle n’avait pu savoir. Entre une mère qu’on a pas connu ou seulement quelques temps pendant les premiers instants de sa vie, et un père atteint de cancer, ce n’était pas joyeux, c’était vrai. Mais bon, pour son père, c’était son propre choix. « Je suis désolée pour ton père et je comprends que tu ne veuilles pas qu'il sache après tout… » Il haussa un peu les épaules en esquissant un petit sourire sur son visage. « T’en fais pas, tu pouvais pas savoir de toute façon. » Ce n’était pas comme si c’était écrit sur son front ou un truc comme ça. Il passa volontairement outre la seconde partie de sa phrase, n’étant pas prêt à entrer dans les détails. D’ailleurs, le jeune homme changea bien vite de sujet, préférant parler d’autre chose, et surtout de leur relation, savoir où elle en était, ce qu’elle était venue lui dire, etc… Ca, voyez-vous, c’était bien plus intéressant que de parler de son père malade. À croire que c’était génétique, la maladie. Manquait plus que sa mère ait été malade à l’époque. Mais ça, il n’en savait rien, parce qu’il n’avait de toute façon, jamais posé énormément de questions sur sa mère. Ce n’était pas contre elle, juste qu’il avait toujours vécu sans elle, et que ça lui semblait… normal. Bref, le changement de sujet. Et la jeune femme lui sortit un petit monologue sur les raisons de sa présence. Plus réparable ? À l’entendre, c’était comme si c’était elle qui avait merdé. Étrange. Mais elle devrait pourtant savoir qu’il ne se comporterait pas comme ça. Il ne l’éviterait pas de la sorte, et n’avait jamais cherché à le faire. Même quand il aurait peut-être dû. « C’est à toi de juger si c’est réparable ou pas. C’est moi qui ai fait le con, pas toi. » jugea-t-il bon de lui préciser. Il voulut rajouter que Maya n’était effectivement plus un souci, mais cette fois-ci, il choisit l’autre option, celle de se raviser. Elle n’avait plus rien à faire là. Pas de sa propre bouche en tout cas. Mais Katleen continuait de penser à tout cela, ce qui voulait dire que ça continuait de lui faire mal. Pour le coup, il fronça les sourcils, perplexe, et un peu d’incompréhension se lisait sur son visage. Elle allait lui annoncer un truc mauvais ? Non, pas après ce qu’elle avait dit plus tôt. Pourtant, le fait d’être continuellement blessé par cette histoire ne semblait pas être bon. Un peu perdu, il fut rassuré qu’elle reprenne la parole pour un monologue en faisant les cents pas, tournant comme un lion en cage tandis qu’il l’écoutait attentivement. À la fin, il fut surpris de remarquer que le « c’est fini » n’était pas toujours une mauvaise chose, puisque là, il s’appliquait dans l’autre sens. Le pire, c’était qu’elle souriait ! À moins qu’il ne se goure, mais en se concentrant bien pour la regarder, il le voyait ce sourire.

« Et si tu ramenais de quoi peindre ici ? » commença-t-il pour répondre à tout dans l’ordre, histoire de ne rien oublier. Et pas pour faire du nu, attention. Quoi que, peut-être l’inspiration reviendrait, ce serait sûrement mal placé. « Tu sais, si je prends ta main dans la mienne tandis que tu tiens un pinceau, tu arriveras à peindre. » Bon ok, c’était nul comme « blague ». « Plus sérieusement, si t’en as marre de rester chez toi à te morfondre, peut-être que changer de décor ramènerais l’inspiration ? Pas forcément chez moi, mais un lieu neutre. Genre une scène dans le parc, ou n’importe quoi qui te fasse penser à autre chose ? » proposa-t-il alors plus sérieusement, parce que cette option ne lui semblait pas totalement stupide. Quoi qu’elle l’avait peut-être déjà essayée ? Le jeune homme fit une pause en triant les étapes du discours de la blonde. « Tu me manques aussi Katleen. » Elle était à présent assise sur la table basse tandis qu’il se redressa pour s’asseoir correctement. Grâce aux vitamines, la tâche était moins difficile qu’elle l’aurait été avant. « Et j'arrivais plus à faire quoi que ce soit à partir dormir, essayer de peindre, tenir la galerie et faire en sorte que tout aille bien. Je devais venir là pour savoir ce que tu voulais et ce que tu pensais… J'avais besoin de te voir. » Un petit sourire sur le visage, il approcha ses mains de celles de Katleen, et les serra. « C’est déjà pas mal. T’as réussi à tenir la galerie alors que d’autres auraient pas pu faire tout ça. » Il ne cessait de la regarder en se concentrant sur l’image brouillée qu’il avait. Brouillée ou pas, elle restait belle, et terriblement touchante. « Tu sais déjà ce que je veux… » Elle voulait juste s’en assurer. Il pouvait comprendre. « Je te l’ai dit, j’ai pas l’intention d’abandonner aussi facilement. Que t’aies pas envie de vivre quoi que ce soit avec moi après ça, d’accord. Mais ça m’empêchera pas de faire tout ce que je peux pour au moins arriver à un pardon. Et on sait tous les deux que c’est loin d’être facile d’arriver à pardonner quelqu’un. Déjà ça, ce sera énorme. » Plus que ça, en fait. Et oui, à l’heure actuelle, vu la situation qu’ils avaient traversée, il ne demandait pas plus, n’espérait pas plus. Bien sûr, leur discussion précédente avait sous-entendus certaines choses mais ce n’était peut-être pas aussi sérieux que leur discussion actuelle.
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Katleen Lohnsen
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyMer 29 Oct - 23:04

Bon bah au final, s'il n'avait pas envie de plus séduisante ou plus sexy et bien tant mieux pour elle non ? C'était un point dans son camp et zéro dans celle de l'infirmière ahah. Comme ça aucun risque  que le brun aille dans les bras de l'infirmière super hot. Au fond, Katleen était bien contente de l'entendre dire ça, même si après tout, rien de tout ce qui s'était passé avant n'était effacé. Loin de là même. Se contentant de sourire, Kat souffla légèrement et rigola à la seconde réplique de Caleb. Il n'avait pas tort. Effectivement. « Mmmh, oui, tout à fait. Ca serait dommage de ne pas réaliser ce fantasme. » Dit-elle en haussant les épaules mine de rien. Et vu comment ça partait, mieux valait arrêter de parler de ça sinon leur conversation allait complètement dévier vers autre chose. Et pas le sujet principal qui était la maladie de Caleb, puis le second, celui de pourquoi est-ce que la blonde se trouvait là en ce moment même. Cependant, la jeune femme insista sur le fait que si elle voulait le soigner, elle le ferait. Ce qui n'avait pas l'air de convaincre le jeune homme mais qui ne continua pas de la contredire pour l'instant. Et tant mieux car la blonde ne se voyait pas partir dans un grand débat pour savoir qui aurait raison ou qui aurait tort et tout ce qui s'en suit. Du coup, Caleb évoqua que le fait de poser nu, c'était encore une liberté qu'il pouvait se permettre, de faire des choses qu'il n'aurait jamais fait avant. Et ça, Kat comprenait ce qu'il pouvait ressentir ou du moins essayait de comprendre par rapport à son frère. Ce qui ne faisait que renforcer l'idée d'avoir traversé pire. Ce que Caleb ne devait pas comprendre sous ce sens mais tant pis, elle ne pouvait pas en parler maintenant, non. Haussant légèrement les épaules, elle lui sourit tout de même et parla d'une voix égale. « Ce n'est pas un soucis, t'en fais pas. » Après tout, si tout deux devaient contrôler leur parole à chaque fois qu'ils voulaient évoquer quelque chose, ils n'étaient pas prêts d'avoir une conversation digne de ce nom.
Mais pour ce qui était le sujet de la maladie, par contre ils pouvaient en parler sans soucis. Enfin presque, car pour Katleen c'était plutôt quelque chose de nouveau et surtout de dangereux. Pour elle. Alors oui, bien évidemment des questions et des questions lui traversaient l'esprit sans qu'elle puisse y mettre un ordre, ou du moins elle essayait quand elle les lui posait. Ce qui n'était pas évident par contre. La question de savoir d'où cette maladie venait d'être posée. Question à laquelle Caleb venait de lui répondre sans vraiment vouloir savoir d'où sa foutue SEP venait. Mais elle pouvait comprendre après tout. « Je comprends. Que tu ne veuilles pas forcément savoir, mais si un jour tu as envie et que ça se trouve. Bah je serais là, je te le répète. » Même si leur relation n'aboutissait à rien, même s'ils ne pouvaient plus penser à construire un truc ensemble et bah la blonde serait là pour l'épauler et l'aider du mieux qu'elle le pourrait. Mais bon, il n'en était pas encore là et Kat ne voulait pas lui y faire penser. Ce que la peintre voulait, c'était qu'il aille mieux, qu'il essaye de vivre avec même si cela était difficile. Elle voulait le meilleur pour lui et ferait tout pour que ça lui arrive. Et un jour, s'il se décidait à faire des tests complémentaires alors Katleen serait là pour lui.

Mais sa maladie n'était pas vraiment sans solution puisque, apparemment il pouvait avoir un traitement de fond, qu'il avait refusé de prendre jusqu'à maintenant. Sauf qu'il était mal tombé, le beau brun, il savait pertinemment que Katleen n'était pas prête à laisser passer ce genre de chose et surtout pas si ça pouvait atténuer ses douleurs le temps de ses crises. Alors oui, il savait très bien ce qu'elle lui dirait mais la blonde le lui rappela en étant assez ferme. Après tout, c'était pour son bien ce traitement alors autant le prendre en temps et en heure, et pas au dernier moment où ça ne pourrait ne plus être efficace alors qu'il en aurait vraiment besoin. Lui souriant lorsqu'elle entendit sa réponse, elle n'insista pas plus pour l'instant. C'était déjà bien assez de lui avoir fait dire ça, après tout viendrait dans les jours à suivre ou bien à sa prochaine crise. Et ils en reparleraient d'ici-là. Enfin elle l'espérait. Mais ce n'était pas les seules questions qui traversaient l'esprit de Katleen, non en effet, celle de savoir si celui-ci serait apte à tout faire. Comme conduire. Question qui apparemment supposait une réponse négative. Alors la blonde décida de lui demander ses clés mais … le beau brun en décida autrement. Enfin décida de l'amadouer comme quoi sa prochaine crise pouvait très bien arriver dans plusieurs mois, plusieurs années, que c'était le seul truc qui le rendait indépendant et tout ça. Elle le savait très bien, et savait ce qu'il pouvait ressentir puisque Théodore, lui, n'avait plus aucune indépendance. Et ça devait bien être une souffrance. Cependant, elle ne voulait pas risquer sa vie et ce qui pouvait bien lui arriver si jamais il avait une crise en conduisant. Secouant la tête et soupirant légèrement, Katleen finit par lui sourire et de répliquer en rigolant légèrement. « Tu pensais m'amadouer en fait, c'est ça ? » Demanda-t-elle puis reprenant ensuite plus sérieusement. « Et ton chantage il marche pas. Non mais t'es fou ou quoi. Te laisser prendre le volant alors que tu peux avoir un accident et vraiment là finir complètement dépendant de tout. Non, je ne veux pas te laisser prendre ce risque. » Kat secoua la tête de plus belle. C'était trop douloureux d'avoir déjà quelqu'un dans son entourage qui était au plus mal et dépendre de tout, alors si Caleb était lui aussi dans ce cas après avoir pris le volant et qu'une crise lui prenait… Non, Katleen ne pouvait s'y résoudre, ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas prendre le volant. C'était inconcevable.
Nouvelle question, ses parents. Est-ce qu'ils étaient au courant ? Et apparemment mauvaise question car Katleen n'était pas au courant que sa mère était décédée puis que son père avait un cancer. Vraiment, elle avait mis les deux pieds dans le plat là, chapeau Lohnsen. A croire que ce genre de question pourrie et à la con ça n'arrive qu'à elle. Sérieusement, ce n'était pas son jour de question. Se frottant le visage doucement, elle s'excusa auprès de lui et fit une moue quand il lui affirma qu'elle ne pouvait pas savoir. Effectivement qu'elle ne pouvait pas savoir, mais quand même. Les deux ? Aucun pour le soutenir. Kat se sentait mal pour lui. Avoir quelqu'un sur qui compter, c'était quelque chose qu'on devrait tous avoir, mais apparemment Caleb, lui non. Enfin si, la blonde serait là pour lui, coûte que coûte. Et pas question de le laisser tout seul. « Et bah dans ce cas, je serais là moi. Je jouerai pas ta mère, mais bon… heureusement encore. Juste pour te dire que quelqu'un sera là pour toi.»

La suite de leur conversation était on ne peut plus sérieuse. Et oui, Katleen ne savait pas si toute cette histoire allait être réparable et au fond s'entendre dire ça venait de lui faire réaliser… que ce n'était pas de sa faute. Bien au contraire, mais la blonde ne pouvait pas s'empêcher d'y penser quand même. Juger si c'était réparable ? Bien sûr que ça l'était. Tout était réparable quand on le voulait ou presque tout. « Ouais. » C'est tout ce qu'elle put lui répondre pour l'instant. C'était le début d'une longue conversation. Conversation qui allait traiter de pourquoi est-ce qu'elle se trouvait là en ce moment même et pourquoi est-ce qu'elle avait fait toute la démarche pour venir le voir. Pourtant c'était simple, si elle était là, c'était parce qu'elle ne pouvait plus ne pas le voir et ni ne plus lui parler. C'était juste trop dur. Puis Jehan lui avait fait comprendre certaines choses qu'elle avait bien pris en compte. Voilà pourquoi elle était là. Pour essayer de passer au dessus de cette histoire et essayer de prendre plus de temps. Alors Katleen lui exposa les faits, pourquoi est-ce qu'elle se trouvait devant lui, pourquoi elle avait décidé de venir le voir, ce qu'elle pensait de tout ça et surtout lui dire ce qu'elle ressentait, pourquoi elle ne peignait plus, pourquoi tout allait de travers, pourquoi elle dormait mal. Bref, elle venait de lui dire tout ça, tout en faisant les cent pas pour éviter de bouger sur la table et de finir par la casser. Finissant par s'asseoir pour ne pas lui donner le tournis, Kat soupira longuement avant de se reprendre. Voilà une chose de fait. Un poids énorme s'enlevait de son cœur et c'était comme respirer à nouveau, ce qui lui faisait un bien fou. Le regardant en souriant, elle pensa à son idée et secoua la tête. « J'ai trop de bazar quand je peins. Mais ce n'est pas une si mauvaise idée, en effet. » En fait c'était une très bonne idée, mais Katleen ne pouvait pas se permettre de ramener son matériel ici et ne pas ouvrir sa galerie alors que là-bas elle pouvait tout gérer. Tout dépendait de ça aussi. En ce qui concernait la suite, la jeune femme rigola puis l'écouta avec attention. Ce qui était mignon chez Caleb, c'est qu'il essayait vraiment de rendre la situation de la blonde plus confortable et de lui trouver une solution pour qu'elle puisse peindre à nouveau. Et ça la touchait vraiment. Sauf que dans ce qu'il venait de dire, elle avait déjà essayé. « J'ai déjà fait tout ça, et ça a failli marcher. Mais non, tout s'arrêtait quand je repensais à un détail de toute cette histoire et du coup je rentrais chez moi et voilà… je pliais bagage. » Malheureusement pour elle mais la blonde ne pouvait pas faire autrement de toute évidence. S'obliger à peindre alors que d'habitude ça lui vient naturellement, ce n'était pas possible.
La suite de sa phrase la fit sourire et lui rendit un peu plus le moral. Même si elle s'en doutait, l'entendre lui dire lui faisait du bien. Lui rendait le sourire. Et c'était le principal. L'observant se mettre assis, Kat ne bougea pas et le laissa faire avant de soupirer légèrement puis de serrer ses mains dans les siennes. Avoir un contact comme celui-ci avec lui venait de la rendre toute drôle mais aussi la réconforta une fois de plus. Comme quoi tout n'était pas fini et qu'ils pouvaient repartir  de nouveau. En prenant leur temps bien entendu. La blonde l'écouta et hocha la tête à plusieurs reprises, étant d'accord avec ses propos et aussi parce qu'elle ne se voyait pas secouer la tête. « Ce n'est pas que je n'ai pas envie de vivre quoi que ce soit avec toi après ça. Il me faut juste du temps et aussi… qu'on prenne notre temps. Car j'ai l'impression de toujours tout foirer. Enfin… de ne pas avoir de chance, alors que je sais qu'avec toi c'est différent. Je le sens. C'est pour ça que je suis là, parce que je peux pas le nier. Donc oui, je te laisse une chance, de te faire pardonner. » Annonça-t-elle tout sourire. Après tout, ce n'était pas pour rien qu'elle se retrouvait en face de lui, si elle n'avait pas voulu lui donner une chance et bah elle ne serait pas là à vouloir rattraper les choses. Bien au contraire. « Mais pour l'instant, je vais jouer le rôle de l'infirmière et te dire de te reposer et qu'on verra ça un autre jour quand ça ira mieux. Donc monsieur Hunt, je vous prescris du repos pour le nombre de jour nécessaire à votre rétablissement. Ordre de madame Lohnsen, infirmière improvisée de la journée. » Rigolant un peu, la jeune femme le laissa s'installer pour dormir ou bien se reposer et alla se câler sur le fauteuil à côté. « Un film cucul la praline ça te tente ? De toute façon t'as pas le choix, c'est moi qui décide et qui ait la télécommande. » Lui tirant la langue et profitant de cette faiblesse, Kat alluma la télé et trouva un chaîne avec un film qu'elle n'avait pas encore vu. Plutôt un téléfilm, en fait. Pauvre Caleb… Enfin ça le ferait peut être dormir comme ça. Lui jetant quelques regards de temps à autre, la jeune femme finit par devenir plus sereine et moins stressée qu'au début. Se promettant que tout irait bien.
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MessageSujet: Re: Toc, toc, qui est là ? - Caleb   Toc, toc, qui est là ? - Caleb EmptyJeu 6 Nov - 0:07

« Mmmh, oui, tout à fait. Ca serait dommage de ne pas réaliser ce fantasme. » Huum. Il allait bien noter cette phrase dans un recoin de sa tête. Non parce qu’elle avait raison, ce serait dommage. Ce qui sous-entendait que ce serait bien de le réaliser. Ensemble, puisqu’il ne voulait pas d’autre infirmière et qu’elle voulait jouer ce rôle… Ou ses pensées avaient complètement déviées alors qu’elle n’avait voulu mettre aucun sous-entendu dans sa réponse. Sauf qu’elle avait haussé les épaules, ce qui voulait dire qu’il ne s’était pas complètement planté, non ? Bon, au pire, il n’aurait qu’à réessayer en lui parlant d’un autre fantasme, tiens. Mais pas aujourd’hui. Parce que s’ils continuaient les sous-entendus de ce genre, ça n’allait pas le faire. D’autant qu’avant que le jeune homme ne commette l’erreur la plus stupide de sa vie, ils parlaient d’y aller doucement. Enfin là, encore fallait-il vraiment qu’ils y aillent tout court, en fin de compte, puisque tout était compromis. Pas totalement vu ce que la blondinette lui avait dit jusque-là, mais… Rien n’était certain. Enfin bref, mieux valait se contenter d’un petit hochement de tête en riant légèrement et penser à totalement autre chose. Oui bon… D’accord, pas totalement. Puisqu’il lui parlait alors de la liberté, du contrôle qu’il avait encore sur sa vie, sur son corps, ce qui justifiait son choix d’avoir posé nu. La nudité était encore présente, mais finalement, en arrière-plan. Ce qu’il voulait lui faire comprendre c’était cette envie de vivre pleinement avant que l’étau ne se resserre. Alors oui, certes, Caleb avait encore du temps devant lui, un paquet d’années, même. Et outre ses poussées, il vivait normalement, et continuerait presque de la sorte. Mais il y avait une sacrée différence entre savoir ce qui nous attendait et ne pas le savoir. Parce que là, ça revenait à avancer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Et même si elle était stable, fixe, et qu’elle ne s’apprêtait pas à lui tomber dessus… Elle était là. Et c’était une tâche bien compliquée que d’expliquer à quelqu’un un tel sentiment, quelque chose d’aussi abstrait. Pour le comprendre au mieux, il fallait tout simplement le vivre. Mais de quoi se plaignait-il ? Katleen avait déjà traversé pire. Elle en avait bavé, et il avait lui-même enfoncé le couteau dans la plaie. Il était l’hôpital qui se foutait de la charité. « Ce n'est pas un soucis, t'en fais pas. » Le jeune homme lui offrit alors une petite grimace. Ca ne l’enchantait pas. Pas du tout, même. Mais que pouvait-il dire de plus, de toute façon ? Rien. Finalement, ils changèrent de sujet, se focalisant à nouveau sur la SEP. C’était mieux. « Je comprends. Que tu ne veuilles pas forcément savoir, mais si un jour tu as envie et que ça se trouve. Bah je serais là, je te le répète. » Un sourire se dessina sur son visage tandis qu’il tournait la tête vers elle. Elle le soutenait, et… ça comptait beaucoup pour lui. Ce qui comptait aussi, c’était qu’elle se projetait. Pas forcément sur un plan amoureux, parce que là, il avait vraiment merdé et que c’était à la limite de l’envisageable, mais sur un plan amical. Et avoir Katleen comme amie était une belle perspective. Oui, même si rien ne devait se concrétiser, ils pourraient tout de même être amis. Peut-être pas comme certains, parce qu’il était possible qu’elle ne lui fasse plus jamais confiance, et il le comprenait, mais un niveau d’amitié plus bas que celui-ci semblait possible. Tout du moins, il l’espérait. « Merci d’être là et de me faire savoir que je peux vraiment compter sur toi. » finit-il par lui répondre, le sourire toujours aux lèvres.

Petit moment d’apaisement avant d’évoquer des sujets plus fâcheux. Le calme avant la tempête, en quelque sorte. Parce que le sujet qui s’ensuivit alors fut celui du traitement de fond. Et il savait que la blonde était assez butée. Quand elle avait une idée derrière la tête, il était compliqué de lui en faire changer. Katleen était une battante, qui ne baissait pas les armes. Une battante émérite. Aussi, le jeune homme savait que c’était perdu d’avance, n’ayant pas la force de débattre. Alors, il opta pour la solution logique et y concéda. Tout du moins, il émit la nuance de tenter la chose, de laisser son raisonnement de côté et d’essayer de prendre ce fameux traitement de fond pour atténuer les poussées. Il ne lui promettait vraiment rien, si ce n’est de la bonne volonté. Parce que cette pensée rationnelle que les médicaments ne servaient que lorsqu’il y avait un souci sur le moment, était bien ancrée en lui. S’ensuivit une autre question sur ses capacités, et là, ça devenait plus compliqué. Parce que s’il concédait déjà à la première, il n’allait pas baisser les bras aussi facilement pour la seconde, qui lui importait déjà beaucoup plus. Alors, Caleb tenta de l’amadouer un peu en argumentant, dévoilant un plaidoyer cohérent, même s’il savait que l’option de Katleen était plus responsable et raisonnable. Mais le jeune homme tenait à la conduite, à cette indépendance. Et puis, de nos jours, tout le monde utilisait la voiture. Le vélo, était devenu un loisir, une activité sportive, plus vraiment un moyen de locomotion, sauf pour les écolos, et ceux qui habitaient dans les grandes villes, question de pollution. Même les trajets à pieds se voyaient restreints, sauf s’il s’agissait de courtes distances ou de balades en amoureux. Et puis, les transports en communs, c’était… spécial. Caleb n’en était pas spécialement friand, et aimait sa voiture. Voilà pourquoi lui donner ses clés aussi facilement était pour lui une véritable épreuve. « Tu pensais m'amadouer en fait, c'est ça ? » dit-elle en riant un peu. Elle n’était pas dupe et avait tout de suite vu clair dans son jeu. « Bah oui ! » lâchait-il spontanément avant qu’elle ne poursuive. « Et ton chantage il marche pas. Non mais t'es fou ou quoi. Te laisser prendre le volant alors que tu peux avoir un accident et vraiment là finir complètement dépendant de tout. Non, je ne veux pas te laisser prendre ce risque. » Fou, c’était toujours mieux que dépendant, voilà ce qu’il en pensait. « Si ça arrivait… Ce serait ma faute, pas la faute à pas de chance. Je pourrais m’en vouloir qu’à moi-même de ne pas t’avoir écouté. » Le beau brun finit par soupirer, conscient qu’elle ne lâcherait pas l’affaire, et qu’il aurait beau avoir le plaidoyer d’un avocat, elle camperait sur ses positions, et ne céderait pas. « Elles sont sur le guéridon à l’entrée. » finit-il par murmurer, bougon. Ca ne lui plaisait pas du tout, et ça le ferait chier un moment. Il allait avoir besoin de temps pour s’en remettre. Et nul doute qu’il tenterait toujours de l’amadouer pour les récupérer, au fil du temps. Une fois la crise passée. Enfin bon, un nouveau changement de sujet se fit, et fort heureusement d’ailleurs. Bon… La pauvre n’avait pas imaginé que là encore, ce serait délicat, mais Caleb vivait bien la situation. Il n’avait aucun mal à parler de sa mère puisqu’elle n’était qu’une image abstraite pour lui. En revanche, en ce qui concernait son père, c’était une autre histoire. Son seul repère familial, son pilier, celui qui occupait la première place dans son cœur, celui qui avait tant donné pour lui. Là, c’était plus difficile de lui en parler. Voilà pourquoi il fut assez bref, se contentant de lui exposer les faits. Son cancer, et sa fin proche. Pas d’autre explication. Cela valait mieux comme ça. « Et bah dans ce cas, je serais là moi. Je jouerai pas ta mère, mais bon… heureusement encore. Juste pour te dire que quelqu'un sera là pour toi. » Heureusement, oui ! Mon Dieu, il serait en plein complexe d’Œdipe ! Parce que clairement, son cerveau avait parfois tendance à sortir des rails, à se disperser, et à penser à des choses peu catholiques envers une mère. Comme cette image de Katleen en blouse blanche… Ah bah voilà, c’était reparti. Secouant légèrement la tête pour chasser cette pensée, il finit par remettre son cerveau sur la bonne voie. « Tu seras l’amie qui me tiendra la main. » finit-il par répondre en lui souriant. Ça, c’était vraiment une plus belle image que celle de la mère.

Finalement, ce fut autour du dernier changement de sujet, concernant la raison de la présence de Katleen chez lui. Parce qu’elle n’était pas venue pour rien. Et ce qui le frappait le plus c’était qu’elle se sentait… responsable. Tout du moins, c’était comme ça qu’il comprenait la chose. Alors qu’elle ne l’était absolument pas. Caleb était celui qui était en tort, pas elle. C’était à la jeune femme de juger si cette erreur était réparable ou non. « Ouais. » Ouais elle confirmait ses propos ou ouais ça l’était ? Allez savoir. Au final, le jeune homme se contenta de hocher la tête. Et finalement, Katleen déballa son sac. Il lui proposa alors de ramener son matériel chez lui, si déjà elle allait y rester le temps de sa poussée, histoire de peindre à nouveau. Même si ça ne ressemblait à rien, si ce n’était pas ce qu’elle avait voulu faire, un simple coup de pinceau sur une toile c’était déjà peindre. C’était un début, et surtout, mieux que rien. « J'ai trop de bazar quand je peins. Mais ce n'est pas une si mauvaise idée, en effet. » Oh ça, il n’en doutait pas. Il l’imaginait bien dans sa galerie, entourée de peinture, concentrée sur sa toile, le visage et les vêtements colorés, avec tout son armada autour d’elle. Et cette image le fit sourire. « Non, non, pas tout. Juste une toile et quelques couleurs. C’est même pas obligé de ressembler à quelque chose en fait. » Il fallait seulement qu’elle réussisse à nouveau à se focaliser pleinement dans sa passion, à faire abstraction du reste. Et peut-être qu’avec un matériel restreint, elle pourrait mieux se concentrer, réfléchir à ce qu’il manque, etc… « J'ai déjà fait tout ça, et ça a failli marcher. Mais non, tout s'arrêtait quand je repensais à un détail de toute cette histoire et du coup je rentrais chez moi et voilà… je pliais bagage. » Ou peut-être qu’elle devrait peindre sa colère, sa tristesse, sa blessure, histoire de lui donner forme et que son cerveau finisse par arrêter de la tourmenter. « Je suis désolé… » Il se sentait encore plus coupable maintenant… Et même s’il lui avait déjà présenté ses excuses, une fois de plus n’allait pas faire de mal. Caleb venait de s’asseoir et de prendre les mains de Katleen dans les siennes pour lui dire que la seule chose qu’il espérait avoir, c’était un pardon. Et il se battrait pour l’obtenir, parce qu’il ne pourrait tout simplement pas oublier lui-même le mal qu’il lui avait fait. Il avait besoin qu’elle le pardonne pour parvenir à se pardonner lui-même.

« Ce n'est pas que je n'ai pas envie de vivre quoi que ce soit avec toi après ça. Il me faut juste du temps et aussi… qu'on prenne notre temps. Car j'ai l'impression de toujours tout foirer. Enfin… de ne pas avoir de chance, alors que je sais qu'avec toi c'est différent. Je le sens. C'est pour ça que je suis là, parce que je peux pas le nier. Donc oui, je te laisse une chance, de te faire pardonner. » Attentivement, il l’écoutait, en essayant de ne pas se focaliser sur sa première phase, parce que clairement, il aurait pu être Gene Kelly dans Singin’ in the Rain, prêt à faire des claquettes et à sautiller partout en chantant, heureux. Sauf qu’il chantait et dansait comme un pied. Aussi, il ne put s’empêcher de serrer ses mains dans les siennes un peu plus fort en hochant la tête. « Oui, oui, du temps, bien sûr. » Bon ok, s’il n’était pas en pleine poussée, il se serait vraiment pris pour Gene Kelly une fois qu’elle aurait eu le dos tourné. Mais, ces mots, ce que ça impliquait… Ca le rendait vraiment heureux. « Je vais pas me planter, j’te le promets. » Oh non, il n’allait pas gaspiller sa seconde chance. Pas moyen. « Mais pour l'instant, je vais jouer le rôle de l'infirmière et te dire de te reposer et qu'on verra ça un autre jour quand ça ira mieux. Donc monsieur Hunt, je vous prescris du repos pour le nombre de jour nécessaire à votre rétablissement. Ordre de madame Lohnsen, infirmière improvisée de la journée. » Étrangement, ça allait déjà bien mieux. Pas physiquement, certes, mais psychologiquement. Et sa réplique eu le don de le faire rire, si bien qu’il ne releva même pas qu’elle l’avait appelé Monsieur Hunt. Docile, il l’écouta, et lâcha ses mains avant de se réinstaller sur le canapé. « Un film cucul la praline ça te tente ? De toute façon t'as pas le choix, c'est moi qui décide et qui ait la télécommande. » Honnêtement, non. Il aurait largement préféré un bon film d’action qui envoie du lourd, genre Fast & Furious ou The Expendables –rien que pour compenser par rapport à Gene Kelly et Singin’ in the Rain. Un truc de bonhomme quoi. Mais, elle avait raison, et il était bien trop ravi de la tournure des événements pour s’en soucier, aussi il lui laissa choisir une chaîne, regardant vaguement ce que l’écran affichait, et ferma rapidement les yeux, incapable de résister plus longtemps à l’énorme fatigue qu’engendrait sa maladie, ainsi que tout ce qui venait de se passer. Mais une chose était sûre, il y avait du mieux, et ça, c’était énorme.


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