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 Un titre c'est le plus dur, toujours !

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Jehan Lohnsen
Jehan Lohnsen

Messages : 41
Date d'inscription : 01/10/2014


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MessageSujet: Un titre c'est le plus dur, toujours !    Un titre c'est le plus dur, toujours !  EmptyMar 29 Sep - 20:03

Les mois étaient passés à une vitesse folle et le moins que l’on puisse dire c’est que Jehan n’avait pas eu le temps de s’ennuyer. En fait il avait saisit toutes les opportunités qui s’étaient offertes à lui pour s’éloigner de cette vie qu’il jugeait un peu trop monotone à Bishopville. Certes c’était plutôt cool de partager son appartement avec sa sœur, ils avaient retrouvés peu à peu de leur complicité et cette dernière se reconstruisait progressivement. Ils ne pourraient jamais rattraper le temps perdu, les évènements du passés avaient laissé des cicatrices, mais petit à petit le mannequin arrivait à pardonner à son aîné ce qu’il avait vécu comme un abandon. La vie était trop courte pour la rancœur, surtout vis à vis de sa sœur avec qui il avait tant partagé avant l’accident de leur plus jeune frère. Une table rase était impossible mais un nouveau chapitre de l’histoire ne demandait qu’à s’écrire. Sauf que les choses n’étaient pas si simples, Jehan restait lui, avec ses forces et ses faiblesses… Là où certains voyaient une certaine stabilité, il voyait de la routine et ça l’effrayait. Véritable Globe Trotter par le passé il avait jugé être resté trop longtemps au même endroit. C’était un choix qu’il avait fait que de venir dans cette petite ville, et si les raisons claires lui échappaient encore il savait néanmoins ce qui l’avait fait rester. Un concours de circonstances rempli de surprises qui l’avait satisfait jusqu’à un certain point. Le jeune homme avait pris du recul sur sa situation actuelle en recevant des offres de contrat du même genre que ceux qui l’avait envoyé en Europe quelques mois plus tôt. Son âme de voyageur avait repris le dessus encouragé par quelques évènements qui lui avait laissé un goût amer. Son constat avait été simple, il devait partir, retourner à New York à minima, mais ce qui s’offrait à lui était tellement plus stimulant qu’il avait accepter de partir sans vraiment d’hésitation.
La première étape avait été un bref séjour en Amérique du Sud le temps d’un court contrat, suivi d’un retour en Europe durant un mois. De là les choses s’étaient enchaînées rapidement et avec tant de fluidité que Jehan n’en gardait que des bons souvenirs. Débarquant en Asie pour plusieurs mois de contrat le mannequin avait d’abord découvert la Chine puis la Corée du Sud.
L’argent n’était pas vraiment un problème puisque les contrats s’enchainaient et lorsqu’il eu fini de remplir toutes ses obligations, le mannequin avait décidé de s’offrir du temps pour voyager. Quitte à être en Asie autant visiter d’avantage ce continent et c’est ce qu’il fit. Plusieurs mois durant Jehan revivait comme à cette époque où il avait décidé de partir, aller là où ses pieds, les rencontres et les billets d’avion l’envoyaient. Pendant ce temps il s’était en quelque sorte reconnecté à lui-même et avait pris du recul. Puis était venu le moment de rentrer aux Etats-Unis, d’abord à New-York pour quelques semaines puis à Bishopville. Et si Jehan restait Jehan, il y avait tout de même quelque chose de changé en lui, sans doute parce qu’en s’éloignant de sa vie ici et de ses relations il avait pu comprendre certaines choses. Ces mois passés loin de son pays d’origine ne l’avaient pas pour autant coupé du monde, il avait continué à répondre à ses mails bien que ce fut par vague et pas très régulièrement sauf pour ce qui était d’ordre professionnel. En revanche sa ligne téléphonique américaine était restée en sommeil une bonne partie du temps. De retour dans la Grosse Pomme il avait pu constater que bons nombres de gens avaient tenter de le joindre, Nala Freshman comprise.

Était-il surpris ? Oui et non. Ils avaient pour habitude de se donner des nouvelles de temps à autre à l’époque où ils étaient tous les deux à New York. Dans la ville natale de la jeune femme les choses avaient été un peu différentes étant donné qu’elle était à son arrivée la seule personne que Jehan connaissait. Finalement avec cette prise de distance le jeune homme avait compris combien leur relation avait changé, car s’ils avaient toujours crié haut et fort que justement il n’y avait aucune relation entre eux, c’était faux. Ils étaient des complices, des partenaires, des amants… des amis. Deux êtres un peu trop fiers, deux âmes un peu blessées sans doute, deux combattants qui peinaient à baisser arme et bouclier, mais deux personnes prêtes à s’entraider malgré cela. Cependant c’était trop difficile à admettre alors ils préféraient faire semblant de se tourner le dos alors que tour à tour ils se retournaient pour observer quel chemin empruntait l’autre. Cette fois Jehan était juste parti un peu plus loin sans se retourner, parce qu’il avait été blessé, déçu et cela d’avantage par lui-même que par la jeune femme en particulier. Ou plutôt c’était un tout néanmoins le constat restait le même, il avait eu besoin de s’éloigner.  
Ce n’était pas par rancune qu’il n’avait pas répondu à quelques sollicitations téléphoniques de la jolie brune, simplement il avait jugé que ce n’était pas le moment, pas encore. Parfois il avait failli craquer, lui envoyer un mail pour partager ne serait-ce qu’un peu de ce qu’il vivait dans cette parenthèse qu’il s’offrait ailleurs, sauf que la démarche était trop symbolique et il avait renoncé. Bien sûr il avait pensé à elle par moment, se questionnant sur ses activités, si elle travaillait, qui elle emmerdait, qui elle envoyait balader… avec qui était-elle Freshman ? Était-elle encore Nala ? Et il avait eu tantôt un goût amer tantôt une saveur comme celle d’un bonbon un peu acidulé qui vous fait saliver, en repensant à certains moments passés en sa compagnie. Sa première réponse fut assez brève, plutôt formelle, pleine de distance mais laissant l’ouverture pour reprendre contact. Il avait beaucoup réfléchi à cette réponse, se voulant subtil sans trop se donner. Le mannequin ne doutait pas de la capacité de la brunette à percevoir ce qui se trouvait entre les lignes, à savoir qu’il n’était pas totalement fermé même si pas complètement disponible non plus. Et quelques jours plus tard c’était avec une certaine satisfaction qu’il avait accueilli un nouveau message de la jolie brune, lequel était même une invitation.

Le jeune homme n’était pas du tout contre l’idée de la voir et notait l’adresse fourni par Nala. Accompagné d’un mélange de curiosité, d’excitation et d’appréhension le mannequin s’était préparer à ce moment qu’il conviendrait d’appeler : des retrouvailles. L’heure indiquée par la jeune femme approchait, Jehan se mit en route après avoir laissé un mot à sa sœur pour la prévenir qu’il était sorti. Il avait deux petites minutes de retard, autant dire rien du tout et en s’avançant vers le point de rendez-vous il reconnu tout de suite cette silhouette qu’il connaissait très bien. Elle n’avait pas vraiment changé durant ces quelques mois, Nala ne passait pas inaperçu et il eu un petit sourire en coin à l’idée de retrouver la fine séductrice qu’elle était. Mains dans les poches il allait à sa rencontre « Salut Freshman. » lâchait-il lorsqu’il fut suffisamment près « Tu vois, j’ai toujours le goût de l’aventure. C’était bien joué que de piquer ma curiosité. » ajoutait-il avec neutralité, il aurait pu se montrer plus enjoué comme il l’était habituellement mais étant donné la fin de leur dernière entrevue le mannequin préférait garder de la distance. Après tout la jolie brune était plutôt du genre imprévisible quant à certaines de ses réactions et ça il était bien placé pour le savoir pour en avoir fait directement les frais. « Sympa d’avoir proposé une sortie en tout cas. Est-ce que j’ai le droit de savoir ce que tu as prévu ? » demandait-il sans pouvoir contenir sa curiosité plus longtemps.


Dernière édition par Jehan Lohnsen le Mar 20 Oct - 16:19, édité 1 fois
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: Un titre c'est le plus dur, toujours !    Un titre c'est le plus dur, toujours !  EmptyDim 11 Oct - 20:31

Combien de fois avait-elle rejoué les événements de cette soirée du nouvel an ? Le premier mois, des centaines, sans nul doute. Tenir le compte aurait été bien compliqué tant cela l’avait obsédé. Parce que, comme toujours, cela avait été compliqué. Jehan et elle ne pouvaient vraiment pas faire dans le simple. Pensez-vous, ce ne serait pas drôle ! Mais en réalité, c’était surtout parce qu’ils ne l’étaient pas eux-mêmes, simples. Ils avaient chacun leurs histoires, leurs marques au fer rouge, même s’ils les ignoraient. Combien de fois s’en était-elle voulu ? De toutes ses forces, de toutes ses tripes. Si sa panique avait été légitime, elle s’était énervée contre elle-même de l’avoir laissé la submerger de la sorte, au point de tout mélanger, au point de mettre Jehan dans le même sac que les autres. Parce que cela avait été plus ou moins le cas. Pas de façon rationnelle, mais au final, c’était ce qu’il s’était passé. Elle avait beau savoir qui il était, comment il se comportait, tout s’était mélanger, et… L’histoire s’était rejouée dans son esprit. L’espace de quelques instants, il n’avait plus été Jehan, justement. Alors que cela n’aurait jamais dû se produire. Il l’avait apaisé, plus d’une fois, quand ses démons l’avaient terrassée. Il l’avait aidé à se relever, sans même savoir. Mais sans doute Nala avait-elle eu moins d’énergie ce soir-là. Parce qu’avant cela, ils s’étaient surtout retrouvés. Il lui en avait voulu pour le réveil qu’elle lui avait offert. Et elle avait eu peur. Peur que ce qu’ils avaient s’arrête. Peur qu’il ne veuille plus rien avoir à faire avec elle. L’accumulation de tout ceci avait eu raison d’elle. Mais une fois la nouvelle année commencée, elle s’était rendu compte de tout cela. Trop tard, cependant. Il avait sans doute cru qu’elle avait joué, qu’elle était complètement barrée. Et le fait qu’elle ne soit pas rentrée avec lui avait semblé être une fin à tout ceci. Peut-être l’avait-il perçu comme cela, et peut-être était-ce la raison pour laquelle il avait choisi de partir. Parce que c’est ce qu’il avait fait. Quand enfin Nala avait compris qu’elle était responsable et lui devait des excuses, elle était allée le voir. Sauf que Jehan était déjà parti, et c’est sur Kathleen qu’elle était tombée. Elle n’avait pas demandé de détails, parce qu’elle n’en avait pas eu besoin. Peu importe sa destination, ou ses raisons d’être parti, il l’était. Et s’il avait jugé bon de ne pas la tenir informée, c’était qu’il ne voulait pas qu’elle le sache, qu’il estimait que ça ne la regardait pas, ou plus. Contrat dans des destinations paradisiaques ou abandonnées ou pas. Alors, elle s’était retournée d’où elle venait. Et Nala s’était rendu compte qu’elle l’avait perdu. Peut-être pour de bon. Ou peut-être pas. Mais la fin de soirée du nouvel an avait vraiment été une fin. Finalement, les premiers temps, elle s’en était voulu, elle avait eu mal. La chute avait été terrible, pour être sincère. Parce que oui, il avait une place des plus importantes dans sa vie. Et en partant, il avait laissé un trou béant à la place. Un trou impossible à combler.

Alors, elle s’était réfugiée en compagnie de Bridget Jones, son alliée de toujours, même si elles étaient complètement opposées. Quoi que dans la déprime, pas tant que ça. Parce que Nala n’avait pas grandement quitté son appartement, l’avait laissé dans un état des plus critiques, tout du moins sa chambre, parce que quand James avait commencé à l’engueuler sur l’état des lieux communs, elle avait décidé de passer son temps dans sa chambre. Là, il ne pourrait rien dire. Et puis, qu’il aille se faire voir, lui, aussi, avec son bonheur à la con ! Elle le jalousait d’avoir encore Evangeline, et de l’avoir récupérée. Parce qu’elle, elle avait perdu son partenaire. Le duo de choc avait volé en éclat. Ce ne fut qu’après quelques temps qu’elle réalisa qu’elle se faisait pitié elle-même. Bien sûr qu’elle avait un trou dans la poitrine, mais… Elle en avait toujours eu un et l’avait toujours dissimulé. Pourquoi n’arriverait-elle pas à en faire de même avec ce second trou là ? Aussi, elle s’était redonné du poil de la bête, et avait endossé sa carapace, comme elle savait si bien le faire. Quand elle avait mis un pied dehors, la peine de Nala avait disparue pour laisser place à l’assurance de Freshman et a sa mesquinerie. She was back. The bitch was back. Comme au bon vieux temps. Parce qu’être Freshman était ce qu’elle savait faire de mieux pour éviter de sombrer. C’était sa force. Freshman, cette garce infinie qui ne se souciait de rien ni personne. Cette femme qui obtenait ce qu’elle désirait, qui avait confiance en elle et en ses capacités, qui ne doutait pas, n’était jamais au plus bas. C’était tout ce qu’il lui restait de toute façon. Alors, elle avait recommencé à faire ce qu’elle savait faire le mieux, semer la zizanie. Mais cette fois, envers des gens dont elle se foutait royalement. Ceux qui le méritait, pour avoir toujours vénérer Sally. Ceux qu’elle se moquait de voir blessé. Et la demoiselle avait repris toutes ses bonnes vieilles habitudes, y compris celles de sortir séduire, de passer la nuit dans le lit de ténébreux beaux mâles, se moquant de tout. Pour reprendre totalement du poil de la bête, elle avait même appelé Sally. Cette idiote n’avait même pas changé de numéro, et ça l’avait fait tellement rire. Elle avait prétendu savoir où sa sœur et sa nièce se trouvait, prétendu ne pas tarder à les rejoindre. Juste pour lui faire peur. Parce que Sally savait combien Nala pouvait faire des ravages autour d’elle. Elle l’avait toujours su. Finalement, peut-être même que sa sœur avait toujours eu raison de ne rien vouloir avoir à faire avec elle, parce qu’elle avait le don de détruire tout ce qu’elle touchait. Y compris sa relation avec Jehan.

Au fil du temps, elle avait bien sûr continué à penser à lui, le soir venu, juste avant que ses démons ne s’emparent d’elle. Parfois même en même temps, suite à l’aide qu’il lui avait apportée. Et quelques soirs, elle avait tenté de l’appeler, ou lui avait simplement laissé un message. Pas pour s’excuser. Pas pour lui expliquer. Mais un message comme ils en avaient eu l’habitude, à l’époque. Un pas en avant pour trois en arrière. Ils avaient avancés pour revenir au stade de départ. Tout du moins, c’était l’impression que cela donnait. Pourtant, intérieurement, rien n’avait changé. Elle tenait toujours autant à lui. Elle avait toujours envie de le voir. En tant qu’amants, en tant qu’amis, en tant que partenaires. Quand finalement, elle eut la surprise d’avoir un retour de sa part, elle n’en revenait pas. Ni complètement fermé, ni complètement ouvert non plus, il restait dans la neutralité, comme si lui-même n’était pas certain de ce qui adviendrait. Sans doute était-ce le cas. Mais il n’en fallait pas plus à la brunette, qui fut ravie de le savoir à nouveau en ville. Bien que de longs mois ce soient écoulés entre temps, elle voyait là l’occasion parfaite pour continuer leur histoire, et chasser ce point qui semblait si définitif, le transformer en simple point-virgule. Le point-virgule, c’était tellement ça, en fin de compte. Plus long que la pause d’une simple virgule, moins final qu’un point. Un parfait entre deux pour décrire ce qu’ils venaient de vivre. Tout du moins, c’était ce qu’elle espérait. Restait à voir si Jehan avait envie que cela se passe ainsi. Mais toujours était-il qu’elle avait saisi la perche tendue et s’était creusée les méninges afin de mettre toutes les chances de son côté. Jusqu’à trouver l’idée qui lui paraissait idéale ! Une sortie au laser tag. C’était l’occasion parfaite pour qu’il se défoule sur elle. Bien évidemment, elle ne lui en fit pas part. Pour risquer qu’il ne vienne pas et l’envoie balader ? Et puis quoi encore. Elle n’était pas non plus complètement folle, la Freshman. Gardant le mystère, elle lui avait envoyé une adresse pour se donner rendez-vous, non loin du laser game où elle voulait l’emmener, mais pas trop près non plus pour qu’il ne se doute de rien. Bien qu’elle n’était pas certaine qu’il puisse imaginer un seul instant qu’elle l’emmènerait là-bas.

Le jour J était arrivé, et la brunette avait mis des heures à se préparer, en ayant qui plus est, sollicité son colocataire. Elle avait voulu trouver la tenue parfaite. A la fois pratique pour l’activité prévue, sexy mais pas trop non plus. Un juste milieu dans un ensemble tellement vaste. Finalement, elle qui n’avait pas pour tant pour habitude de porter des jeans, en avait choisi un la mettant parfaitement en valeur, avec des baskets compensées, pour pouvoir se mouvoir au laser tag tout en restant féminine, et un top soulignant son décolleté. « Salut Freshman. » Pour être tout à fait sincère, à l’entente de cette voix, des frissons la parcoururent immédiatement, tandis qu’elle tournait la tête vers lui, toujours aussi beau. Bien que barbu maintenant. Pas trop, mais quand même. Ca le changeait mais ça lui allait bien, et le rendait toujours aussi beau. « Tu vois, j’ai toujours le goût de l’aventure. C’était bien joué que de piquer ma curiosité. » Si la situation n’était pas aussi délicate pour la jeune femme et aussi incertaine quant à la suite, elle lui aurait sûrement lancée une pique sur ses deux petites minutes de retard. Mais Nala refusait d’être trop piquante dès le départ et de lui offrir l’occasion parfaite de rebrousser chemin. « Je n’en doutais pas une seule seconde. » Au contraire. L’aventurier en lui n’était pas prêt de prendre la poudre d’escampette. « Sympa d’avoir proposé une sortie en tout cas. Est-ce que j’ai le droit de savoir ce que tu as prévu ? » La brunette accueillit sa question par un rire, comme elle en avait souvent l’habitude, tout en secouant la tête négativement. Mais il fallait avouer que ça lui faisait surtout plaisir de voir qu’il se demandait ce qui lui était passé par la tête. « Même pas en rêve ! » répliqua-t-elle comme elle en avait l’habitude, tout en se disant qu’elle ne prendrait pas le risque qu’il fasse demi-tour. Reprenant son sérieux, elle esquissa un petit geste de tête vers lui. « Ça te va bien. » Mais qu’est-ce qui ne lui allait pas au juste ? Rien. Tout lui allait à la perfection, parce qu’il était terriblement sexy. Posant finalement son regard sur son téléphone qu’elle sortit de la poche de son jean, elle s’intéressa rapidement à l’heure avant de le ranger aussitôt. D’une part, par réelle curiosité, mais aussi pour arrêter de le dévisager comme ça, et éviter que des pensées très torrides ne s’immiscent de ce pas dans son esprit. « On a encore une bonne demi-heure devant nous. Ça te dit d’aller boire un verre d’abord ? » Non, elle ne cherchait pas simplement à faire durer le suspense. Un peu, évidemment. Mais c’était aussi l’occasion d’y aller en douceur. Et puis bon, il y avait un resto sympa où il pourrait s’installer tranquillement pour prendre un verre ou un café. « Comme ça tu pourras me dire où t’as disparu pendant tout ce temps. » Ce qu’il avait vu. Ce qu’il avait fait. Ce qu’il avait découvert. Ce qu’il avait aimé. Ce qu’il n’avait pas aimé. Elle voulait savoir pleins de choses. Comme deux amis et amants se retrouvant après une éternité passée. En réalité, elle ne lui laissa pas vraiment le choix, et commençait déjà à avancer, attendant simplement qu’il la suive. De toute façon, il ne rebrousserait pas chemin, parce qu’il était bien trop curieux de savoir ce qu’elle avait en tête pour la suite. « Ça me fait plaisir de te voir. » déclara-t-elle en tournant la tête vers lui quelques instants, pour croiser son regard et le soutenir quelques secondes. Pas trop longtemps non plus, juste assez pour qu’il sache que c’était sincère. Parce qu’il lui avait manqué. Terriblement.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: Un titre c'est le plus dur, toujours !    Un titre c'est le plus dur, toujours !  EmptyJeu 22 Oct - 13:46

Nala Freshman. Emmerdeuse de première classe, jeune femme au caractère en acier trempé, garce assidue… des qualificatifs pour cette jolie brune, Jehan aurait pu en trouver des tonnes au rythme des souvenirs qu’ils s’étaient créé ensemble. Mais s’il était facile de se faire une idée sur elle en se fiant à son seul comportement, le jeune homme avait toujours essayer de voir ce qui se cachait derrière cette attitude. Peut-être un peu moins dupe que les autres, un peu plus observateur, mais pourquoi ? Parce qu’il savait être lui aussi le maître des faux semblants, masquer ses failles avait fini par devenir quelque chose de naturel pour lui. Pourtant c’était ses blessures, son âme un peu écorchée qui avait flairer une de ses semblables, sans doute que cette ressemblance malgré que bien enfouie en eux, les avait rapproché. Tout cela Jehan avait pris le temps d’y penser durant ces mois passer ailleurs, loin de Bishopville et surtout loin de Nala. Prendre du recul ne voulait pas dire tirer un trait, il s’en était de toute façon senti incapable. Néanmoins il s’était autorisé à regarder les choses en face, sans avoir besoin d’une quelconque pudeur puisqu’il s’avérait n’être en tête à tête qu’avec lui même. Et s’il lui avait fallu du temps pour accepter d’analyser la situation et cette relation étrange qu’ils avaient construit un peu malgré eux, finalement l’effet s’était avéré très positif pour lui.
Le mannequin n’attendait plus rien de la belle brune. Auparavant déjà il s’était interdit d’anticiper ses comportements et pourtant il était forcé de constater qu’à la longue s’il avait pu être déçu c’était bien qu’il avait fini par tomber dans ce piège d’espérer quelque chose. Quoi ? Ça le mannequin était bien incapable de le savoir, ou peut-être se voilait-il encore la face quant à ce point là ? Peu importe, cela appartenait au passé. Une fois dépassé sa légère appréhension, une fois qu’il l’avait vu Jehan ne pu retenir d’afficher un léger sourire. Il affichait une attitude naturellement neutre, cela même s’il était plutôt content de la voir. Le mannequin eu l’impression que c’était réciproque, interroger le regard de Nala était toujours le moyen le plus efficace de savoir ce qu’elle pensait. Ce même regard dans lequel il avait vu de la peur à son égard la dernière fois qu’ils s’étaient vu… de la peur mais aussi de la détresse puis du regret mais ça n’avait pas suffit à effacer le reste. Le jeune homme maintenait cette réflexion aussi loin qu’il le pouvait de son esprit même si c’était plutôt difficile en voyant la jolie brune après tout ce temps. Et si l’ambiance entre eux était un peu étrange, certaines choses ne changeaient pas… Nala voulait garder le mystère et Jehan savait qu’insister ne servirait à rien, elle ne vendrait pas la mèche. Il ignorait tout de son programme, de ce qu’ils allaient faire par la suite mais comme il venait de le dire son goût de l’aventure ne l’avait pas quitté, bien au contraire.

Durant ces quelques mois, le jeune homme avait adopté un nouveau look. Pas vraiment par réelle volonté dans un premier temps, mais parce que les lieux qu’il avait visité ne lui avaient pas toujours permis de pouvoir s’adonner à des rituels superficiels comme celui de se raser. A son retour vers un peu plus de civilisation moderne il avait eu d’abord pour projet de supprimer cette barbe avant de finalement décidé de la tailler simplement et de conserver une trace de son voyage pour une durée indéterminée. Forcément c’était le genre de détail qui ne pouvait échapper à Nala et elle lui fit même remarquer que ça lui allait bien, la seule réponse de Jehan fut un petit sourire avant qu’il n’acquiesce à sa proposition d’aller boire un verre, un moment durant lequel il pourrait lui parler de ce qu’il avait fait pendant tout ce temps. « C’est ok. » répondait-il en lui emboitant le pas, les mains toujours dans les poches. Jehan ressentait une certaine lourdeur entre eux, quelque chose d’un peu pesant flottait dans l’air… Mais n’était-ce pas un peu normal après tout ce temps ? Surtout que leur dernière entrevue s’était soldée par ce qui ressemblait à des adieux. Le jeune homme fut presque surpris que ce soit Nala qui laisse un peu son égo de côté pour affirmer qu’elle était contente de le voir, ce n’était pas déplaisant à entendre et s’il ressentait la même chose, le beau brun n’eut pour simple réaction que de hocher la tête. Après quelques mètres parcourus ils entrèrent dans un bar restaurant et s’installait à une table libre.
Jehan parcourait l’endroit du regard, un moyen comme un autre de ne pas poser ses yeux trop longtemps sur Nala. Parce qu’il devait bien reconnaître que c’était difficile de résister à l’observer, de parcourir ses traits et de se perdre dans son regard. D’autant plus que cela serait trop dangereux et il était exclus de prendre le moindre risque à peine revenu à Bishopville. Le serveur vint prendre le commande, Jehan prit une boisson non-alcoolisée, il devait garder les idées totalement claires et puis n’ayant aucune idée de la suite du programme concocté par la jolie brune mieux valait être prudent. « Comment ça va ? » demandait-il en se décidant à poser les yeux sur elle pour la première fois depuis qu’ils étaient entrés dans le resto. Rapidement leur commande leur fut servie « Tu as bien bossé pendant ces quelques mois ? » il bu une gorgé de sa boisson puis reposait son verre « De mon côté tu te doute que j’ai été pas mal occupé. » commençait-il avec un léger sourire « Ça a été plutôt intense en fait. » haussant les épaules il poursuivait « Alors j’ai pris un peu de vacance ensuite et me revoilà. ». Il eu un léger rire sans laisser l’opportunité à Nala de dire quoi que ce soit « Mais je sais déjà que tu ne vas pas te satisfaire de ça comme récit. » en bonne curieuse qu’elle était il n’y avait aucune chance. Pendant un instant le mannequin hésitait à marchander des infos sur la suite des évènements de la journée contre des morceaux de son récit, mais finalement il avait envie de se laisser surprendre « D’abord j’ai passé quinze jours en Amérique du Sud pour un contrat assez rapide. Ensuite je suis parti pour un mois en Europe. L’Angleterre, la France, l’Italie, c’était plutôt fun. » à nouveau il portait son verre à ses lèvres « Et puis après j’ai été en Asie. C’est là bas que j’ai bosser la majeure partie du temps. » son récit lui extorquait un nouveau sourire bien plus marqué « C’était génial de pouvoir voyager. Ça m’avait manqué. » peut-être plus que ce qu’il avait imaginé.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: Un titre c'est le plus dur, toujours !    Un titre c'est le plus dur, toujours !  EmptyDim 8 Nov - 15:24

Si on lui avait un jour dit qu’elle se sentirait gênée de revoir Jehan, elle ne l’aurait pas cru. Sans doute parce que la gêne était une sensation qu’elle avait volontairement laissé de côté, et que son masque de garce ne lui permettait de toute façon pas de ressentir une telle chose. Pourtant, c’était ce qu’elle ressentait actuellement. Parce qu’elle savait que c’était de sa faute, qu’elle était responsable. Et parce qu’après un laps de temps aussi important, sans nouvelle, c’était déstabilisant. Oui, vraiment, il y avait de quoi être mal à l’aise. L’espace d’un instant, elle eut l’impression d’être une de ses ados ridicule dans un film qui l’était tout autant. Elle qui avait tendance à foncer dans le tas, tête la première, et plutôt deux fois qu’une, se voyait là sur la retenue. Sans doute parce qu’elle savait qu’elle n’avait pas droit à l’erreur. Nala réfléchissait plus que de coutume, et elle tournait presque sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, juste pour être certaine de ne pas dire de connerie, pour ne pas risquer de se planter et de tout foutre en l’air. Une nouvelle fois. En fait, elle avait un peu la pression. Sans doute se la mettait-elle aussi plus que de raison. Et si Jehan était lui aussi sur la réserve, elle ne pouvait cependant pas lui en vouloir. Bien qu’il lui fit ressentir un peu plus cette gêne lorsqu’il se contenta de hocher la tête à sa petite confession. Non pas qu’elle attendait autre chose de sa part, mais… C’était bizarre, voilà tout. Ce qui l’était encore plus c’est qu’il semblait vouloir éviter son regard le plus possible. Il avait peur que son regard le tue, ou bien ? Mais encore une fois, elle ne pouvait pas l’en blâmer. C’était elle qui avait déconné, pas lui. Quoi de plus normal à ce qu’il ait encore de la rancœur à son égard ? Ceci dit, ce n’était pas simple pour la brunette, encore moins après tout ce temps à reprendre ses mauvaises habitudes de garce, et où elle avait laissé Nala de côté au profit de Freshman. La jeune femme n’avait déjà eu que très rarement –voire quasiment jamais- l’occasion de tenter de se faire pardonner. Son malaise grandissait au fil que les secondes s’égrenaient, et l’espace d’un instant, elle se demanda comme tout cela allait finir, si elle pourrait encore se rattraper ou non, si ce n’était pas vain. Mais un serveur arriva et la fit chasser ses pensées, ses doutes. Commande passée en un rien de temps, il était à présent de temps de trouver quelque chose à dire, de dissiper ce malaise et de retrouver ce qu’ils avaient perdu. Et soudain, la brunette se demanda s’il n’était pas trop tard pour ça. Elle eut peur que cette cassure entre eux fut indélébile. Un peu comme leurs blessures respectives. Présente à tout jamais, ineffaçable, malgré tous leurs efforts ? Et si c’était le cas… ? Et si plus rien ne serait comme avant, entre eux ? Sa gorge se noua immédiatement à cette pensée.

« Comment ça va ? » Mal. La peur au ventre. L’angoisse de perdre quelque chose, de perdre quelqu’un surtout. Lui. Et les regrets, les remords, la culpabilité. Ce secret, ce passé, ces cauchemars. Cet enjeu. Cette impression que tout reposait sur leur entrevue d’aujourd’hui, que ça allait se jouer maintenant. Ravalant difficilement la boule d’angoisse qui lui bloquait la gorge, elle étira un peu les lèvres pour lui offrir un semblant de sourire. « Ça va, et toi ? » Cacher la vérité, elle était douée pour ça. Mais étrangement, elle avait l’impression d’avoir perdu la main. Ce n’était pas le cas, puisqu’elle avait revêtit sa carapace durant l’absence de Jehan sans trop de mal. En réalité, c’était surtout qu’elle n’arrivait plus à jouer à ça avec lui, à prétendre le contraire. Sans doute parce qu’elle lui avait laissé voir sous la carapace trop de fois. Toutes les différences notables dans son comportement entre Nala et Freshman, sa façon d’agir, ses mots, ses pensées, tout était en rapport avec lui. « Tu as bien bossé pendant ces quelques mois ? » A présent servis, elle joua avec son verre, le faisant un peu tourner, concentrant son attention là-dessus quelques instants. « J’ai eu quelques contrats intéressants par-ci par-là. » Dont une publicité pour un parfum qui ne tarderait pas à être diffusée à la télé, d’ici quelques semaines, pour sa grande sortie. Le tournage s’était terminé il y a peu, et bien déroulé, et il fallait dire que le rôle de femme fatale était fait pour elle. D’ici quelques jours, ils lui enverraient la vidéo, le résultat final. C’était un projet qu’elle avait attendu avec impatience, quelque chose qui pourrait faire grimper sa carrière un peu plus. Pourtant, à cet instant, elle s’en fichait complètement, elle le taisait, elle gardait ça pour elle. Parce qu’il ne s’agissait pas d’elle, mais de lui. Qu’elle voulait savoir ce qu’il avait fait durant ces longs mois, qu’elle voulait l’écouter lui raconter tout ça. « De mon côté tu te doute que j’ai été pas mal occupé. » Evidemment, il était toujours très demandé, et il aimait ça, faire des choses à droite à gauche, avoir un planning chargé, enchaîner les projets. Jehan était un homme d’action. « Ça a été plutôt intense en fait. » Là encore, elle n’en doutait pas. Et si c’était souvent épuisant, ça n’en restait pas moins un plaisir que d’enchaîner les projets, d’ouvrir des portes çà et là. « Alors j’ai pris un peu de vacance ensuite et me revoilà. » Des vacances. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Nala, tandis qu’elle l’imaginait encore une fois très occupé. Aucune chance pour qu’il se soit dorer la pilule au soleil, sur un transat, cocktail et jolies demoiselles à ses côtés. Bien qu’il devait le faire de temps en temps tout de même, comme tout un chacun, pour se détendre. Sa réplique suivante lui prouva qu’il la connaissait trop bien, aussi elle se mit à rire tandis qu’il poursuivait, détaillant à présent son voyage.

« D’abord j’ai passé quinze jours en Amérique du Sud pour un contrat assez rapide. Ensuite je suis parti pour un mois en Europe. L’Angleterre, la France, l’Italie, c’était plutôt fun. » Suivant son énumération, elle tenait mentalement le compte de pays qu’il avait visité, assez impressionnée. Un véritable globe-trotter, mais cela n’avait rien d’étonnant. Il n’avait jamais caché cela. Et finalement, l’Asie, le dernier lieu l’ayant accueilli. Celui qui semblait aussi le plus loin. Avec un peu d’amertume, Nala s’était dit que c’était le lieu idéal pour s’éloigner d’elle, de leur lien, leur histoire. « C’était génial de pouvoir voyager. Ça m’avait manqué. » Hochant la tête, elle réalisa combien cela lui avait fait du bien, combien c’était essentiel pour lui de prendre le large. Et tout le long de son récit, elle avait été silencieuse, l’écoutant attentivement, sans le quitter des yeux, sans même boire une gorgée de sa boisson, dont elle n’avait même pas encore touché. Réel large sourire étirant ses lèvres, elle lui répondit alors. « C’est génial ! C’est presque le tour du monde en quatre-vingt jours que tu as fait. » Bon, évidemment, elle exagérait, mais le nombre de pays qu’il avait vu ces derniers temps l’évoquait. « Et j’imagine que tu as dû faire un grand nombre d’activités, aussi. Hors du boulot, évidemment. » Quoi que déjà, certains shooting –en fonction du contrat, évidemment- offraient pas mal de choses aux mannequins. Que ce soit des lieux insolites ou magnifiques, des voyages par-ci par-là, des découvertes des us et coutumes, des rencontres avec les habitants, ou de travailler avec des animaux qu’on ne croisait pas tous les jours, pour ne citer que quelques exemples. « Ton année a commencée sur les chapeaux de roues. » Rien que par leur premiers moments de l’année ensemble, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait dire, et elle n’y avait même pas songé sur l’instant. Ce qu’elle avait voulu dire c’était qu’il s’était chargé de rendre son année mémorable, d’en profiter pour se créer de superbes souvenirs qui resteraient gravés. « Tu as appris à faire de nouveaux cocktails ? » lui demanda-t-elle en plaisantant, se souvenant de ce moment entre eux, espérant qu’ils pourraient faire table rase de ce qui s’était passé lors de la soirée du nouvel an et qu’ils auraient l’occasion de partager à nouveau un moment comme celui-ci.

« Plus sérieusement, c’est génial, vraiment. Ca a dû te faire du bien de voyager autant, sans… prise de tête. » Cela avait été plus fort qu’elle, et même si elle avait laissé sa phrase en suspens quelques secondes, elle n’avait plus la finir autrement. Mais elle était sincèrement heureuse pour lui, qu’il ait pu avoir cette chance, qu’il ait pu profiter et faire un break, tout simplement. « C’est comment, l’Asie ? » lui demanda-t-elle alors, toujours aussi curieuse, mais ayant surtout envie de changer de sujet, et de rester dans une discussion aussi légère que celle-ci. Parce que rebondir sur la dernière chose passée entre eux, était a) long d’être une bonne idée, b) un mauvais enchainement et c) si s’excuser lui brûlait les lèvres, elle n’était cependant pas encore prête à le faire pour la simple et bonne raison que l’évocation de cette soirée ne serait pas plaisante et qu’il risquait de lui avouer qu’il préférait en rester là, ou quelque chose du genre. Et même si l’expression « en rester là » faisait très couple, ce qu’ils n’étaient pourtant pas, elle s’appliquait tout de même à eux, parce qu’ils avaient tissé un lien, une relation, même si celle-ci était innommable et particulière. « Je n’y suis jamais allée. Ni en Europe d’ailleurs. » continua-t-elle après quelques secondes à peine. En vérité, les deux villes où elle avait séjourné le plus de temps étaient New-York et Bishopville. Le reste de ses voyages se limitaient à des séjours professionnels dans différentes villes des Etats-Unis, de courte durée, la plupart du temps. Deux semaines à tout casser, et cela ne comportait que rarement une visite de la ville en question. « Tu as pris des photos de tes voyages au moins ? » s’enquit-elle avant de boire enfin la première gorgée de sa boisson. Cette conversation légère se voyait finalement ressembler à celle de deux amis qui s’étaient un peu perdus de vue, et qui rattrapait seulement le temps perdus. Pourtant, ils n’étaient pas que des amis. Ils l’étaient un peu devenus, évidemment, mais il y avait plus. Bien plus.
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Jehan Lohnsen
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MessageSujet: Re: Un titre c'est le plus dur, toujours !    Un titre c'est le plus dur, toujours !  EmptyDim 3 Jan - 20:57

Etant donné leurs antécédents leurs retrouvailles auraient pu se passer dans des draps, que les deux mannequins se seraient fait un plaisir de froisser ensemble. Sauf que leur dernière rencontre s’était terminée de manière bien trop inhabituelle pour qu’après ces plusieurs mois passés loin l’un de l’autre ils n’en reviennent à leurs bonnes vieilles routines d’amants ponctuels. Et ce constat Jehan l’avait fait, à son plus grand désarroi alors qu’il essayait au maximum de ne pas penser à sa vie aux Etats-Unis lorsqu’il était à des milliers de kilomètres de là. Nala avait malgré elle et malgré lui prit place de temps à autre dans son esprit et maintenant qu’ils se retrouvaient assis face à face, le jeune homme comprenait pourquoi. Un lien subtil les avait lié l’un à l’autre petit à petit, de manière si insidieuse qu’eux même ne s’étaient d’abord rendu compte de rien, jusqu’à ce qu’il devienne plus perceptible bien qu’ils l’aient nié. Et si à cette soirée de nouvel an la jolie brune avait abimé ce lien, il n’était pas rompu quand bien même Jehan préférait remettre de la distance avec celle qu’il désignait parfois comme sa partenaire favorite. Il sentait sa tension, elle faisait écho à la sienne bien qu’il fut d’une apparente sérénité. Le beau brun se savait en position de force même si le premier pas était venu de la brunette, c’était lui qui avait mis une telle distance entre eux, littéralement. Durant ce temps Jehan avait d’ailleurs prit le parti de s’éloigner de Nala, quand bien même leur complicité lui manquerait. Il devait se préserver, sans même savoir de quoi, le mannequin sentait la nécessité de se mettre à l’abri de nouvelles blessures. Son égo probablement un peu plus éraflé qu’il ne voulait bien l’admettre par l’attitude de la jeune femme il y a de ça quelques mois.
Mais puisqu’il avait accepter de la revoir désormais il devait assumer. Enfin il daignait croiser son regard et lui fit même la fleur d’entamer la discussion qui peinait à se lancer. C’était un peu comme recroiser un vieux pote, voilà ce que le jeune homme se mettait en tête afin de garder le cap de ses résolutions. Cette légère rancœur qu’il gardait à l’égard de la jolie brune aidait également, mais un élément demeurait son problème principal et celui-ci était insoluble. Nala Freshman restait Nala Freshman et nulle personne les ayant croisés ne pouvait nier l’alchimie qui émanait de leur duo… Le seul fait d’accrocher son regard au sien le ramenait des mois en arrière, à des souvenirs qu’il ne voulait pas raviver pour éviter au désir de refaire surface. Elle l’avait blessé, dans des circonstances qui lui échappaient et auxquelles il ne voulait plus penser, mais il émanait d’elle quelque chose de magnétique qui l’attirait irrémédiablement. Jehan évoquait ses voyages, restant sur le sentier battu des sujets de discussions sans danger pour leur entrevue. Mais même l’attention de la jeune femme à l’égard de ses propos semblait faite pour le perturber. Elle s’émerveillait de son périple, affichait sans détour une certaine joie je le savoir épanoui durant ce temps où ils ne n’avaient eu aucun contact. Débloquait-il ? Était-ce un tour que lui jouait son esprit avec l’interprétation qu’il faisait du comportement de la brunette ?

Jehan s’efforçait de voir Freshman assise face à lui mais Nala réapparaissait sans cesse en toile de fond, à chaque sourire et même chaque parole. Elle lui coupait l’herbe sous le pied en se montrant si ouverte, si enjouée… et un peu dérouté par ce comportement il s’efforçait de toujours maintenir de la distance entre eux. « J’ai fait beaucoup de choses c’est vrai. Ce serait bien trop long d’en faire la liste. Mais je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer ça c’est sûr. » la remarque de la jeune femme était tout à fait juste, il avait commencé son année à toute allure. Le risque était que le reste lui paraisse lent, peut-être même terne… cette vie à deux cent à l’heure il l’avait adoré, elle lui avait fait un bien fou et venait maintenant la crainte qu’elle ne vienne à lui manquer plus rapidement que prévu. Bien qu’en théorie cela serait un faux problème puisque rien ne le retenait… mais ça c’était la théorie. Quand Nala le questionnait sur son apprentissage de nouveau cocktail, lui revenait instantanément le souvenir de cette soirée qu’il avait passé en sa compagnie mais aussi comment il en était venu à préparer des cocktails chez elle. Jehan haussait les épaules « Ça tu verras bien si jamais l’occasion se présente. » répliquait-il avec un petit sourire énigmatique, soucieux de ne rien lâcher quand bien même il sentait que sa détermination et sa rancœur ne suffiraient peut-être pas à le maintenir loin de celle qu’il considérait présentement comme une source de problèmes.
Le mannequin ne pu qu’acquiescer à la remarque de la jeune femme, ce voyage, le boulot, ces vacances, tout cela lui avait fait le plus grand bien. « Ouais. J’avais besoin de ça. Bouger ça me manquait et … c’était un bon moment pour partir avec les opportunités qui se présentaient à moi. » son propos faisait subtilement écho aux sous-entendus distillé dans celui de la brunette, mais ni l’un ni l’autre ne voulaient s’aventurer sur ce terrain glissant. Jehan esquissait un léger sourire pour éloigner un peu plus tout lien avec l’un des éléments décisif dans son choix de partir. Et Nala terminait son œuvre en revenant sur le sujet de son voyage, le questionnant sur l’Asie. « Différent. » il eu un petit rire « C’est une autre culture. La vie en ville, les shooting ce n’était pas le plus dépaysant même si la façon de vivre là bas n’est pas la même qu’ici. Par contre pendant mes vacances quand j’ai visité la campagne, des endroits beaucoup plus ruraux, c’était… Je ne sais même pas comment expliquer. » il avait eu la sensation parfois de vivre dans un tout autre monde que celui dans lequel il évoluait quotidiennement lorsqu’il était sur le continent Américain.
Nala avouait n’être jamais allée en Asie ni en Europe et le jeune homme songeait un court instant que quelques mois plus tôt il se serait sans doute risqué à lui proposer de faire ce voyage, sous entendant qu’ils pourraient le faire à deux en trouvant un prétexte quel qu’il soit. Mais les choses étaient différentes à l’heure actuelle « Je suis sûr que tu auras l’opportunité d’y aller un jour. » affirmait-il avec un petit sourire, et ses paroles étaient sincères. Le mannequin n’avait jamais douté et ne doutait toujours pas de la détermination de sa partenaire, ainsi l’évolution de sa carrière était selon lui juste une question de temps. Il hochait la tête à sa nouvelle question « Bien sûr que j’ai pris des photos. » après avoir bu une gorgée d’alcool il reprenait la parole « Je garde toujours des images de mes voyages, même s’il y a des instants que je ne garde que pour moi et qui reste là dedans. » il posait son index sur sa tempe en souriant d’avantage « Vivre l’instant présent, sans filtre, sans écran, c’est important. » une leçon qu’il avait appris lors de ces précédents voyages et dont la mise en application avait largement fait ses preuves.
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Nala Freshman
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MessageSujet: Re: Un titre c'est le plus dur, toujours !    Un titre c'est le plus dur, toujours !  EmptyMar 19 Jan - 15:34

La jeune femme était en période probatoire. En conditionnelle, en quelques sortes. Ça passait ou ça cassait. Du moins, c’était l’impression qu’elle avait. Et aussi fou que cela pouvait lui sembler, il était hors de question que ça casse. Rayer quelqu’un de sa vie n’avait jamais été un problème pour elle depuis pas mal d’années. La preuve en était avec sa sœur. Sally et sa fille avaient pris la poudre d’escampette pour aller vivre elle ne savait où, et… Elle s’en moquait. Elles ne pourraient jamais renouer de toute façon, elles étaient trop différentes, s’étaient toutes les deux fait trop de mal. Et au fond, Nala n’était pas certaine de le vouloir. C’était cliché que de s’entendre à merveille avec son jumeau. Une idée abstraite. Parce qu’il y avait ce lien, cette ressemblance, on devait forcément s’accorder, se comprendre et s’aimer ? Non. Il y avait des gens de la même famille qui ne s’aimaient pas, ne s’entendaient pas. C’était le cas des jumelles Freshman. Bref, tout ça pour dire qu’elle n’avait aucun souci à éjecter quelqu’un de sa vie. Sauf pour lui. Il en était tout simplement hors de question. La brunette s’était attachée à lui, c’était une évidence. Il lui avait manqué pendant son absence. Elle avait ressenti le besoin de le voir, de lui parler. Et cela lui avait fait mal de ne pas avoir de ses nouvelles, ou seulement brièvement. De toute façon, depuis qu’il était entré dans sa vie, depuis que leurs regards s’étaient croisés la première fois, ils n’avaient faits que transgresser leurs propres règles, alors un peu plus, un peu moins… Aussi, la jeune femme l’écoutait attentivement lorsqu’il lui parlait, lui disait où il était allé, le bien que cela lui avait fait. Et elle était ravie de l’entendre dire ça. Vraiment. Elle aurait pu feindre ce contentement, dans l’optique de paraître intéressée, juste pour pas qu’il ne lui referme la porte au nez. C’était ce qu’elle savait faire de mieux, aussi. Faire semblant pour arriver à son but. Mais c’était loin d’être le cas, et son enthousiasme était sincère. Peut-être parce qu’elle savait que même les âmes blessées pouvaient se requinquer d’un peu de bonheur, de quelque chose qui leur faisait du bien, que ce soit important ou non. « J’ai fait beaucoup de choses c’est vrai. Ce serait bien trop long d’en faire la liste. Mais je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer ça c’est sûr. » Elle n’avait aucun problème à l’imaginer sans cesse en train de découvrir quelque chose, ou de rencontrer quelqu’un. Jehan était un aventurier, quelqu’un d’ouvert. Quelqu’un loin d’être immobile, loin d’être figé dans le temps, ni ancré à un lieu particulier. Il avait besoin de cette mobilité, de ces découvertes, de cet enrichissement. Parce que c’était bien ça, le truc. Cet homme était d’une richesse incroyable. « Ça tu verras bien si jamais l’occasion se présente. » Nala ne put cacher son sourire, ravie de constater qu’il ne lui fermait pas la porte au nez. Certes, il soulignait avec la fin de sa phrase, sa conditionnelle, mais la détermination de la jeune femme était loin d’être entravée. Baisser les bras ne faisait pas partie de son vocabulaire. Tout du moins, pas la journée. Et si elle devait échouer, elle ne pourrait jamais se reprocher d’avoir abandonné. Nul doute qu’elle vivrait on ne peut plus mal l’échec, mais elle aurait tout donné, serait allée jusqu’au bout pour tenter de réussir. Elle se battait. Jour après jour. Nuit après nuit. Envers ses peurs, son passé, ses rêves qu’elle souhaitait voir se réaliser, envers autrui, pour avancer, pour sa santé mentale, pour la vie, pour tout. Et à présent, elle se battrait pour Jehan, pour qu’il ne décide pas de la rayer de sa vie.

« Ouais. J’avais besoin de ça. Bouger ça me manquait et … c’était un bon moment pour partir avec les opportunités qui se présentaient à moi. » Effectivement. Il y avait eu là un bon timing pour lui. Ceci dit, à bien y réfléchir, il aurait pu jouer au globe-trotter à n’importe quel autre moment, sans qu’ils aient besoin d’être en froid, non ? Elle tenait à lui, c’était certain. Comment et jusqu’à quel point, ça elle ne le savait pas vraiment. Elle savait seulement qu’elle lui avait laissé à un moment donné le pouvoir d’être blessée. Mais cela était sûrement réciproque. Pourquoi une telle distance si non ? Pourquoi choisir ce moment si son comportement du nouvel an ne l’avait pas blessé ? Au fond, la brunette n’aurait pas dû s’en vouloir autant. Après tout, sa réaction avait été naturelle face aux éléments paniquant qu’elle avait déjà connu, et son esprit embrumé avait fait le reste. Mais il ne le savait pas. Et c’était sans doute pour cette raison qu’elle s’en était longtemps voulu d’avoir réagi ainsi. Bientôt, elle l’écouta à nouveau tandis qu’il évoquait l’Asie et cette sensation à laquelle il n’arrivait à mettre de mots. Aussi, elle hocha simplement la tête, petit sourire sur les lèvres. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il voulait dire sans savoir le faire pour autant, n’ayant voyagé que très peu, seulement dans le cadre professionnel le temps de quelques jours, tout au plus. Et dans ces circonstances, elle avait toujours été concentrée sur son travail, ne portant que très peu d’intérêt au lieu dans lequel elle se trouvait. Mais elle savait que c’était quelque chose d’important pour lui, et surtout de ressourçant. C’était dans ses voyages qu’il trouvait l’énergie de combattre ses propres démons. Au moment où il acquiesçait concernant les photos, elle ouvrit la bouche, prêt à lui en demander s’il voulait bien lui en montrer quelques unes, mais la jeune femme se ravisa quasi aussitôt. Elle n’avait pas le droit. C’était son jardin secret à lui. Et suite à la distance entre eux, il aurait été inapproprié d’y entrer. Tout du moins, c’était ce qu’elle estimait. « Vivre l’instant présent, sans filtre, sans écran, c’est important. » Allez savoir pourquoi au juste, mais cette phrase lui parla immédiatement. Comme si quelque chose venait de trouver un sens, comme une zone d’ombre qu’on éclaire, comme la représentation d’une ampoule qui s’allume lorsqu’une idée jaillit. Mais elle ne pouvait se l’expliquer, et ne savait même pas à quoi elle faisait écho.

Inutile de se plonger dans cette réflexion, Nala avait la sensation qu’elle ne trouverait de toute façon pas. Alors, elle se contenta de répéter plusieurs fois cette phrase dans son esprit afin de la mémoriser. Elle avait quelque chose de philosophique. C’était le genre de phrase qu’un sage aurait pu dire. Simple mais profonde. Un truc comme ça. Encore une fois, elle hocha la tête, mais avec énergie, tout en terminant son verre. « En parlant de vivre l’instant présent, qu’est-ce que tu dirais de passer à la suite du programme ? Non pas que je n’ai plus envie de discuter, mais le moment semble assez opportun. » Rapidement, elle alla régler les consommations, sait-on jamais qu’il ait l’idée de faire moitié moitié et que chacun règle sa conso. Ravie, elle sortit de l’établissement, Jehan à sa suite. Evidemment, elle ne put s’empêcher de le questionner quant à la suite du programme, curieuse de savoir s’il avait ou non une petite idée. Mais il aimait les surprises, et il était du genre patient. Un peu comme un adulte à Noël, sachant se contenir avant l’ouverture des cadeaux. Alors que la brunette restait un enfant à ce niveau, toujours impatiente. Le trajet ne fut pas long, et elle voyait déjà le laser game plus loin. Nala se mit à réfléchir à la façon dont elle allait lui présenter la chose. Se contenter de « j’ai pensé qu’on pourrait se faire une partie » n’était pas génial. Il fallait tout de même qu’elle lui explique un peu plus en détail pourquoi ce choix maintenant. Parce qu’il y avait une signification derrière. Et elle voulait lui montrer que ça comptait, pour elle, qu’il lui pardonne son comportement. Ou qu’il arrive au moins à passer outre. « Tadam ! » dit-elle en s’arrêtant soudainement devant l’enceinte, n’ayant rien laissé pressentir quant à un arrêt ici. « Ne me regarde pas comme ça. C’est peut-être un peu surprenant mais il y a une explication. » Oui, ça devait effectivement être une surprise. Non pas parce que Nala n’était pas du genre à faire ça ou parce que ça jurait avec son caractère superficiel. Mais sans doute parce que ça sortait un peu de nulle part. « Ce truc, c’est un call of géant ! » déclara-t-elle avec enthousiasme, bras vers le ciel et écarté, comme s’il s’agissait d’une sorte de miracle, de révolution. « Et mon cher, on va jouer dans des équipes différentes, comme ça, tu pourras passer tes nerfs sur moi. » déclara-t-elle tout sourire, comme s’il était évident que c’était une idée de génie. Ceci dit, elle ne lui laissa de toute façon pas le temps de répliquer, sans doute par peur qu’il la contredise, et pénétra dans l’établissement.

La partie s’était déroulée à merveille. Nala s’était prise pour une guerrière, bien qu’elle ait ça en elle depuis toujours, et avait passé un excellent moment. Elle espérait qu’il en était de même pour Jehan, mais durant la partie, il avait semblé s’amuser. Il fallait aussi dire qu’ils ne s’étaient pas beaucoup concentrés sur les autres membres des équipes opposées, cherchant plutôt à éviter de les croiser pour se trouver l’un et l’autre. Tout du moins, la jeune femme avait fait cela, et elle avait eu l’impression qu’il avait fait pareil. Plusieurs fois, elle avait laissé la vie sauve à un membre de l’équipe adverse qui s’était trouvé dans une position délicate et qu’elle aurait pu avoir facilement, se contentant de filer avant qu’il ne réalise qu’elle était là ou qu’il ait eu le temps de la prendre en joue. Arrivé à la fin, Nala n’avait même pas regardé le score, se moquant de perdre ou pas. Elle était ravie d’avoir passé un bon moment, et son idée avait semblé être bonne. Ils avaient d’ailleurs décidé d’en refaire une, et le fait d’être dans des équipes opposées lui avait bien plu. Non pas que l’idée de bosser en collaboration dans le but de vaincre l’équipe adverse soit déplaisante, mais c’était plus amusant de se chercher. Et au final, c’était l’histoire de leur relation. Se chercher. A n’importe quel niveau. Mais quand la deuxième partie vint à sa fin, il fut temps d’arrêter. Même les bonnes choses avaient une fin. Si leur complicité s’emblait s’être réinstallée durant les deux parties, une fois franchie la porte de l’établissement, une certaine gêne revint s’installer entre eux, et il fut temps de clore ce moment ensemble. Ça lui laissait un goût amer dans la bouche, et elle se demandait si elle avait vraiment cru qu’un simple moment comme celui-ci suffirait à effacer ses fautes ? Au moment de se dire au revoir, il y avait encore cette conditionnelle d’instaurer. C’était toujours mieux qu’un retour en prison, en quelques sortes. Enfin, mieux qu’une conclusion définitive. Mais c’était toujours dur à réaliser, dur à vivre. Sur le moment en tout cas, car à peine avait-il tourné les talons qu’une dose de détermination l’envahie et elle emplit ses poumons d’air, en le regardant s’éloigner. S’il s’attendait à ce qu’elle lâche l’affaire, il avait tout faux. Nala était pleine de ressources et elle saurait y parvenir. Pas question de laisser tomber les bras. Elle était têtue comme une mule, et sûrement que dans une autre vie, elle avait dû être un chewing-gum, collé aux baskets dans le but d’emmerder le monde ou de ne pas être abandonné par son propriétaire, ou pas jeter par terre dans un but écolo –non, sûrement pas ça…- mais elle était du genre à faire chier jusqu’au bout. Du genre à tout faire pour obtenir ce qu’elle voulait. Il le savait. Et s’il voulait la voir abandonner, il pouvait se mettre le doigt dans l’œil.



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